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Économie Publié le jeudi 31 mars 2011 | Fraternité Matin

Crise post-électorale: Les prix des denrées alimentaires s`affolent sur le marché de Yopougon

© Fraternité Matin Par DR
Agriculture ivoirienne - Chargement de banane plantain
Photo: Des commerçants déchargeant un camion de bananes au "marché Gouro" d`Adjamé,à Abidjan
La crise postélectorale continue d’avoir un impact négatif sur le quotidien des populations. La cherté des produits de consommation courante se fait de plus en plus pesante dans le budget des ménages.

‘‘Tout est devenu cher au marché et c’est difficile de s’en sortir’’ explique dame Odette à la sortie du marché de Yopougon académie avant de nous inviter à vérifier par nous même. Dans ce marché, les produits de consommation ont connu en effet une surenchère récemment. Cela concerne aussi bien les produits manufacturés que les produits vivriers en provenance de l’intérieur du pays. Par exemple la tablette de bouillon est passé de 30 F à 40 F et sur certains étals à 50 F. Celle qui se vendait à 25 F est maintenant écoulé à 40 F. Le litre d’huile est passé de 800 F à 1200 F et la petite boîte de tomate coûte désormais 600 F au lieu de 500 F auparavant.

Du coté des produits vivriers, le kg de grain d’arachide est passé de 300 F, voire 500 à 800 F, 4 petites aubergines sont écoulés à 50 F alors qu’en temps normal le double de ce même tas pouvait être vendu à 50 F. Pareil pour le gombo. De telles augmentations agacent les ménagères, qui ne savent plus où donner de la tête pour nourrir leurs familles.

‘‘Avant, avec un tas de piment de 50 F, je pouvais faire deux sauces. Mais aujourd’hui, avec du piment 100 , je me contente de faire une seule sauce. La somme de 2000 F CFA, ne suffit plus pour nourrir correctement ma famille composée de seulement 5 personnes. Pourtant c’est cette même somme que j’utilisais avant’’ , se plaint dameTizié E., ménagère installée à Niangon Nord.

Qu’est-ce qui explique cette surenchère ? Jocelyne, commerçante de produits divers a une réponse. Selon elle, pour ce qui concerne les bouillons par exemple, les prix pratiqués par les grossistes ont connu une augmentation. Selon elle donc, c’est cette situation qui se répercute sur les prix au détail. Jocelyne donne la même explication pour les autres produits manufacturés.

Concernant les produits vivriers, toujours sellon Jocelyne, ce sont les difficultés rencontrées dans le processus d’approvisionnement qui justifient la surenchère. ‘‘Quand on se rend à Adjamé, les produits nous sont vendus cher à cause des problèmes de transport. A notre tour, nous mettons un peu dessus pour pouvoir avoir un bénéfice’’. explique Elodie F., commerçante de produits vivriers, en l’occurrence le gombo et l’aubergine.

Parfois pour se rendre sur les lieux d’approvisionnement, les commerçantes doivent faire face à un prix du transport plus élevé que d’accoutumée, à cause de la situation de troubles. ‘‘La semaine dernière, les transporteurs de minibus ont augmenté les prix du transport. Ils sont passés de 300 à 500 F’’ , explique Francine, commerçante au marché de Niangon nord.

D’un point de vue général, que ce soit pour les produits manufacturés ou vivriers, on observe une pénurie relative sur le marché. Par ailleurs, le départ de certains étrangers dans leurs pays d’origine explique aussi l’augmentation ou le manque provisoire de certains produits. ‘‘Le dimanche dernier par exemple, il était impossible d’avoir du riz cassé au "marché de l'Académie", les nigériens étant absents. j’ai dû me resoudre à acheter du riz local’’ ,explique David fernandez, venu s’approvisionner en vivre dans le même marché.

Il convient aussi de souligner que, souvent des commerçants profitent de l’absence de leurs concurrents pour offrir un service de piètre qualité aux clients. C’est ce qu’explique dame Tizié. ‘‘Le seul vendeur nigérien de riz qui est resté dans notre marché, ne mesure plus bien le kg de riz. A chaque fois que je refais les mesures à la maison , e constate qu’il y a une quantité qui manque.’’

Michelange Zlan-édo
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