Transport routier - Mettre fin à la surenchère des tarifs

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le transport routier, joue un rôle important dans l’activité économique dans notre pays. De l’écoulement des marchandises au transport des personnes et des biens, ce secteur d’activité est incontournable dans la vie d’une Nation. Malheureusement, la reprise des activités, les clients constatent, avec amertume, que les tarifs ont connu une hausse exponentielle. Passant parfois du simple au double. Dans le District d’Abidjan qui a connu une dizaine de jours d’hostilités, la surenchère est passée à un seuil intolérable. D’Abobo-Adjamé, les clients négocient entre 300 à 500 francs au lieu de 250f pour les gbakas. Les lignes Adjamé-Treichville, Marcory-Treichville, etc. ont connu aussi des hausses. Les tronçons interurbains ne sont pas en reste. La ligne Abidjan-Bassam est brusquement montée à 1 000 francs CFA au lieu de 500. Du simple au double, beaucoup de tarifs ont connu la hausse au moment où les Ivoiriens ont du mal à joindre les deux bouts. Certes, depuis l’appel du Haut Conseil du Patronat des Transporteurs Routiers de Côte d’Ivoire (HCPTR-CI), 14 avril dernier, sur la Télévision Côte d’Ivoire (TCI), les transporteurs ont timidement repris le service, mais les tarifs sont parfois hors prix. Mardi dernier, les ronflements de moteurs se sont multipliés. Cet accroissement du trafic est essentiellement dû au ravitaillement, la veille, des stations d’essence dans le District d’Abidjan. C’est pourquoi, Camara Abdramane, président du Haut conseil, souhaite « l’approvisionnement des stations d’essence de l’intérieur du pays afin que la reprise soit totale sur toutes les routes du territoire ivoirien ». Pour sortir de ce cercle vicieux de hausses incontrôlées, le Haut conseil a instruit tous ses secrétaires généraux de sections de « coordonner leurs actions dans leurs périmètres d’actions respectifs afin de s’assurer que tous les conducteurs, les passagers et les marchandises transportés et les véhicules sont dans de bonnes dispositions ». Pour cela, les transporteurs souhaitent que le gouvernement règle rapidement le cas des poches de résistance comme Yopougon pour que « le soutien des transporteurs à la relance économique soit réel ». Le Haut conseil annonce une grande réunion des transporteurs le samedi 23 avril prochain, histoire d’aplanir toutes les divergences.
F. BILE