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Politique Publié le jeudi 14 avril 2011 | Le Patriote

Ouest de Côte d’Ivoire Au moins 536 tués depuis fin mars

Au moins 536 personnes ont été tuées depuis fin mars dans des affrontements dans l`ouest de la Côte d`Ivoire dont la majorité dans la ville de Duékoué, a indiqué mardi le Haut commissariat de l`ONU aux droits de l`homme.
"Nos équipes de recherches dans l`ouest ont été renforcées (...) jusqu`à présent, nous avons établi que 536 personnes ont été tuées dans l`ouest du pays", a expliqué une porte-parole du Haut commissariat, Ravina Shamdasani, lors d`un point de presse. Elle a précisé que ces personnes avaient dû être tuées "depuis la dernière semaine de mars". La majorité des victimes ont trouvé la mort à Duékoué, a-t-elle ajouté, indiquant que d`autres corps avaient été notamment découverts à Guiglo et Bloléquin. Alors que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait fait état d`au moins 800 morts rien qu`à Duékoué le 29 mars dans des violences intercommunautaires, la porte-parole a prévenu que le chiffre de 536 décès pour l`ouest du pays était certainement "sous-estimé". Le dernier bilan de l`ONU faisait état lundi soir d`au moins 800 morts confirmés dans le pays depuis décembre 2010, dont la moitié dans la capitale économique Abidjan. Mme Shamdasani a répété l`importance pour l`ONU d`enquêtes indépendantes et de jugements pour les responsables de ces actes.
Elle a reconnu que les tensions ethniques pourraient se poursuivre, "raison pour laquelle la façon dont laquelle Laurent Gbagbo est traitée lors de sa détention est importante". "S`il est traité conformément aux normes internationales, avec humanité, avec respect, et si les enquêtes et procès sont mis en place en conformité avec la loi, nous croyons que cela enverrait un signal fort concernant la voie que le pays va suivre", a-t-elle averti.
L`ONU a mis en cause les forces fidèles à l`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo mais aussi celles du nouveau chef d`Etat Alassane Ouattara, qui se sont opposées depuis le scrutin présidentiel contesté du 28 novembre.
Au lendemain de l`arrestation de l`ancien dirigeant ivoirien après des semaines de crise politique qui ont plongé le pays au bord du chaos, les agences de l`ONU ont prévenu que l`urgence humanitaire allait perdurer encore longtemps. "La capture de Gbagbo ne signifie pas la fin du désastre humanitaire (...) l`aide humanitaire va être nécessaire durant encore de longues années", a expliqué l`Organisation internationale pour les migrations (OIM). "Il faut absolument monter en puissance" l`assistance aux milliers de personnes démunies dans le pays, a insisté la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l`ONU (Ocha), Elisabeth Byrs.
Pour ce faire, l`ONU a augmenté le 8 avril son appel de fonds à 160 millions de dollars, actuellement financé à 15%. Cet appel est destiné à couvrir les besoins de 2 millions de personnes affectées par la crise dont 800.000 déplacés sur une période de neuf mois, a précisé Mme Byrs. Selon les agences humanitaires de l`ONU, les besoins sont énormes notamment à Abidjan dont l`accès a été pratiquement impossible ces dernières semaines. "Il faut absolument qu`on accélère. On espère que les agences humanitaires pourront arriver en force sur Abidjan", a insisté Mme Byrs.
La population manque de tout à commencer par de la nourriture, a abondé une porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) prévenant que la situation risquait de s`aggraver si les semences ne sont pas faites maintenant.
Le Fonds mondial pour l`enfance (Unicef) a estimé pour sa part essentiel de rétablir au plus vite les réseaux d`alimentation en eau afin d`éviter notamment la propagation de maladie comme le choléra alors que les médicaments font cruellement défaut.
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