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Politique Publié le vendredi 25 mars 2011 | AFP

Côte d`Ivoire: les violences ont provoqué jusqu`à un million de déplacés(HCR)

© AFP
Les populations fuient la capitale economique-Abidjan
GENEVE,Jusqu`à un million de personnes pourraient
être déplacées en Côte d`Ivoire dont une majeure partie ayant fui la capitale
Abidjan en raison des violences et par crainte d`une guerre civile, a estimé
vendredi le Haut commissariat de l`ONU pour les réfugiés (HCR).
"Il y a une insécurité grandissante à Abidjan, en Côte d`Ivoire et nous
assistons à une augmentation brutale des déplacements", a expliqué une
porte-parole du HCR, Melissa Fleming lors d`un point de presse.
"Selon nos estimations, il pourrait y avoir jusqu`à un million de personnes
rien qu`à Abidjan qui ont été déplacées", a-t-elle ajouté, insistant sur le
fait que ce ne sont que des estimations.
Plus globalement, le HCR parle désormais de 700.000 à un million de
personnes déplacées dans le pays.
Les personnes fuient leur maison pour d`autres régions plus sûres du pays
en raison des "craintes d`une guerre", a encore souligné Mme Fleming. Jusqu`à
présent, l`ONU faisait état de 500.000 déplacés dans tout le pays et de plus
de 460 morts depuis décembre, suite aux violences nées de la crise politique
qui secoue la Côte d`Ivoire.
Le président sortant Laurent Gbagbo refuse depuis le scrutin du 28 décembre
2010 de céder la place au président internationalement reconnu Alassane
Ouattara, suscitant une tension croissante dans le pays et la crainte d`une
nouvelle guerre civile.
Alors que la communauté internationale ne cesse de dénoncer une
détérioration de la situation, le HCR a estimé que le nombre de réfugiés
avaient également augmenté pour atteindre les 100.000 personnes ayant fui au
Liberia.
L`agence onusienne craint même que le conflit ne fasse tâche d`huile dans
le pays voisin de la Côte d`Ivoire.
"Nous sommes très préoccupés par le fait que ce conflit puisse s`étendre au
Liberia", a souligné Mme Fleming expliquant que la frontière de 700 km entre
les deux pays était poreuse et que de nombreuses armes circulaient.
L`Organisation internationale pour les Migrations s`est pour sa part
alarmée de la situation dans l`ouest du pays, où les humanitaires n`ont qu`un
accès restreint et une vision peu claire du nombre de personnes y ayant trouvé
refuge.
Les agences humanitaires se sont également inquiétées d`une poursuite des
violences dans cette région.
Le Haut commissariat de l`ONU pour les droits de l`homme a indiqué qu`il
tentait d`obtenir plus de détails sur des allégations que des ressortissants
africains, notamment du Burkina Faso, de Guinée, du Mali, du Sénégal et du
Togo auraient été tués près de la ville de Guiglo (ouest).
"Notre bureau fait des recherches sur ces informations", a expliqué le
porte-parole du Haut commissaire, Rupert Colville.
"Nonobstant cette situation particulière, il y a des indications claires
que des citoyens d`Afrique de l`ouest... continuent de faire l`objet
d`attaques ciblées", a-t-il ajouté.
"Nous sommes extrêmement préoccupés de la dégradation de la situation en
Côte d`Ivoire étant donnée les incitations" à la violence du président Gbagbo
et de ses hommes, a-t-il insisté.
Les préoccupations des agences onusiennes rejoignent celles de la
communauté internationale alors que les Nations Unies étaient sous pression
vendredi pour renforcer leur mission en Côte d`Ivoire et protéger davantage
les civils.
Selon une source proche du dossier, des "discussions" sur la crise
devraient se tenir dès vendredi au Conseil de sécurité à New York.
Le Conseil des droits de l`homme a décidé quant à lui de créer une
commission d`enquête internationale indépendante sur les violations commises
depuis la présidentielle.
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