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Politique Publié le mercredi 30 mars 2011 | AFP

L`ONU impose des sanctions contre Gbagbo et exige son départ

© AFP
Le secrétaire-général de l`ONU, Ban Ki-moon
Le Conseil de sécurité de
l`ONU a adopté mercredi à l`unanimité une résolution qui impose des sanctions
au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et à son entourage, et exige son
départ immédiat.
La résolution 1975, présentée par la France et le Nigeria, impose "des
sanctions ciblées" contre cinq individus, y compris Laurent Gbagbo et sa femme
Simone: un gel des avoirs et une interdiction de voyager. L`Union européenne
et les Etats-Unis ont déjà adopté des sanctions à l`égard de M. Gbagbo.
La résolution "exhorte" Laurent Gbagbo "à se retirer immédiatement" au
profit de son rival, le président internationalement reconnu Alassane
Ouattara. C`est la première fois qu`une résolution du Conseil de sécurité
demande son départ.
Dans la résolution, le Conseil de sécurité apporte son "plein appui" aux
forces de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) pour utiliser "tous les moyens
nécessaires" pour assurer leur mandat qui est de protéger les civils et
d`empêcher l`utilisation d`armes lourdes contre les populations civiles.
Le Conseil de sécurité se déclare "profondément préoccupé par la récente
escalade de la violence en Côte d`Ivoire et le risque d`un retour de la guerre
civile" et exhorte "toutes les parties à faire preuve de la plus grande
retenue afin d`empêcher une telle issue".
Il considère "que les attaques actuellement menées en côte d`Ivoire contre
la population civile pourraient constituer des crimes contre l`humanité et que
leurs auteurs doivent être tenus responsables en vertu du droit et des
institutions internationaux, y compris la Cour pénale internationale, chaque
fois qu`il y a lieu".
Le Conseil de sécurité "se déclare vivement préoccupé par le nombre
croissant de déplacés et de réfugiés ivoiriens, en particulier au Liberia,
résultant de la crise en Côte d`Ivoire, et exhorte toutes les parties
ivoiriennes à coopérer pleinement avec les organismes des Nations unies et les
autres acteurs qui s`emploient à améliorer l`acheminement de l`aide
humanitaire destinée aux réfugiés et aux déplacés".
Dans une annexe, la résolution liste les personnes visées par les
sanctions. Mis à part Laurent Gbagbo et son épouse Simone, Désiré Tagro,
secrétaire général du "cabinet présidentiel" de M. Gbagbo, Pascal Affi
N`Guessan, président du Front populaire ivoirien et Alcide Djédjé, conseiller
proche de M. Gbagbo.
L`ambassadrice américaine à l`ONU Susan Rice a souligné qu`"il est temps
pour l`ancien président de la Côte d`Ivoire de se retirer", de même qu`il est
urgent de "protéger la population civile, y compris contre les armes lourdes".
La résolution "est un signal fort de l`unité du Conseil de sécurité", a-t-elle
ajouté.
"L`unanimité et l`urgence, c`est tout simplement parce que la situation sur
le terrain l`exige. Comme vous le savez les affrontements s`étendent et le
risque est que demain la guerre se déroule dans les rues mêmes d`Abidjan avec
tout ce que l`on peut craindre en termes de pertes civiles", a expliqué M.
Gérard Araud, ambassadeur de France à l`ONU.
La présidente de l`ONG International Crisis Group (ICG), Louise Harbour, a
souligné que Laurent Gbagbo "est le problème". "Il a perdu les élections, et
il a perdu sa légitimité. Le peuple de Côte d`Ivoire se trouve face à un
risque immense et imminent. Où est la communauté internationale ?", a-t-elle
dit.
Les forces de M. Ouattara ont accentué mercredi leur pression sur le régime
de Laurent Gbagbo en prenant la capitale politique Yamoussoukro.
Au troisième jour de l`offensive, cette victoire hautement symbolique
intervient quatre mois après le début d`une crise post-électorale ayant fait,
selon l`ONU, plus de 460 morts et déplacé près d`un million de personnes.
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