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Politique Publié le vendredi 15 avril 2011 | Le Temps

Appel du Gepci à la reprise du travail , Le devoir immédiat de Dénis Kazion

© Le Temps
Monsieur Ouattara Gnonzié, ministre de la communication du gouvernement Ake N`Gbo en visite dans les locaux du CNP
Dénis Kazion, le président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire, rompt le silence. Il appelle les journalistes et autres employés du secteur à reprendre le travail dès dimanche 17 avril 2011 afin que les journaux soient dans les kiosques le lundi 18 avril. Cette information est excellente pour les lecteurs, sevrés depuis le 1er avril à cause de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays, notamment à Abidjan. Cette information est également le souhait de tout journaliste soucieux de faire son travail afin de gagner son pain. Mais l’on a l’impression que Dénis Kazion s’adresse uniquement aux entreprises de presse et journalistes proches du Rhdp d’Alassane Dramane Ouattara. Car les journalistes des journaux dits « bleus » et de la Rti ayant soutenu la légalité constitutionnelle sont en ce moment l’objet d’une traque incroyable par les hommes de Ouattara. L’Hôtel du Golf en a dressé une liste que les canons d’Alassane doivent faire taire et disparaitre à jamais. Avant que le premier responsable du Gepci n’appelle ses employés à reprendre le travail, il devrait préalablement régler cette question avec Alassane Ouattara qui doit brider ses hommes. Il doit le faire immédiatement : demander à Alassane de désarmer vis-à-vis des journalistes s’il veut vraiment montrer au monde un visage de démocrate. Alassane Ouattara ne peut pas à la fois batailler pour faire la lumière sur la disparition du journaliste franco-canadien André Kieffer et mettre un point d’honneur à tuer des journalistes ivoiriens. Dénis Kazion devra le convaincre afin qu’il sorte de ce paradoxe. Ally Coulibaly, son ambassadeur à Paris a récemment affirmé à Reporters sans Frontières que " Le président Ouattara tient à ce que chaque journaliste puisse faire son travail sans être inquiété". Mais entre ce discours de paix et la réalité sur le terrain, il y a la terreur. Les journalistes dits proches de Gbagbo sont vraiment en danger. Si, sous le même toit de l’Hôtel du Golf où réside Alassane Ouattara lui-même et 800 Casques bleus, des personnalités comme Jean-Jacques Béchio sont battus à sang et que l’ancien ministre de l’Intérieur Désiré Tagro – un des acteurs clé de l’Accord de Ouagadougou- y a trouvé la mort, que ne feraient pas les hommes de Ouattara loin de ce lieu, lorsqu’ils appréhenderont un journaliste pro-Gbagbo ? Voici le message de menace qu’a reçu vendredi 15 avril 2011, le quotidien Le temps dans sa boite, avec objet « Vos jours sont comptés » : « Vous les journalistes de Gbagbo là, vous aller voir, on va vous poursuivre jusqu’à votre dernier retranchement, et vous corriger un à un. Votre protecteur n’est plus la, c’est Ado qui est la maintenant et donc vous aller payer toutes vos injures. Il n’y aura plus de liberté de presse ici en CI, on va tous vous tuer, vous les asticos de Gbagbo. A bon entendeur salut. On vous aura tous. » C’est de cela qu’il s’agit. S’il n’a rien essayé, Kazion se sera rendu complice des tueries de ces journalistes et des coups portés à la liberté de la presse en Côte d’Ivoire.



Fousseni Koné
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