Après la crise post-électorale dans au cours de laquelle de nombreux ont été enregistrés, l’heure est désormais à la réconciliation et à la reprise des activités en Côte d’Ivoire. Dans une interview qu’il nous a accordé, le président de la Coordination des délégués, Elus et Cadres du Nord (Coden), Yaya Dembélé, par ailleurs Directeur Régional de Campagne du Rhdp à dans la région des Savanes, saisi la perche lancée par le Président Alassane Ouattara pour appeler tous ses frères du Nord et tous les Ivoiriens à la réconciliation
Quel regard portez-vous sur cette crise post-électorale dans laquelle de nombreuses personnes ont trouvé la mort ?
C’est du gâchis. Je crois que cette crise post-électorale n’avait pas lieu d’être. En fait, la démocratie repose sur des règles bien simples, le perdant doit reconnaître qu’il a perdu et au gagnant on doit remettre l’entièreté du pouvoir pour qu’il puisse l’exercer. Ce sont des règles qui ont été établies. Et chaque cinq ans on recommence. Mais à quoi avons-nous assisté ? Le refus de Laurent Gbagbo et sa bande de se conformer aux résultats des urnes. Ce, malgré les appels de la majorité des Ivoiriens et du monde entier. Plutôt que de rendre le pouvoir de façon pacifique le camp LMP a installé un climat de terreur en opposant les Ivoiriens entre eux. Ainsi, nous avons enregistré des morts, le sang, des pleurs et des larmes. C’est triste pour la Côte d’Ivoire que nous soyons arrivés à un tel stade. Mais après cette longue période de difficulté enregistré par notre pays, je pense que, comme l’a dit le président de la République Alassane Ouattara, nous devons tourner la page. D’abord, nous devons nous pardonner les uns et les autres pour construire une nation forte. Même si nous ne pouvons pas oublier, et c’est même souhaitable que nous n’oublions pas, il faut pardonner.
Beaucoup de choses sont reprochés à l’ex-Chef de l’Etat Laurent Gbagbo dont le bombardement du Nord en 2004 par des avions de guerre. En tant cadre du Nord qu’avez-vous ressenti en apprenant que le président Gbagbo a été transféré dans cette partie de la Côte d’Ivoire précisément à Korhogo en attendant d’être jugé ?
Moi, j’ai écouté le discours du Président Alassane Ouattara, il a promis donné à l’ex-Chef de l’Etat Laurent Gbagbo les conditions de préserver son intégrité physique, sa dignité et le respect de ses droits. Nous lui faisons confiance. Laurent Gbagbo est certes à Korhogo mais il l’aurait pu être à Daloa ou ailleurs mais l’essentiel comme l’a dit le Président Alassane Ouattara, nous, Ivoiriens, nous devons savoir tourner cette page douloureuse de notre vie. Il y a eu les bombardements, c’est vrai, il y a eu une guerre fratricide, il y a eu des humiliations de toute sorte, on a tiré sur des femmes aux mains nues, c’est insupportable mais ce qu’il faut savoir c’est que le destin d’une nation est fait de beaucoup d’actions. Certaines sont bonnes et quelques fois certaines sont mauvaises. Et puis, Laurent Gbagbo ne risque absolument rien au Nord. Personne ne fera du mal à Laurent Gbagbo. Il est en sécurité là bas et nous le savons tous. A preuve, même après le bombardement du Nord, Laurent Gbagbo a effectué une visite en 2007 où il a dormi à Korhogo. Lors des précampagnes il a effectué également des visites au Nord, il ne lui est rien arrivé. Mieux, il a été bien accueilli. Et vous savez pourquoi ? Parce que le peuple du Nord sait pardonner. Le peuple du Nord est hospitalier. Il y a la justice des hommes qui se fera pour Laurent Gbagbo grâce au Président de la République qui a souhaité que Laurent Gbagbo soit jugé et le reste c’est à Dieu d’en décidé. Pour notre part, nous faisons sienne l’appel au pardon et à la réconciliation de tous les Ivoiriens prôné par le Président Ouattara et voulu par le Président Bédié. Le Président Alassane Ouattara l’a indiqué, il est nécessaire de mettre sur pied une commission réconciliation et justice. Cela s’est passé en Afrique du Sud, où ce pays a connu une forme de guerre fratricide pendant de nombreuses années répondant sur un système politique qui n’était pas bon. Les uns et les autres ont souffert mais ils ont su transcender cette souffrance, ces difficultés. Nous avons connu une difficulté et une haine des uns et des autres pendant quelques années, il nous appartient naturellement de nous dépasser les uns les autres pour arriver à cette nouvelle Côte d’Ivoire.
Croyez-vous à une réconciliation des Ivoiriens après tant de crimes et de pillages commis durant cette crise ?
Moi j’y crois. Il y a dans le monde et dans l’histoire de nombreux conflits. Même aux Etats-Unis il y a eu la guerre de sécession mais après les gens se sont mis ensemble pour travailler. La France et l’Allemagne ont fait la guerre. Le monde entier a connu dans cette période la guerre mondiale mais aujourd’hui l’Europe repose sur un pacte d’alliance fort entre les anciens ennemis, les anciens adversaires. J’ai foi que nous allons dépasser cette période de haine et de difficulté et nous allons nous inscrire courageusement dans la nouvelle politique pour la renaissance de la nouvelle Côte d’Ivoire de paix, d’hospitalité, de développement partagé pour le bonheur de tous les ivoiriens. Nous n’avons pas le choix. Si nous voulons une Côte d’Ivoire belle, nous sommes obligés de tourner cette page douloureuse et de lever nos regards vers des lendemains meilleurs. Donc de mon point de vue cette réconciliation est vitale. Nous connaissant les uns les autres pour avoir fréquenté les mêmes écoles, les mêmes universités et pour nous être mariés les uns aux autres, il ne peut pas avoir de division entre nous, ce n’est pas possible. Au sortie des indépendances, le président Félix Houphouët-Boigny a dit que nous avons hérité d’un Etat et non d’une nation mais lui, il avait mis ensemble tout le monde de telle sorte que la Côte d’Ivoire était en train d’être construite comme une véritable nation. Nous pensons qu’il faut reprendre là où il l’a laissé. Je pense qu’avec le Rhdp, avec le Président Alassane Ouattara et son grand-frère le Président Bédié, rapidement, avec les expériences que ces deux hommes ont accumulé dans leur vie, si eux ils ont réussi à pardonner, je crois que nous autres Ivoiriens devons accepter le pardon et tourner une nouvelle page que nous allons ensemble écrire.
En parlant de tourner une nouvelle page, est-ce qu’aujourd’hui la Coden est prête à tendre la main aux autres cadres du Nord qui s’étaient désolidarisés pour des questions politiques. Mieux, êtes-vous prêts à mener une campagne de réconciliation auprès de tous les autres peuples de Côte d’Ivoire ?
Oui. Je vous assure qu’au niveau du Coden nous avons tenu plusieurs réunions avant, pendant et après les élections. Je dois vous dire que même dans cette période de crise nous avons impliqué courageusement nos jeunes et nos femmes à prendre des initiatives de paix et allant dans le sens de la réconciliation. Nous leur avons dit et continuons de leur dire que les élections sont terminées, Alassane Ouattara a gagné alors nous ne pouvons pas après la victoire du Rhdp, malgré ce qui s’est passé durant cette crise post-électorale, poser des actes de vengeance. C’est pourquoi nous en appelons aux cadres du Nord afin qu’on taise nos divisions pour nous consacrer au développement de notre région. On ne se bat pas au chevet d’une mère malade. Il faut s’unir pour permettre que le programme du Président Ouattara puisse se réaliser également dans nos régions. Comme nous pouvons le constater nous n’avons pas d’écoles, de centres de santé. Pis, nous avons reculé de plus de 20 ans. Alors, que nous soyons du Rhdp ou de Lmp, unissons-nous dans une action collective de reconstruction de nos régions et du pays tout entier. Aux autres peuples de la Côte d’Ivoire, si nous pouvons, nous allons aller vers eux pour les rassurer. C’est vrai, le Président Ouattara est fils du Nord mais il reste le Président de tous les Ivoiriens sans exception. Et cela lui-même l’a signifié. Ce n’est pas seulement le Nord qui l’a porté au pouvoir mais c’est la majorité des régions de ce pays. Et dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire, le Président Ouattara a obtenu des voix. Alors, il ne faudrait pas que nos frères aient des préjugés, nous sommes tous les enfants de ce pays et Alassane Ouattara est notre président à tous. Que vous soyez Bété, Dioula, Baoulé ou Gagou, c’est ensemble que nous devons construire cette nation car personne ne peut le faire seul. Nous devons aider le Président Alassane Ouattara à tourner la page. Vous savez, il n’y a pas d’action politique d’envergure dans un conteste de vengeance et de haine. Nous allons sortir toute la haine et toute la vengeance du corps des Ivoiriens. Et dans l’espace fort que nous allons donner au Président Ouattara, je pense qu’il pourra apporter sa modeste contribution à l’œuvre de reconstruction de l’unité nationale.
Pouvons-nous croire qu’avec l’arrestation de Laurent de Gbagbo la page est définitivement tournée et que le Président Alassane Ouattara pourra désormais travailler librement et mettre à exécution toutes les promesses faites aux Ivoiriens dura nt la campagne présidentielle ?
La crise est désormais derrière nous, nous devons nous mettre au travail et faire confiance aux nouveaux dirigeants. Nous avons vu dans cette de crise post-électorale alors qu’il était encore confiné à l’hôtel du Golf c’est un programme d’urgence que le Président Ouattara a mis sur pied ; 45 milliards Fcfa pour soulager les populations. Aussi, par son programme et par son équation personnelle vous voyez les aides qui sont en train de pleuvoir sur la Côte d’Ivoire, c’est plus de 500 milliards Fcfa qui sont enregistrés. Nous pensons honnêtement que c’est plus de mille milliards Fcfa qui vont être enregistrés. Et tout cela ce n’est pas pour Alassane Ouattara, ce n’est pas pour Bédié mais c’est pour la Côte d’Ivoire. Etant un homme d’engagement et qui a été à l’école du Président Félix Houphouët-Boigny, j’ai la ferme conviction que le Président Ouattara tiendra tous ses engagements. Chacun d’entre nous doit l’aider à son modeste niveau à tenir ses engagements et à faire en sorte que ce peuple qui nous a fait confiance nous renouvelle sa confiance. Si la responsabilité confiée au Président Ouattara et au Rhdp nous l’exerçons convenablement, je suis persuadé que nous le ferons, la Côte d’Ivoire sera heureuse. Il y a des partis politiques qui sont restés un demi-siècle voire un siècle au pouvoir parce qu’ils répondaient au mieux aux attentes du peuple. Alors, nous nous sommes assignés comme objectif de rendre le peuple de Côte d’Ivoire heureux. Et c’est par ses actes que dans cinq ans les Ivoiriens vont juger le président Ouattara et le Rhdp.
Entretien réalisé par GUY TRESSIA
Quel regard portez-vous sur cette crise post-électorale dans laquelle de nombreuses personnes ont trouvé la mort ?
C’est du gâchis. Je crois que cette crise post-électorale n’avait pas lieu d’être. En fait, la démocratie repose sur des règles bien simples, le perdant doit reconnaître qu’il a perdu et au gagnant on doit remettre l’entièreté du pouvoir pour qu’il puisse l’exercer. Ce sont des règles qui ont été établies. Et chaque cinq ans on recommence. Mais à quoi avons-nous assisté ? Le refus de Laurent Gbagbo et sa bande de se conformer aux résultats des urnes. Ce, malgré les appels de la majorité des Ivoiriens et du monde entier. Plutôt que de rendre le pouvoir de façon pacifique le camp LMP a installé un climat de terreur en opposant les Ivoiriens entre eux. Ainsi, nous avons enregistré des morts, le sang, des pleurs et des larmes. C’est triste pour la Côte d’Ivoire que nous soyons arrivés à un tel stade. Mais après cette longue période de difficulté enregistré par notre pays, je pense que, comme l’a dit le président de la République Alassane Ouattara, nous devons tourner la page. D’abord, nous devons nous pardonner les uns et les autres pour construire une nation forte. Même si nous ne pouvons pas oublier, et c’est même souhaitable que nous n’oublions pas, il faut pardonner.
Beaucoup de choses sont reprochés à l’ex-Chef de l’Etat Laurent Gbagbo dont le bombardement du Nord en 2004 par des avions de guerre. En tant cadre du Nord qu’avez-vous ressenti en apprenant que le président Gbagbo a été transféré dans cette partie de la Côte d’Ivoire précisément à Korhogo en attendant d’être jugé ?
Moi, j’ai écouté le discours du Président Alassane Ouattara, il a promis donné à l’ex-Chef de l’Etat Laurent Gbagbo les conditions de préserver son intégrité physique, sa dignité et le respect de ses droits. Nous lui faisons confiance. Laurent Gbagbo est certes à Korhogo mais il l’aurait pu être à Daloa ou ailleurs mais l’essentiel comme l’a dit le Président Alassane Ouattara, nous, Ivoiriens, nous devons savoir tourner cette page douloureuse de notre vie. Il y a eu les bombardements, c’est vrai, il y a eu une guerre fratricide, il y a eu des humiliations de toute sorte, on a tiré sur des femmes aux mains nues, c’est insupportable mais ce qu’il faut savoir c’est que le destin d’une nation est fait de beaucoup d’actions. Certaines sont bonnes et quelques fois certaines sont mauvaises. Et puis, Laurent Gbagbo ne risque absolument rien au Nord. Personne ne fera du mal à Laurent Gbagbo. Il est en sécurité là bas et nous le savons tous. A preuve, même après le bombardement du Nord, Laurent Gbagbo a effectué une visite en 2007 où il a dormi à Korhogo. Lors des précampagnes il a effectué également des visites au Nord, il ne lui est rien arrivé. Mieux, il a été bien accueilli. Et vous savez pourquoi ? Parce que le peuple du Nord sait pardonner. Le peuple du Nord est hospitalier. Il y a la justice des hommes qui se fera pour Laurent Gbagbo grâce au Président de la République qui a souhaité que Laurent Gbagbo soit jugé et le reste c’est à Dieu d’en décidé. Pour notre part, nous faisons sienne l’appel au pardon et à la réconciliation de tous les Ivoiriens prôné par le Président Ouattara et voulu par le Président Bédié. Le Président Alassane Ouattara l’a indiqué, il est nécessaire de mettre sur pied une commission réconciliation et justice. Cela s’est passé en Afrique du Sud, où ce pays a connu une forme de guerre fratricide pendant de nombreuses années répondant sur un système politique qui n’était pas bon. Les uns et les autres ont souffert mais ils ont su transcender cette souffrance, ces difficultés. Nous avons connu une difficulté et une haine des uns et des autres pendant quelques années, il nous appartient naturellement de nous dépasser les uns les autres pour arriver à cette nouvelle Côte d’Ivoire.
Croyez-vous à une réconciliation des Ivoiriens après tant de crimes et de pillages commis durant cette crise ?
Moi j’y crois. Il y a dans le monde et dans l’histoire de nombreux conflits. Même aux Etats-Unis il y a eu la guerre de sécession mais après les gens se sont mis ensemble pour travailler. La France et l’Allemagne ont fait la guerre. Le monde entier a connu dans cette période la guerre mondiale mais aujourd’hui l’Europe repose sur un pacte d’alliance fort entre les anciens ennemis, les anciens adversaires. J’ai foi que nous allons dépasser cette période de haine et de difficulté et nous allons nous inscrire courageusement dans la nouvelle politique pour la renaissance de la nouvelle Côte d’Ivoire de paix, d’hospitalité, de développement partagé pour le bonheur de tous les ivoiriens. Nous n’avons pas le choix. Si nous voulons une Côte d’Ivoire belle, nous sommes obligés de tourner cette page douloureuse et de lever nos regards vers des lendemains meilleurs. Donc de mon point de vue cette réconciliation est vitale. Nous connaissant les uns les autres pour avoir fréquenté les mêmes écoles, les mêmes universités et pour nous être mariés les uns aux autres, il ne peut pas avoir de division entre nous, ce n’est pas possible. Au sortie des indépendances, le président Félix Houphouët-Boigny a dit que nous avons hérité d’un Etat et non d’une nation mais lui, il avait mis ensemble tout le monde de telle sorte que la Côte d’Ivoire était en train d’être construite comme une véritable nation. Nous pensons qu’il faut reprendre là où il l’a laissé. Je pense qu’avec le Rhdp, avec le Président Alassane Ouattara et son grand-frère le Président Bédié, rapidement, avec les expériences que ces deux hommes ont accumulé dans leur vie, si eux ils ont réussi à pardonner, je crois que nous autres Ivoiriens devons accepter le pardon et tourner une nouvelle page que nous allons ensemble écrire.
En parlant de tourner une nouvelle page, est-ce qu’aujourd’hui la Coden est prête à tendre la main aux autres cadres du Nord qui s’étaient désolidarisés pour des questions politiques. Mieux, êtes-vous prêts à mener une campagne de réconciliation auprès de tous les autres peuples de Côte d’Ivoire ?
Oui. Je vous assure qu’au niveau du Coden nous avons tenu plusieurs réunions avant, pendant et après les élections. Je dois vous dire que même dans cette période de crise nous avons impliqué courageusement nos jeunes et nos femmes à prendre des initiatives de paix et allant dans le sens de la réconciliation. Nous leur avons dit et continuons de leur dire que les élections sont terminées, Alassane Ouattara a gagné alors nous ne pouvons pas après la victoire du Rhdp, malgré ce qui s’est passé durant cette crise post-électorale, poser des actes de vengeance. C’est pourquoi nous en appelons aux cadres du Nord afin qu’on taise nos divisions pour nous consacrer au développement de notre région. On ne se bat pas au chevet d’une mère malade. Il faut s’unir pour permettre que le programme du Président Ouattara puisse se réaliser également dans nos régions. Comme nous pouvons le constater nous n’avons pas d’écoles, de centres de santé. Pis, nous avons reculé de plus de 20 ans. Alors, que nous soyons du Rhdp ou de Lmp, unissons-nous dans une action collective de reconstruction de nos régions et du pays tout entier. Aux autres peuples de la Côte d’Ivoire, si nous pouvons, nous allons aller vers eux pour les rassurer. C’est vrai, le Président Ouattara est fils du Nord mais il reste le Président de tous les Ivoiriens sans exception. Et cela lui-même l’a signifié. Ce n’est pas seulement le Nord qui l’a porté au pouvoir mais c’est la majorité des régions de ce pays. Et dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire, le Président Ouattara a obtenu des voix. Alors, il ne faudrait pas que nos frères aient des préjugés, nous sommes tous les enfants de ce pays et Alassane Ouattara est notre président à tous. Que vous soyez Bété, Dioula, Baoulé ou Gagou, c’est ensemble que nous devons construire cette nation car personne ne peut le faire seul. Nous devons aider le Président Alassane Ouattara à tourner la page. Vous savez, il n’y a pas d’action politique d’envergure dans un conteste de vengeance et de haine. Nous allons sortir toute la haine et toute la vengeance du corps des Ivoiriens. Et dans l’espace fort que nous allons donner au Président Ouattara, je pense qu’il pourra apporter sa modeste contribution à l’œuvre de reconstruction de l’unité nationale.
Pouvons-nous croire qu’avec l’arrestation de Laurent de Gbagbo la page est définitivement tournée et que le Président Alassane Ouattara pourra désormais travailler librement et mettre à exécution toutes les promesses faites aux Ivoiriens dura nt la campagne présidentielle ?
La crise est désormais derrière nous, nous devons nous mettre au travail et faire confiance aux nouveaux dirigeants. Nous avons vu dans cette de crise post-électorale alors qu’il était encore confiné à l’hôtel du Golf c’est un programme d’urgence que le Président Ouattara a mis sur pied ; 45 milliards Fcfa pour soulager les populations. Aussi, par son programme et par son équation personnelle vous voyez les aides qui sont en train de pleuvoir sur la Côte d’Ivoire, c’est plus de 500 milliards Fcfa qui sont enregistrés. Nous pensons honnêtement que c’est plus de mille milliards Fcfa qui vont être enregistrés. Et tout cela ce n’est pas pour Alassane Ouattara, ce n’est pas pour Bédié mais c’est pour la Côte d’Ivoire. Etant un homme d’engagement et qui a été à l’école du Président Félix Houphouët-Boigny, j’ai la ferme conviction que le Président Ouattara tiendra tous ses engagements. Chacun d’entre nous doit l’aider à son modeste niveau à tenir ses engagements et à faire en sorte que ce peuple qui nous a fait confiance nous renouvelle sa confiance. Si la responsabilité confiée au Président Ouattara et au Rhdp nous l’exerçons convenablement, je suis persuadé que nous le ferons, la Côte d’Ivoire sera heureuse. Il y a des partis politiques qui sont restés un demi-siècle voire un siècle au pouvoir parce qu’ils répondaient au mieux aux attentes du peuple. Alors, nous nous sommes assignés comme objectif de rendre le peuple de Côte d’Ivoire heureux. Et c’est par ses actes que dans cinq ans les Ivoiriens vont juger le président Ouattara et le Rhdp.
Entretien réalisé par GUY TRESSIA
