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Politique Publié le vendredi 1 avril 2011 | AFP

Les forces françaises en Côte d`Ivoire reprennent du service mais a minima

© AFP
A French armoured vehicle patrols a street in Abidjan March 31, 2011
PARIS, Les forces françaises en Côte d`Ivoire ont
repris du service pour assurer la protection des ressortissants étrangers
dans le chaudron de la capitale ivoirienne mais l`époque où la France jouait
en solo le rôle de gendarme de l`Afrique semble bien révolue.
Quelque 500 étrangers -150 Français et 350 d`autres nationalités dont de
nombreux Libanais- ont trouvé refuge depuis jeudi soir à Port-Bouët, le camp
de la force "Licorne", opportunément situé à la lisière de l`aéroport
international d`Abidjan.
Si certains ont gagné ce havre par leurs propres moyens, d`autres y ont été
"accompagnés" par les forces françaises dans une ville livrée à des "bandes de
pillards", a précisé l`état-major des armées à Paris.
Des hélicoptères français sillonnent le ciel d`Abidjan tandis que des
blindés patrouillent "en zone 4", un quartier résidentiel de la capitale où
vivent de nombreux étrangers, français en particulier.
"L`opération Licorne" est de nouveau à la manoeuvre, loin cependant du rôle
qu`elle jouait il y a quelques années encore.
Ses effectifs ont fondu, même si le ministère a annoncé vendredi un renfort
de quelque 150 hommes, ce qui porte son effectif global "à environ 1.050-1.100
soldats".
C`est bien moins que les 5.300 hommes au plus fort de la présence militaire
française, en novembre 2004, quand neuf soldats français avaient été tués à
Bouaké (centre) dans une attaque de l`aviation loyaliste.
"Neuf cents hommes, c`est suffisant pour assurer la sécurité des Français
dans un cadre de guerre civile qui n`implique pas la France", estimait un
analyste militaire interrogé sous couvert de l`anonymat, (avant l`annonce des
150 renforts).
"Mais s`il fallait évacuer les milliers d`étrangers qui se trouvent encore
à Abidjan, il faudrait au moins doubler les effectifs et acheminer des forces
spéciales", ajoute cet analyste.
Selon l`état-major des armées, "aucune mesure" d`évacuation des quelques
12.200 Français et bi-nationaux de la Côte d`Ivoire n`était encore envisagée
vendredi matin même s`il s`est dit "prêt à prendre toutes les mesures (qui
s`avéreraient) nécessaires".
La présence militaire française en Côte d`Ivoire a connu deux tournants
"historiques" depuis le début des années 2000. En 2002, les forces françaises
s`interposaient entre les rebelles du Mouvement patriotique de Guillaume Soro
et les forces du président Laurent Gbagbo. Cette opération était encore de la
seule initiative de Paris.
Mais dès 2003, après la signature en France des "accords de Marcoussis" qui
maintenaient Laurent Gbagbo au pouvoir et faisaient entrer les rebelles au
gouvernement, Paris avait souhaité que l`ONU prenne la responsabilité d`un
règlement politique de la crise ivoirienne.
Ce fut chose faite l`année suivante avec la création de l`Opération des
Nations unies en Côte d`Ivoire (ONUCI). Depuis, les soldats français opèrent
"au profit" de cette force multinationale.
Le second tournant restera associé à la personne de Nicolas Sarkozy qui,
avec plus ou moins de bonheur, a voulu tourner la page des relations ambiguës
entre la France et ses ex-colonies. Paris a décidé de réviser l`ensemble des
accords de défense bilatéraux, dont celui conclu avec la Côte d`Ivoire le 24
avril 1961, quelques mois après la proclamation d`indépendance.
Pour autant, note Philippe Hugon, l`auteur de Géopolitique de l`Afrique
(Armand Colin), "nécessité fait loi" et la France a dû "de nouveau intervenir
en Afrique, comme au Mali et au Niger" après l`enlèvement de ressortissants
français par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) tout comme "elle est
finalement toujours présente en Côte d`Ivoire, fût-ce sous mandat
international".
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