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Politique Publié le mercredi 13 avril 2011 | Le Temps

Pour dédouaner Alassane devant la justice internationale - L’Onu justifie le massacre de 800 personnes à Duékoué

© Le Temps Par Lass Communication
Horreur à Bloléquin: les miliciens libériens massacrent les populations civiles
Mars 2011. Dans leur repli face à l`arrivée des Forces républicaines, les miliciens libériens massacrent les populations civiles. Photo: le tueur, Tako, homme de main de Oulaï Delafosse, l`un des responsables des miliciens de l`ouest
Alors que la Croix-Rouge accuse les hommes de Ouattara d’avoir exécuté au moins 800 personnes à Duékoué le mardi 29 mars dernier, l’Onu fait tout pour justifier ces graves violations des Droits de l’Homme.

800 personnes tuées à Duékoué, un seul jour. Le génocide du peuple Wê se poursuit. Sous les yeux de la communauté internationale. Le Comité
international de la Croix-Rouge (Cicr) est formel. Il a affirmé que « les Forces républicaines » (nouvelle appellation de la rébellion des Forces nouvelles) d’Alassane Dramane Ouattara, se sont rendues coupables de graves exactions et violations des Droits de l’Homme dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Elles ont tué au moins 800 personnes à Duékoué, dans la seule journée du mardi 29 mars 2011, le lendemain de la prise de cette ville. Et comme le tollé de cette information a commencé sur les chaines des télévisions internationales, l’Onu, force d’occupation aux côtés de la rébellion d’Alassane Dramane Ouattara à travers l’Onuci, a cru devoir relativiser les choses. Selon les propos de Guillaume N`Gefa, chef adjoint de la Division des droits de l`Homme de l`Onuci, propos rapportés par l’Afp le samedi 2 avril 2011, "Il y a eu 330 personnes tuées à Duékoué de lundi à mercredi", "lors des
combats" entre forces pro-Ouattara et combattants soutenant le président
sortant Laurent Gbagbo ». Il ajouté que
"sur les 330 morts, la plupart ont été exécutés par les « dozos » (chasseurs
traditionnels) des Frci" (Forces républicaines de Côte d`Ivoire,
pro-Ouattara) ». Mais il avoue que les chiffres de l`Onuci seront "revus à la hausse", car "une équipe sur
place continue d`enquêter". Et il est dit « qu’un jour ne suffirait pas à évacuer les cadavres ». Mais pour l’instant, il parle que de 330 morts. Une façon de dire : « ce n’est pas si grave que ça ! Ce n’est pas 800, c’est 330 morts seulement… ». Guillaume N`Gefa ne se limite pas à son bilan partiel. Il tente même de justifier ce drame en affirmant sur France 24 que la violation des Droits de l’Homme dans cette zone du pays, est le fait des deux parties en conflit. Et qu’avant l’offensive des forces de Ouattara, les partisans de Laurent Gbagbo auraient tué 100 Dioula à Duékoué. Or, le monde entier sait que le seul drame qui a mobilisé la solidarité nationale à Duékoué avant cette agression, est le massacre d’une trentaine de personnes début janvier 2011 par les mêmes rebelles pro-Ouattara. A la suite de cette barbarie, le peuple Wê n’avait manifesté aucune intention de vengeance et la cohabitation a repris sous la médiation des cadres de la région. Si un seul Dioula avait été tué par la suite à Duékoué, les médias nationaux et internationaux, promptes à créer des scandales au profit de Ouattara, auraient secoué la planète. On sait comment à Abobo, les combats et les douleurs ont été théâtralisés pour émouvoir l’opinion internationale. D’où vient-il donc que Guillaume N`Gefa de l’Onuci parle de 100 Diouala tués à Duékoué ? Pour justifier le massacre de plus de 800 tués par les hommes d’Alassane Ouattara, l’Onu fabrique des morts à attribuer au camp Gbagbo. Ce comportement n’est pas surprenant. Pendant que ses Casques bleus aux côtés de la rébellion et de la Licorne, se battent pour renverser le Président Laurent Gbagbo à Abidjan, l’Onu ne veut pas affaiblir le père de la rébellion ivoirienne, par une affaire encombrante de violation de Droits de l’Homme sur le peuple Wê. Il faut le secourir par un mensonge grossier, qui est à la limite une insulte à la mémoire du millier de civils tués par les hommes de celui qu’elle veut coûte que coûte installer au pouvoir en Côte d’Ivoire. La ville de Duékoué est coutumière des tueries perpétrées par les hommes d’Alassane Dramane Ouattara. On se souvient qu’à Guitrozon et Petit Duékoué, dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2005, une bande de « dozos » a fait irruption dans ces villages pour tuer par balles, machettes et incendie, une centaine de personnes. Malheureusement, toutes ces personnes n’ont pas de valeur aux yeux de la communauté internationale pour que les auteurs fassent l’objet d’une enquête de la justice internationale. Comme si les crimes de Ouattara seraient-ils légitimes parce qu’il défend les intérêts de la France et de ses alliés ? L’Onu veut continuer à couvrir les violations des Droits humains commises par les hommes de Ouattara justifier le massacre de plus de 800 civils à Duékoué.



Germain Séhoué
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