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Politique Publié le jeudi 14 avril 2011 | AFP

Ouattara promet de "pacifier" la Côte d`Ivoire, patrouilles à Abidjan

© AFP Par Emma
Opérations de pacification: patrouilles des Forces républicaines (Frci) dans les rues d`Abidjan
Mercredi 13 avril 2011. Abidjan.
ABIDJAN - Le président ivoirien Alassane Ouattara auquel se sont ralliés les principaux chefs des forces de sécurité jusque là restées fidèles à son rival Laurent Gbagbo, s`est donné "un à deux mois" pour "pacifier" le pays, en proie aux pillages et aux violences.
Jeudi matin, à Abidjan, de nombreux éléments des Forces républicaines de
Côte d`Ivoire (FRCI) du président Ouattara, patrouillaient, parfois
accompagnés de gendarmes. La plupart des véhicules civils qui circulaient,
avaient à leur bord des éléments des FRCI qui les ont réquisitionnés, ont
constaté des journalistes de l`AFP.
Certaines stations-services étaient assaillies par des militaires qui
remplissaient de grands bidons, a rapporté un témoin.
Environ 500 soldats et gendarmes français de la force militaire Licorne
patrouillaient également dans les quartiers nord et en zone 4, au sud, pour
sécuriser la ville, a indiqué à Paris le porte-parole de l`état-major, le
colonel Thierry Burkhard, selon lequel les pillages se poursuivent dans
certains quartiers.
Le détachement d`une centaine de gendarmes mobiles intégrés à Licorne met
en place des patrouilles communes avec les FRCI, annoncées mercredi par le
ministre français de la Défense, Gérard Longuet.
Dans la capitale économique, la vie reprenait lentement ses droits après la
fin des combats lundi entre forces pro-Ouattara et forces pro-Gbagbo dans la
foulée de l`arrestation de l`ancien président ivoirien.
De nombreux taxis ont recommencé à circuler dans le sud de la ville. Des
femmes les empruntaient pour aller au marché et revenaient chargées de
provisions après des jours d`enfermement et de pénurie, a constaté l`AFP.
La plupart des quartiers ne portent pas de traces de combats qui ont été
localisés dans certains points mais les signes de pillages étaient partout
visibles.
Les stocks alimentaires du Programme alimentaire mondial à Abidjan, soit
3.000 tonnes de nourriture, ont notamment été entièrement dérobés ces derniers
jours, conduisant à un arrêt des distributions de nourriture sur place.
La Côte d`Ivoire est encore un pays "dangereux" en dépit de l`arrestation
de Laurent Gbagbo et les Ivoiriens "extrêmement traumatisés" ont besoin d`une
vaste opération humanitaire, ont affirmé des responsables de l`ONU.
"Il y a toujours des combats et des pillages", a déclaré Alain Le Roy,
responsable des opérations de maintien de la paix à l`ONU, en marge d`une
réunion à New York du Conseil de sécurité sur la Côte d`Ivoire.
"Les gens des deux camps sont armés. Voici pourquoi il est important que
nous puissions continuer les patrouilles (des forces de l`ONU, Onuci)", a
poursuivi M. Le Roy. "Nous avons demandé à la police de M. Ouattara et aux
gendarmes de patrouiller autant que possible".
La priorité de la force Licorne est désormais d`appuyer l`Onuci pour
favoriser "le retour à la vie normale" à Abidjan, a dit de son côté le
porte-parole de l`état-major français.
Dans une déclaration, le Conseil de sécurité a encouragé le président
Ouattara à former un gouvernement "avec une large assise" et "exhorté tous les
Ivoiriens à s`abstenir de toute mesure de représailles, de vengeance et de
provocation, à exercer la plus grande retenue et à travailler ensemble pour
promouvoir la réconciliation nationale et rétablir une paix durable".
Depuis l`arrestation de Laurent Gbagbo, le ralliement des principaux chefs
des forces de sécurité au nouveau président s`est accéléré, les derniers en
date, mercredi, étant le chef d`une unité d`élite, le général Georges Guiai Bi
Poin, et le général commandant les forces aériennes.
Jusque là, ces haut-gradés étaient restés loyaux à M. Gbagbo, lors des
quatre mois de crise née de la contestation des résultats de l`élection
présidentielle, qui a failli faire basculer le pays dans la guerre civile.
Les violences post-électorales ont fait près de 900 morts selon l`ONU, dont
la moitié à Abidjan.
Alassane Ouattara a annoncé mercredi qu`il allait "demander au procureur de
la Cour pénale internationale (CPI) d`engager des investigations" sur les
massacres survenus dans l`Ouest du pays, attribués aux deux camps rivaux, par
l`ONU et les ONG. "Ces massacres sont inadmissibles, indignes (...), je suis
révolté", a affirmé le président avec émotion.
M. Ouattara qui devrait s`installer "dans les tous prochains jours" au
palais présidentiel, après avoir été contraint pendant quatre mois de demeurer
au Golf Hotel d`Abidjan, a promis la "pacification totale" du pays d`ici "un à
deux mois".
Il a indiqué également que Laurent Gbagbo avait été transféré dans le nord
du pays.
A Paris, une fille de l`ancien président a saisi des avocats français pour
étudier la "légalité" de l`arrestation de ses parents. Ceux-ci ont interpellé
le secrétaire général des Nations unies sur les bases juridiques de cette
arrestation et sur le rôle de l`ONU et ont dénoncé des tortures et meurtres de
partisans de l`ex-président ivoirien, dans un courrier transmis jeudi à l`AFP.
Ils ajoutent qu`en cas de mauvais traitements infligés au président déchu,
la "responsabilité personnelle" du secrétaire général mais aussi celle de
l`ONU et de la France "seront engagées".
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