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Afrique Publié le mercredi 23 mars 2011 | Le Temps

Burkina Faso : Vaste mouvement de contestation des soldats

Des coups de feu ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, où des soldats étaient en mouvement de contestation, a-t-on appris d’une source militaire.

Les tirs, qui ont duré plusieurs heures, provenaient de deux camps militaires de la ville. Ils ont éclaté tard dans la soirée, à un moment où les rues étaient désertes. Plusieurs stations-service ont été pillées.
Selon une source au Quartier général des forces armées, les coups de feu ont été tirés par des soldats protestant contre la condamnation à des peines de prison de cinq ans des leurs jugés coupables d’agression sur un civil.
Ces condamnations feraient suite à une bagarre où ces militaires en question se seraient rendus coupables en frappant des populations civiles, il y a de cela 1 mois à peu près. Pour manifester leur mécontentement, ces militaires auraient dévalisé un dépôt d’armes au niveau du Camp Sangoulé Lamizana à Gounghin qui abrite également les locaux de la Justice militaire où le procès a eu lieu.
Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès du gouvernement du président Blaise Compaoré. Depuis la mort du jeune élève Justin Zongo dans les locaux de la police de Koudougou le 23 février dernier, les manifestations d’élèves et d’étudiants sont récurrentes au Burkina Faso. Le gouvernement dans un communiqué a décidé de la fermeture des Universités publiques du pays jusqu’à nouvel avis. Afin de baisser la tension sur le terrain, le responsable régional de la police et celui des enseignements avaient été limogés. Le gouvernement avait aussi ordonné l’arrestation des policiers mis en cause dans la mort des manifestants. Selon un communiqué des ministres en charge des Enseignements, les congés du second trimestre étaient ramenés du 14 mars au 26 mars 2011. Un arrêté interministériel viendra préciser la réorganisation de l’année scolaire 2010-2011, ajoute le communiqué.
Selon le président de l’Aneb, Fayama Mahamadou, l’on a assisté à une véritable chasse à l’homme ; les policiers poursuivant les manifestants à travers les rues de la ville. « Les policiers sont allés jusqu’à pénétrer dans les résidences universitaires pour réprimer les manifestants », poursuivait-il.
Une grève générale de 72 heures à compter du vendredi 11 mars, avait été annoncée par l’Aneb pour marquer sa volonté de ne pas fléchir face à la violence du gouvernement.

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