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Société Publié le samedi 9 avril 2011 | AFP

Appel à une mobilisation accrue pour éviter une "famine" en Côte d`Ivoire (ONGs)

© AFP Par itw Vigneault
Crise post-électorale : réfugiés dans une école catholique de Duékoué
Trois organisations non gouvernementales (ONG) africaines ont appelé samedi à Dakar à une mobilisation accrue pour écarter "le spectre de la famine qui plane sur la Côte d`Ivoire" où, selon elles, une intervention militaire décidée plus tôt aurait sauvé plus de vies.
Dans une déclaration commune lue lors d`une conférence de presse, ces ONG
se disent "gravement préoccupées par la situation d`enlisement, d`enkystement
et d`impasse marquée par la bataille d`Abidjan (...) qui donne lieu à des
conflits violents" depuis le début, le 4 avril, d`une intervention de forces
de l`ONU et de la France autorisée par les Nations unies.
Le texte est signé par la Rencontre africaine pour la défense des droits de
l`Homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et la
Coalition de la société civile pour la paix et le développement démocratique
en Côte d`Ivoire (Cosopci).
Ces ONG déplorent "la grave crise humanitaire persistante sur toute
l`étendue du territoire et particulièrement dans la ville d`Abidjan", face à
laquelle "les autorités locales sont totalement dépassées, avec l`absence et
le déficit d`infrastructures de base, des structures sanitaires et ont besoin
d`urgence du soutien des organisations humanitaires internationales, surtout
avec le spectre de la famine qui plane sur la Côte d`Ivoire".
"La communauté africaine et internationale doit impérativement se mobiliser
pour aider la Côte d`Ivoire par tous les moyens à sortir de cette situation
sous peine de non-assistance à peuple en danger", estiment-elles.
Lors des échanges avec les journalistes, Alioune Tine de la Raddho, Traoré
Wodjo Fini de la Cosopci et Me Assane Dioma Ndiaye de la LSDH ont salué
l`intervention des forces de l`ONU et de la France relevant, selon eux, du
"principe d`ingérence humanitaire" justifié par la tragédie sur le terrain.
Ils ont toutefois regretté des frappes tardivement décidées.
"Si cette intervention avait eu lieu deux à trois mois plus tôt, il n`y
aurait pas eu autant de morts. (...) Aujourd`hui, en Côte d`Ivoire, on a tous
les crimes visés par la Cour pénale internationale (CPI)": crimes de génocide,
contre l`humanité et de guerre, a affirmé Me Assane Dioma Ndiaye.
Quand l`existence de "la justice pénale internationale et des tribunaux ad
hoc (...) ne suffit plus à dissuader", le principe d`ingérence humanitaire
"est le seul moyen de sauver des civils devant des dirigeants aveugles, avides
de pouvoir, d`intérêts personnels", a ajouté Me Ndiaye.
"Mais ce qu`on veut, c`est qu`on codifie les conditions de mise en oeuvre
de ce principe d`ingérence humanitaire", qu`il soit "général et impersonnel"
et non fondé "sur des soubassements politiques, idéologiques ou économiques",
a-t-il précisé.
Alioune Tine a pour sa part insisté sur l`urgence d`une action
internationale accrue, évoquant une "espèce de +rwandisation+ rampante" en
Côte d`Ivoire, en référence au génocide au Rwanda où, selon l`ONU, environ
800.000 personnes ont été tuées en 1994.
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