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Politique Publié le vendredi 1 avril 2011 | AFP

Les troupes de Gbagbo résistent toujours à Abidjan

Les combats ont fait rage vendredi à Abidjan
autour du palais et de la résidence présidentielle entre les forces du chef
d'Etat ivoirien sortant Laurent Gbagbo, qui s'accroche désespérément au
pouvoir, et celles de son rival Alassane Ouattara.
Les Etats-Unis ont appelé vendredi soir la force française Licorne et celle
de l'ONU (Onuci) à agir pour "protéger les civils et empêcher tout pillage". A
Abidjan, la criminalité explosait à la faveur du vide sécuritaire.
Alors que le camp Gbagbo affirmait avoir repoussé l'offensive des forces
d'Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, les
tirs avaient baissé d'intensité dans l'après-midi.
Les appels à quitter le pouvoir lancés à M. Gabgbo se sont multipliés, de
la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au secrétaire
général de l'ONU, à la France, aux Etats-Unis et à l'Union européenne.
Mais un porte-parole de Laurent Gbagbo a répété que ce dernier
n'"abdiquerait pas".
Au Plateau, quartier du palais présidentiel, les rafales de kalachnikov et
les tirs d'arme lourde s'étaient succédé à un rythme soutenu, dont certains
d'une très forte intensité faisaient trembler les murs des immeubles, ont
constaté des journalistes de l'AFP. Les rues étaient désertes, les habitants
restaient terrés chez eux.
Même intensité des combats dans le quartier chic de Cocody (nord), dans un
large périmètre proche de la résidence présidentielle et de la télévision
d'Etat RTI et près du camp militaire d'Agban, dans le quartier voisin d'Adjamé.
Mais dans l'après-midi les tirs avaient nettement baissé d'intensité, voire
cédé la place au silence.
Alors que la ville avait été livrée à la violence et aux pillages, quelque
700 ressortissants français et d'autres nationalités ont été accueillis depuis
jeudi soir sur le camp de Port-Bouët de Licorne à Abidjan, selon l'état-major
des armées françaises à Paris.
La France déconseille "formellement" les voyages en Côte d'Ivoire, et a
porté l'effectif de Licorne à environ 1.100 soldats.
Une Suédoise employée de l'ONU a été tuée par balle jeudi soir à Abidjan,
selon le ministère suédois des Affaires étrangères.
A Yamoussoukro, capitale politique, un professeur français a été tué par
balles dans son hôtel dans la nuit de jeudi à vendredi, sans que l'on sache si
sa mort était liée aux combats dans le pays, ont indiqué des sources
françaises.
L'Onuci a de son côté affirmé vendredi avoir été de nouveau la cible de
tirs des forces de M. Gbagbo.
Les combats très intenses entre les militaires fidèles au président sortant
et les Forces républicaines d'Alassane Ouattara, reconnu président par la
communauté internationale, avaient débuté jeudi soir à Abidjan.
Lundi, les Forces républicaines, qui contrôlaient le nord du pays depuis
2002, ont lancé une foudroyante offensive vers le sud, pour mettre un terme à
la crise née du scrutin présidentiel contesté du 28 novembre ayant fait, selon
l'ONU, près de 500 morts, essentiellement des civils.
Au soir du cinquième jour de l'offensive, le porte-parole du gouvernement
de M. Gbagbo, Ahoua Don Mello, a affirmé que son camp avait repoussé
l'offensive des "rebelles" et repris la télévision d'Etat RTI, tombée la
veille. Le signal de la chaîne avait repris vendredi.
Mais Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, gardait le silence, et
l'incertitude demeurait sur sa localisation.
Il est "à sa résidence (d'Abidjan) avec toute la famille réunie", a
cependant assuré M. Don Mello, jugeant que "toute tentative de recherche de
solution par la force est sans issue".
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé vendredi
Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à Alassane Ouattara et a enjoint les deux
camps à faire preuve de retenue.
Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU à Abidjan a offert à
M. Gbagbo de "faciliter son départ si tel était son souhait".
La Cédéao, la France, les Etats-Unis ont appelé le président sortant à
quitter le pouvoir.
Il "ne démissionnera" pas et "il n'en sortira pas vivant", a assuré un de
ses amis les plus proches, l'ancien responsable socialiste français Guy
Labertit.
"Il faut que Laurent Gbagbo se rende pour éviter un bain de sang. On espère
qu'il le fera, sinon on viendra le chercher là où il est. S'il démissionne,
c'est bien, sinon il sera traduit devant la justice internationale", avait
averti jeudi soir Guillaume Soro, Premier ministre de M. Ouattara.
Mais le camp Ouattara n'est pas exempt de critiques: l'ONU craint de
"graves violations des droits de l'homme" commises par les forces
pro-Ouattara, en particulier dans l'ouest du pays.
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