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Politique Publié le vendredi 1 avril 2011 | AFP

L`ONU craint de "graves violations" des droits par les pro-Ouattara

© AFP Par DR
Fighters from the Republican Forces rebels walk at the village of Pekanhouebly on the border of Ivory Coast and Liberia
Jeudi 24 mars 2011. Frontière du Libéria. Des soldats des FRCI en patrouille près du village de Pekanhouebly
GENEVE, L`ONU a indiqué vendredi craindre de "graves
violations des droits de l`homme" commises par les Forces républicaines de
Côte d`Ivoire (FRCI), les pro-Ouattara, en particulier dans l`ouest du pays.
"Nous disposons d`informations non confirmées faisant état de graves
violations des droits de l`homme commises par les Forces républicaines de Côte
d`Ivoire, les forces pro-Ouattara", a déclaré aux médias le porte-parole du
Haut commissariat de l`ONU aux droits de l`homme, Rupert Colville.
Ces violences auraient été enregistrées "en particulier dans les régions de
Guiglo, Daloa à l`ouest", a-t-il détaillé.
Le porte-parole a ainsi évoqué des "pillages, des extorsions de fonds, des
enlèvements, des arrestations arbitraires et des mauvais traitements de
civils".
Au quatrième jour d`une offensive éclair, les forces d`Alassane Ouattara,
président reconnu par la communauté internationale après l`élection de
novembre, ont pris le contrôle de quasiment tout le pays, à l`exception de
bastions de fidèles de Laurent Gbagbo à Abidjan.
Le porte-parole du Haut commissariat a appelé les forces en présence en
Côte d`Ivoire à la "retenue extrême", expliquant que les forces qui
soutiennent M. Gbagbo continuent d`enfreindre les droits de l`homme.
"Il y a eu un nombre d`informations durant la semaine -- deux civils
auraient été brûlés vifs par des miliciens pro-Gbagbo à Gagnoa (centre-ouest),
divers autres civils tués à Abobo", un quartier d`Abidjan théatre
d`affrontements entre partisans des deux camps ces dernières semaines, a-t-il
déploré.
Il a par ailleurs indiqué que des enquêtes indépendantes avaient été
lancées dans le pays pour examiner ces violations des droits de l`homme,
précisant que la Cour pénale internationale (CPI, dont le siège est à La Haye)
était impliquée dans ce processus.
Quatre mois après le début de la crise post-électorale, les affrontements
ont fait au moins 470 morts et déplacé près d`un million de personnes, selon
l`ONU, tandis que le Comité international de la Croix-Rouge parle de milliers
de blessés.
Pour sa part, la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et
Coordonnatrice des secours d`urgence de l`ONU, Valerie Amos, s`est rendue
vendredi au Liberia pour une visite de deux jours durant laquelle elle doit
rencontrer les réfugiées ivoiriens.
Les agences humanitaires se sont par ailleurs dites vendredi
particulièrement inquiètes du sort des dizaines de milliers de déplacés qui
ont trouvé refuge à la mission catholique de Duékoué.
"Selon un prêtre (de la mission, ndlr) la majorité des déplacés n`ont pas
mangé depuis deux jours et quelque 80.000 rations alimentaires sont
nécessaires d`urgence ainsi que des ustensiles de cuisine", a souligné une
porte-parole de l`OIM, Jemini Pandya.
Selon ce prêtre, il y a aussi un besoin urgent d`enlever des corps qui
gisent dans les rues de la ville et à proximité de la mission.
Parmi les besoins prioritaires dont la mission a besoin figure du matériel
médical car parmi les déplacés il y a des blessés dont des femmes touchées par
des balles perdues, a encore indiqué Mme Pandya.
Selon l`OIM, des milliers de déplacés qui ont fui Duékoué ces derniers
jours en direction de Guiglo se trouvent actuellement "le long de la route,
craignant pour leurs vies, et désireux de retourner à Duékoué".
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