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Politique Publié le mercredi 13 avril 2011 | AFP

Côte d`Ivoire: restaurer l`Etat de droit, priorité des nouvelles autorités

© AFP Par DR
Crise post-électorale: le général Philippe Mangou fait allégeance au Président de la République, SEM Alassane Ouattara
Mardi 12 avril 2011. Abidjan. Hôtel du Golf
ABIDJAN - Le gouvernement du nouveau président ivoirien Alassane Ouattara tentait mercredi de contenir le chaos qui s`est emparé d`Abidjan après une guerre de dix jours, et de remettre sur pied des forces de l`ordre pour lutter contre pillages et violences.
Des patrouilles de gendarmerie ivoiriennes et françaises vont circuler dans
la principale ville du pays pour montrer qu`un "Etat de droit se met en place"
après l`accession au pouvoir d`Alassane Ouattara, a annoncé à Paris le
ministre français de la Défense, Gérard Longuet.
Les forces de sécurité ivoiriennes "se mettent en place", a-t-il aussi
souligné. "A cet instant, ont fait acte (...) de disponibilité au président
élu, le directeur de la gendarmerie, le directeur de la police, le chef
d`état-major des armées, le chef d`état-major de l`armée de terre", a-t-il
détaillé.
Pour rétablir la sécurité à Abidjan, le ministre français de la Défense qui
s`exprimait mercredi devant des députés, n`a pas précisé quand débuteraient
les patrouilles de gendarmes français et ivoiriens ni si elles seraient
conjointes.
Mardi, au lendemain de l`arrestation du président sortant Laurent Gbagbo,
qui avait refusé pendant quatre mois de reconnaître sa défaite à la
présidentielle et qui a été assigné à résidence, la capitale économique était
encore le théâtre de pillages.
Dans certains quartiers, des coups de feu se faisaient entendre et les
Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI, pro-Ouattara) avouaient être
débordées.
La situation humanitaire est également très difficile dans l`intérieur du
pays, notamment dans l`Ouest où les combattants des deux camps ont été accusés
d`exactions par l`ONU et des ONG.
Les quatre mois de crise ont fait au moins 800 morts dont la moitié à
Abidjan, selon l`ONU.
Mardi soir, Amnesty International a déclaré que les partisans du président
Ouattara "doivent cesser toutes représailles et violences" à l`encontre de
ceux de M. Gbagbo.
"Alassane Ouattara doit rétablir la loi et l`ordre en donnant des
instructions strictes à toutes ses forces afin qu`elles respectent les droits
humains et protègent quiconque contre ces exactions ", a déclaré Véronique
Aubert, directrice adjointe du Programme Afrique d`Amnesty International.
Dans son premier discours télévisé lundi soir, M. Ouattara avait annoncé
vouloir mettre en place une commission vérité et réconciliation "qui fera la
lumière sur tous les massacres, crimes et autres violations des droits de
l`homme".
Selon la Maison Blanche, le président américain Barack Obama a appelé mardi
M. Ouattara pour le féliciter de sa prise de fonctions et les deux dirigeants
"ont insisté sur l`importance de voir des atrocités présumées faire l`objet
d`enquêtes et de voir ceux qui les ont perpétrées, quel que soit le parti
qu`ils aient soutenu, répondre de leurs actes".
Mardi soir, le gouvernement ivoirien a annoncé que Laurent Gbagbo et
certains proches étaient assignés à résidence "en attendant l`ouverture d`une
enquête judiciaire".
Le chef du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l`ex chef d`Etat,
Pascal Affi N`Guessan, a dénoncé "un coup d`Etat perpétré par l`armée
française".
"Le pays est coupé en deux, on ne peut pas contraindre par la force les
partisans de Laurent Gbagbo à soutenir M. Ouattara", a affirmé M. Affi qui a
demandé la libération de M. Gbagbo et "l`ouverture de négociations en vue de
réunir les conditions de l`apaisement et jeter les bases de la réconciliation
nationale et de la stabilité du pays".
Mercredi, le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, a
réaffirmé que l`intervention des forces françaises à Abidjan, "à la demande"
et "en appui" de celles de l`ONU (environ 12.000 hommes), résultait d`un
"processus transparent du début jusqu`à la fin".
"La France ne s`est pas du tout érigée en gendarme de l`Afrique. La France
a rempli une mission à la demande de la communauté internationale, sous
l`égide de l`ONU", a martelé le ministre à Radio France International, à
l`instar de plusieurs de ses collègues du gouvernement, la veille.
Laurent Gbagbo, après son arrestation lundi dans la résidence
présidentielle à Cocody (nord d`Abidjan), avait été conduit par les forces du
président élu Ouattara dans une suite de l`hôtel du Golf, QG de Ouattara, où
il est toujours, selon l`ONU.
Les images de l`ancien président déchu et de son épouse Simone, vaincus et
humiliés, ont fait le tour du monde. Laurent Gbagbo suant, sonné, qu`on aide à
enfiler une chemise, entouré de ses tombeurs: ces images symbolisant la
déchéance d`un homme ont eu un retentissement considérable en Côte d`Ivoire.
Choc, incrédulité, gêne ou honte: les Ivoiriens de toutes opinions ont été
bouleversés par ces images, et des réseaux sociaux comme Facebook témoignaient
de cette lame de fond
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