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Société Publié le mercredi 23 mars 2011 | Nord-Sud

Les élèves désertent Abidjan

Après la série de perturbations de cours, c’est maintenant la désertion de la ville d’Abidjan par les élèves et leurs parents qui menace sérieusement l’année scolaire. «Mes parents nous demandent d’aller habiter chez mon oncle à Toumodi, en attendant que le calme revienne à Abidjan», témoigne Eugénie Kouamé, élève au lycée classique de Cocody. Beaucoup d’élèves qui fréquentent l’établissement ont déjà quitté la capitale économique pour des villes de l’intérieur du pays. Ce sont les vacances avant les vacances. A Abobo, le collège Adama Sanogo s’est vidé un peu plus tôt. « Des élèves qui fréquentent cette école ont d’abord déménagé d’Abobo à Cocody pour fuir les tirs. Puis le phénomène s’étant déporté dans la seconde commune, beaucoup ont commencé à quitter Abidjan. « Mes parents me demandent de les rejoindre à Boundialy en attendant que la situation se calme », explique Koné B., étudiant en Bts. Adjamé a ensuite suivi le mouvement d’exode notamment au lycée moderne. Au campus de Cocody, les étudiants ne prennent pas le risque d’aller faire cours. « J’ai quelques amis en deuxième année de lettres modernes qui m’appellent pour me dire qu’ils prennent quelquefois des cours. Mais les amphis sont à moitié vides. C’est assez risqué de sortir de la maison en ce moment avec les tirs qui retentissent partout. J’ai décidé de rentrer chez moi au village, jusqu’à ce que la situation se calme », explique une étudiante en deuxième année de lettres modernes à l’université de Cocody. A la grande gare, d’Adjamé, des dizaines d’élèves et étudiants tentent tous les jours de quitter la ville coûte que coûte. « Nous ne sommes plus en sécurité à Abidjan », explique-t-il en général. Pour ce qui est des cours, ils s’en soucient désormais peu. « Il faut vivre d’abord avant de parler de cours », indique une élève du lycée moderne le Mahou, rencontrée à la gare. « C’est un remake de la crise de 2002. Sauf que cette fois-ci, au lieu de venir à Abidjan pour chercher la sécurité, les gens quittent la capitale économique », explique un élève de terminale au lycée moderne d’Adjamé. Qui pense plus à sa survie qu’au Bac. Il va retrouver ses parents à Korhogo. Au vu de tout ce chaos, il semble utopique de croire en un sauvetage de l’année scolaire. Mais, sait-on jamais !
Raphaël Tanoh
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