Il y a clairement anguille sous roche. Laurent Gbagbo devait s’adresser, hier, à « son peuple », pour paraphraser la présentatrice du JT de 20h de La Première, qui a annoncé l’info en ouverture de son journal. On a attendu en vain. Du moins, on a eu droit, après 180 minutes de longue attente, à un communiqué laconique de son porte-parole Ahoua Don Mello qui s’est contenté de dire que l’adresse a été reportée à une date ultérieure. Qu’importe ! Ce que l’on retient, c’est que le Woody de Mama n’a pas parlé. C’est la deuxième fois qu’il pose un lapin aux Ivoiriens en l’espace d’un mois, lui qui nous avait habitués à ses envolées lyriques.
Si Laurent Gbagbo n’a donc pas parlé, il y a une raison. Elle est simple. Le locataire du Palais présidentiel, qu’il occupe, du reste, illégalement depuis sa défaite dans les urnes le 28 novembre dernier, veut comprendre pourquoi les villes du pays tombent l’une après l’autre, « aussi facilement » dans l’escarcelle des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Aussi veut-il qu’on lui fasse le point détaillé de la situation militaire, avant de s’adresser aux Ivoiriens. Et comme, il ne fait plus guère confiance à ses généraux, il a exigé de s’entretenir avec le colonel Konan Boniface, commandant du théâtre des opérations, qui a regagné Abidjan après la chute de Yamoussoukro où il était basé avec ses troupes.
Laurent Gbagbo devrait donc échanger avec le haut gradé qui lui expliquera que ses hommes ont déserté Yamoussoukro, à cause de la puissance de feu de leurs adversaires, qui bénéficieraient, selon lui, d’un soutien aérien. Ensuite, le colonel Konan Boniface aurait révélé à Laurent Gbagbo que sur les cinq BM 21 ou orgues de Staline qu’il a achetées, il n’en reste aujourd’hui que deux, l’une à la BASA et l’autre au check-point du blocus du Golf. Les autres ayant été capturées ou détruites lors des affrontements. De plus, il lui aurait également fait savoir que les jeunes Patriotes n’avaient jusque là, pas pu été enrôlés dans l’armée. Cela dénote d’une désorganisation totale du système militaire de Laurent Gbagbo. Le patron des frontistes attend visiblement d’être mieux situé sur la capacité de réaction de ses soldats face aux FRCI, avant sans doute d’orienter son adresse à la Nation. De deux choses, l’une. Soit, il opte résolument pour le dialogue qui devrait aboutir à une sortie honorable dans les heures qui suivent. Soit, il choisit de livrer la bataille d’Abidjan. Nul doute que ce serait un grand risque pour son régime qui chancelle déjà…
Y.S
Si Laurent Gbagbo n’a donc pas parlé, il y a une raison. Elle est simple. Le locataire du Palais présidentiel, qu’il occupe, du reste, illégalement depuis sa défaite dans les urnes le 28 novembre dernier, veut comprendre pourquoi les villes du pays tombent l’une après l’autre, « aussi facilement » dans l’escarcelle des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Aussi veut-il qu’on lui fasse le point détaillé de la situation militaire, avant de s’adresser aux Ivoiriens. Et comme, il ne fait plus guère confiance à ses généraux, il a exigé de s’entretenir avec le colonel Konan Boniface, commandant du théâtre des opérations, qui a regagné Abidjan après la chute de Yamoussoukro où il était basé avec ses troupes.
Laurent Gbagbo devrait donc échanger avec le haut gradé qui lui expliquera que ses hommes ont déserté Yamoussoukro, à cause de la puissance de feu de leurs adversaires, qui bénéficieraient, selon lui, d’un soutien aérien. Ensuite, le colonel Konan Boniface aurait révélé à Laurent Gbagbo que sur les cinq BM 21 ou orgues de Staline qu’il a achetées, il n’en reste aujourd’hui que deux, l’une à la BASA et l’autre au check-point du blocus du Golf. Les autres ayant été capturées ou détruites lors des affrontements. De plus, il lui aurait également fait savoir que les jeunes Patriotes n’avaient jusque là, pas pu été enrôlés dans l’armée. Cela dénote d’une désorganisation totale du système militaire de Laurent Gbagbo. Le patron des frontistes attend visiblement d’être mieux situé sur la capacité de réaction de ses soldats face aux FRCI, avant sans doute d’orienter son adresse à la Nation. De deux choses, l’une. Soit, il opte résolument pour le dialogue qui devrait aboutir à une sortie honorable dans les heures qui suivent. Soit, il choisit de livrer la bataille d’Abidjan. Nul doute que ce serait un grand risque pour son régime qui chancelle déjà…
Y.S
