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Politique Publié le vendredi 25 mars 2011 | Le Temps

Crise politique ou terrorisme en Côte d’Ivoire / Comment Ouattara est devenu terroriste

© Le Temps Par Aristide
Défense nationale: le Président Alassane Ouattara crée les Forces Républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI)
Jeudi 17 mars 2011. Abidjan, Hôtel du Golf. Par ordonnance du Président de la République de Côte d`Ivoire, SEM Alassane Dramane Ouattara décrète la fusion des deux armées, les Forces Armées Nationales et des Forces Armées des Forces nouvelles, en une nouvelle institution, les Forces Républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI)
Au milieu de l’année 1989, l’originaire de la Haute Volta quitte fraîchement son poste de Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) pour débarquer en Côte d’Ivoire, pays frontalier du sien, sous ‘’invitation’’ de feu Félix Houphouët-Boigny premier président ivoirien. Le jeune Ouattara est bombardé président du Comité interministériel d’un gouvernement légal sans être membre d’une quelconque équipe gouvernementale. 1990 va être l’état de grâce pour ce Voltaïque ambitieux. Il est nommé premier ministre. Le tout premier que la Côte d’Ivoire se dote, et devient le personnage incontournable dans le dispositif d’un Houphouët-Boigny rongé par la maladie et mourant. 1993, le président Houphouët-Boigny meurt. Son premier ministre Ouattara démissionne sous contrainte du successeur constitutionnel, Henri Konan Bédié. Mais le passage, bien que tumultueux à la primature, permet tout de même à Ouattara de se faire délivrer ‘’un certificat de nationalité ivoirienne’’, document qui fait désormais de lui un citoyen ivoirien à part entière. Et qui de facto lui confère une certaine légitimité citoyenne. 1993-1999, cette période est considérée par les partisans du président Bédié comme un passage à vide que traverserait ‘’l’infortuné’’ qui se serait mépris de se frotter frontalement au sphinx de Daoukro. Mais que non, ce fut bien au contraire, la période pendant laquelle, Alassane Dramane Ouattara fourbit d’autres armes. Sa nouvelle expérience de Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi), lui donne un nouveau coffre dans les relations internationales. Dès lors, Ouattara n’est plus qu’un « simple » opposant que certains Ivoiriens croient. De par ses solides relations à travers le monde des finances internationales, il est non seulement un opposant « charismatique capable de donner du répondant à n’importe quel régime en place en Côte d’Ivoire après Houphouët-Boigny » comme cela se dit dans les milieux diplomatiques européens. Mais également, Ouattara est désormais apte à être «un homme d’Etat», plus que d’autres cadres africains ayant servi dans les Institutions financières sous-régionales ou au plan international. Il va jusqu’à rivaliser en notoriété avec certains chefs d’Etat encore en exercice et qui ne sont plus en odeur de sainteté avec les cercles des décideurs occidentaux. Ouattara est perçu ainsi jusqu’au coup d’Etat manqué de 19 septembre 2002. L’heure de la gloire aurait-elle pour autant sonner pour le banquier ? Pas si sûr !

De la position d’homme d’Etat à celle de chef de guerre

La séparation entre ces deux épithètes - le premier très enviable et le second peu-, viendra quand le coup d’Etat se mue en rébellion. Et que, quand sur la place publique, des chefs de guerre énivrés par un certain zèle déclarent à qui veut les entendre qu’ils ont «pris les armes pour que Ado (ndlr, Alassane Dramane Ouattara) soit candidat». D’autres chefs de guerre vont plus loin affirmant avoir pris «les armes pour que Alassane soit président de Côte d’Ivoire», et justifient leurs positions respectives par les aides et autres soutiens que l’ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny apportait aux nouveaux rebelles ivoiriens dans leurs maquis burkinabé. Ce dernier lui-même cachait mal son envie de vite ravir le pouvoir d’Etat au président Laurent Gbagbo qui entre-temps, est élu en octobre 2000 à l’issue d’une élection démocratique. «Le Rdr (ndlr, Rassemblement des républicains) n’attendra pas cinq ans pour arriver au pouvoir. Comme les gens veulent gnagami (*mélanger) ce pays, je vais le rendre ingouvernable (…) Quand un Ouattara dit-il fait». En 2011, le pays qui jusque-là est divisé en deux parties : Sud gouvernementale et Nord rebelle prend un autre tournant comme promis par Ouattara. Sa déconvenue à l’élection du 28 novembre 2010 prend la forme d’un terrorisme rampant. La rébellion officielle cède la place à une guérilla urbaine sans visage. S’étant aperçu des limites de la rébellion des «Forces nouvelles» comme moyens éprouvés d’accession au pouvoir d’Etat, Alassane Dramane Ouattara sort de ses habits d’homme d’Etat, ancien fonctionnaire international de la haute finance. Il troque désormais les habits d’un véritable chef terroriste qui agit sous plusieurs formes de crimes. Des plus fins aux plus odieux, allant de l’embargo sur l’achat des produits agricoles à l’embargo sur les médicaments. Le café et cacao pour priver de vivres, empêcher de scolariser et de se soigner les Ivoiriens en grande partie agriculteurs et donc, dépendants de ces deux matières premières. L’embargo sur les médicaments pour créer une pénurie et laisser les populations périr par manque de soins. La forme la plus odieuse et la plus achevée de crimes reste sans conteste ce que vivent les populations qui ne partagent pas la vision d’Alassane Dramane Ouattara. Les spécialistes parlent déjà de «crimes contre l’humanité». Des victimes stigmatisées par appartenance politique, ethnique, régionale et ou religieuse. Les partisans du président Laurent Gbagbo sont tués : brûlés vifs, égorgés. Les vieillards, leurs enfants et petits enfants sont jetés dans des maisons incendiées par la suite ; ils meurent après une souffrance atroce pour avoir commis la faute de ne pas supporter Alassane Dramane Ouattara. Bangolo, Man, Duékoué, Zouan Hounien, Bin Houyé, Ouragahio (Broudoumé), Petit Duékoué, Guitrozon, Lakota, Abengourou, Abobo… la liste est longue, des localités où sévissent les terroristes et mercenaires d’Alassane Dramane Ouattara.
Après les salons feutrés de la Bceao, du Fmi, du haut fonctionnaire dans les finances internationales où son image était assimilée à celle d’un jeune aristocrate, fin, civilisé, intelligent, Alassane Dramane Ouattara, le jadis très respecté banquier de Wall Street, s’est transformé en banal chef de guerre. Un attribut qu’il a de plus en plus du mal à cacher au monde occidental et même en Afrique où ses actions ne font que le rattraper. Un petit tour dans les réseaux de mercenariat tant en Afrique qu’en Occident situe largement sur le vrai visage qui se cache derrière ce banquier. Tous les renégats de la sous-région y passent. De la Sierra Leone au Liberia, du Burkina Faso au Mali, du Niger au Nigeria, Ouattara recrute à tour de bras. L’Occident n’est pas oublié dans cette croisade, Ouattara a également contacté, selon nos sources, la compagnie privée de sécurité les Panthers Américains qui ont combattu en Irak, le vendeur d’armes le Russe Viktor Bout et son réseau de mercenaires sans oublier son tout dernier contact en France, le terroriste Ilich Ramiraz Sanchez plus connu sous le nom de Carlos. Comme l’opinion peut le constater, Alassane Dramane Ouattara est un monstre froid qui ne recule devant rien quand il veut assouvir sa soif du pouvoir d’Etat en Côte d’Ivoire.

Bertina Soro
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