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Politique Publié le vendredi 8 avril 2011 |

Adresse à la Nation du Président Alassane Ouattara : le discours responsable d’un véritable homme d’état

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Contestation du résultat des élections : le premier ministre kenyan, Raila Odinga à Abidjan
Le médiateur de l`Union africaine (UA) pour la crise ivoirienne, le Premier ministre kényan Raila Odinga, est arrivé lundi 17 janvier 2010 à Abidjan, porteur d`une "nouvelle offre de paix" au President Laurent Gbagbo et aussi s`entretenir avec Le President Alassane Ouattara. Photo: Le Président Alassane Ouattara et le Premier ministre kényan Raila Odinga
On l’attendait. Il a parlé. Il a convaincu. Ce jeudi 7 avril 2011, quelques jours à peine après le début de l’offensive militaire fulgurante lancée par les Forces républicaines contre les rebelles du président sortant Laurent Gbagbo, et alors que la situation humanitaire devenait catastrophique à Abidjan, le chef de l’Etat Ivoirien s’est adressé à son peuple pour lui annoncer la bonne nouvelle : la fin de son calvaire. C’est à un message responsable, rassembleur et porteur d’espoir que les Ivoiriens ont eu droit de la part de celui qu’ils ont porté au pouvoir le dimanche 28 novembre 2010.

Après une décennie de dictature, le régime voyou de Gbagbo vient enfin de s’écrouler. Les « jeunes patriotes » et les mauvais perdants (LMP) devront se rendre à l’évidence. L’ère de la médiocrité est terminée. La page de l’irresponsabilité, de l’incompétence et de l’impunité est définitivement tournée en Côte d’Ivoire. Le pays d’Houphouët-Boigny est de retour dans le concert des nations civilisées avec Alassane Ouattara. Ils devaient être surpris, ces ennemis de la Côte d’Ivoire qui n’ont jamais eu droit à une telle allocution depuis une décennie, abreuvés qu’ils étaient par les discours populistes aussi creux que relevant de la psychopathologie. Le Président Ouattara a donc parlé. Comme un homme d’Etat.

Le chef suprême des armées à parlé. Les Forces républicaines regroupent, en effet, les ex-Forces armées des Forces nouvelles (Fafn), les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci), la police nationale, la gendarmerie nationale, la douane et les eaux et forêts, ainsi que toutes les composantes que sont l’armée de l’air, l’armée de terre, la marine, et les différentes écoles spécialisées. Le chef suprême des armées a reconnu leur bravoure qu’il a saluée à sa juste valeur, et critiqué le fait que son prédécesseur les ait désarmés au profit de ses mercenaires et de ses milices tribales. Il a salué la mémoire de tous ceux d’entre eux qui sont tombés au champ d’honneur pour la réinstauration de la démocratie dans notre pays. Nul doute que le pays se montrera bientôt reconnaissant envers ses anciens combattants qui ont sacrifié leur éducation, leur travail, leur vie familiale et parfois, malheureusement leur vie tout court, pour débarrasser la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo et de la haine.

Le chef de l’Etat a salué le soutien sans faille de l’ancien Président de la République, Henri Konan Bédié, renversé par un coup d’état en 1999, dont la candidature a été rejetée à la présidentielle de 2000 et dont les suffrages ont été volés par Laurent Gbagbo aux dernières élections. A travers le Président Bédié, l’hommage est destiné à tout le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour sa détermination à laver toute souillure de la surface de notre beau pays.

Le chef de l’Etat a salué la bravoure et la détermination du premier ministre Guillaume Kigbafory Soro, dont le prénom Sénoufo signifie « ce que tu as préparé contre moi te retombera dessus ». En sa qualité de ministre de la Défense, Soro a, en effet, réussi à organiser les Forces républicaines de sorte à mener une offensive éclair à travers le pays.
Le chef de l’Etat a annoncé la fin de l’impunité. Tout en saluant la détermination au combat de ses soldats, le chef suprême des armées ivoiriennes leur a rappelé les règles élémentaires qui régissent la guerre. En homme responsable, il les a donc exhorté à adopter un comportement exemplaire, car des enquêtes sur les cas de violations des droits humains seront menées tant par les juridictions nationales que par les juridictions et organisations non gouvernementales internationales, et tous les criminels, de quelque bord qu’ils se trouvent seront punis. Le Président Ouattara sonne ainsi le glas d’une décennie d’impunité en Côte d’Ivoire. Le moment est d’autant mieux choisi que c’est justement maintenant que certaines organisations de défense des droits humains ont décidé de suivre à la trace le chemin emprunté par les Forces républicaines pour venir libérer Abidjan. Tout se passe comme si, par un tour de magie, ces vaillants défenseurs des droits humains avaient oublié le charnier de Yopougon, les centaines de morts de mars 2004, le bombardement du marché de Vavoua par les mercenaires biélorusses de Gbagbo, les exécutions extra-judicaires de la Fesci, et les milliers de crimes commis en toute impunité pendant une décennie à travers Abidjan et les régions contrôlées par Gbagbo. Tout se passe comme si ces organisations étaient subitement devenues amnésiques au sujet des obus tirés, il y a quelques semaines encore, par les troupes de Gbagbo contre la commune d’Abobo, sans oublier les attaques de manifestants civiles à la lance-roquettes dans les rues de Koumassi et de Treichville, le lynchage d’innocents brûlés vifs par les « jeunes patriotes », les pillages et massacres délibérés des populations civiles de Zouan-Hounien, Bin-Houyé, Doké, Bloléquin, Guiglo et Duékoué par les miliciens libériens recrutés par Laurent Gbagbo, Pol Dokui et autre Marcel Gossio, ainsi que toutes les exactions auxquelles nous avons assisté depuis la proclamation des résultats du second tour des élections présidentielles. Bref.
Le chef de l’Etat a compati à la douleur de son peuple. Alassane Ouattara s’est incliné sur la mémoire de toutes les victimes de ce conflit inutile provoqué par Laurent Gbagbo et son clan, dans le seul but de jouir en toute impunité des fruits du dur labeur des braves populations ivoiriennes et de tous ceux qui ont adopté notre pays. Le Président de la République a eu une pensée pour tous les innocents qui ont perdu la vie alors qu’ils ne connaissaient Gbagbo ni d’Eve ni d’Adam.
Le chef de l’Etat a annoncé la levée des sanctions. Alassane Ouattara a annoncé avoir saisi la Banque centrale (BCEAO), l’Union européenne et la communauté internationale pour la levée des sanctions qui frappaient notre pays, et la réouverture des agences nationales de la Bceao, ce qui permettrait la réouverture des banques et le réapprovisionnement du pays en médicaments et denrées alimentaires. Autant de choses qui avaient été frappées d’un embargo pour empêcher Laurent Gbagbo de s’en servir pour acheter des armes et de la drogue pour ses mercenaires et ses miliciens.
Le chef de l’Etat a annoncé la fin de la souffrance des Ivoiriens. Laurent Gbagbo refuse de se rendre et de reconnaître sa défaite ? Qu’à cela ne tienne, ses armes de destruction massive ont été réduites au silence et un blocus établi autour de sa cachette. Lorsqu’il n’aura plus rien à manger, il sortira bien de son trou pour enfiler tout seul la camisole de force et les menottes qui l’attendent. Le box l’attend, ainsi que les différents tribunaux devant qui il devra répondre des innombrables accusations de vol des deniers publics, de détournement de fonds, d’enlèvements, tortures, mutilations, assassinats, exécutions extrajudiciaires, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Vivra-t-il assez longtemps pour entendre tous ces chefs d’accusation, et aura-t-il, pour une fois, le courage de regarder la Côte d’Ivoire en face ? Là est la question. Car les Ivoiriens sont tous convaincus qu’il ne faut pas s’attendre à un miracle. L’homme qui n’a jamais rien reconnu, même pas sa propre signature, et qui est prêt à ne pas reconnaître son père, clamera son innocence. Non, les Ivoiriens veulent juste savourer le plaisir de voir de voir ce singe en cage.
Le chef de l’Etat a remercié la communauté internationale. Le Président de la République de Côte d’Ivoire a salué l’implication des institutions internationales et de tous les pays amis qui n’ont cessé de soutenir notre pays dans la difficulté. Répondant à son appel, certains d’entre eux se sont engagés dans les combats contre la rébellion, sous l’égide de l’Organisation des Nations unies, pour la libération de la Côte d’Ivoire. A tous, Alassane Ouattara a dit sa gratitude.
Le chef de l’Etat a donc parlé. Il a annoncé la fin de la guerre et décrété la reprise du travail. Voici comment le Président Alassane Ouattara a arraché des applaudissements nourris et des soupirs de soulagement à des millions de foyers à travers Abidjan et la Côte d’Ivoire. Voici comment des milliers de foyers qui n’ont pas voté pour lui, ont découvert à quoi ressemblait un homme d’état, qui place tous les citoyens sur le même pied d’égalité, qu’ils aient voté pour lui ou non, qu’ils soient originaires du sud, du nord, de l’est, de l’ouest ou du centre, qu’ils soient Musulmans ou Chrétiens, et qu’ils soient riches ou pauvres, instruits ou illettrés. Adieu, donc, Gbagbo et ses rires idiots, ses exclamations puériles et ses discours vides de sens. A tous ceux qui ont la haine dans leur cœur pour l’union, la discipline et le travail, l’heure est venue de s’adapter, car avec Alassane Ouattara, l’ordre est de rigueur. Derrière nous l’époque où la médiocrité était érigée en programme de gouvernement et l’impunité en doctrine. Vive l’excellence avec Alassane Dramane Ouattara, pour une Côte d’Ivoire debout, unie et fière.

Dozo Woulé
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