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Politique Publié le mercredi 20 avril 2011 | Soir Info

Hier à Abobo / Ibrahim Coulibaly (IB) sort de sa réserve : « Je contrôle une partie de Yopougon »

© Soir Info Par Emma
Rapports avec les FRCI, démenti des rumeurs... : le Général Ibrahima Coulibaly "IB" déclare être à la disposition du chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara
Mardi 19 avril 2011. Abidjan, Abobo-gare. Le chef du "Commando invisible", le général IB reçoit la presse dans son QG de PK 18, pour rétablir la vérité sur ses rapports avec le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara et préciser sa contribution dans la chute de Gbagbo, ses rapports avec les FRCI et démentir les rumeurs qui circulent sur son compte
Assis derrière une table dans un fauteuil douillet, flanqué d’une dizaine de gardes, le général trois étoiles- c’est ainsi qu’il se présente- avait ces deux mots à la bouche : pardon et réconciliation. A la résidence d’Abobo PK 18 où la conférence de presse se tenait, Ibrahim Coulibaly (IB) avait en plus des journalistes, quelques civils, des collaborateurs sans doute. Il a expliqué brièvement l’action du commando invisible dont il revendique la paternité : « Mes troupes et moi avons toujours été convaincus que M. Gbagbo Laurent ne céderait le pouvoir que sous la contrainte. C’est à ce titre que le commando invisible (…) s’est fixé pour principal objectif de contraindre le régime de Lmp à respecter le verdict des urnes. Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que ce combat n’a pas été vain ». Le commando invisible, selon son chef, compterait 5000 hommes. « Nous avons réussi notre mission. Nous sommes à la
disposition du président Alassane Ouattara », a évoqué IB, ex-sergent-chef dans l’armée régulière. Il a affirmé être dans l’attente d’une réponse à la demande d’audience qu’il a introduite auprès du chef de l’Etat. « Entre lui et moi, il n’y a que la paix et l’amour », a lâché le conférencier. Il a assuré avoir pardonné à ceux contre qui il a pu concevoir de la rancœur ; y compris, bien sûr, ses… « frères » de l’ex-rébellion. « Je tends la main à mes frères d’armes des forces nouvelles qui- pour la plupart- ont été formés sous mon instruction et particulièrement aux forces de défense et de sécurité que j’exhorte à rejoindre les rangs », a fait valoir celui dont le nom ramène inévitablement au coup d’Etat de décembre 99 et à la tentative de putsch de 2002. « J’ai pardonné à mes frères, il y a belle lurette, a martelé Ibrahim Coulibaly. On ne peut pas rester dans les règlements
de comptes et avancer (…) Je rentre de 10 ans d’exil. J’ai mal au cœur quand je vois mon pays ». Preuve qu’il a intégré d’ores et déjà la nation du pardon, le chef du commando invisible a indiqué avoir libéré Stéphane Kipré, gendre de Laurent Gbagbo, que ses hommes avaient fait prisonnier. « 48 heures avant l’arrestation du président Gbagbo, une de mes patrouilles a mis la main sur lui…Il est arrivé ici tout tremblant parce qu’il croyait qu’il allait mourir (…) Je l’ai déposé chez le général Kassaraté », a rapporté le conférencier.
Interrogé sur ses probables connexions avec des milices ainsi que sur la présence de ses troupes à Yopougon, Ibrahim Coulibaly a dit : « Nous ne sommes pas associés aux miliciens. Mais, nous contrôlons une partie de Yopougon : C’est le côté de la zone industrielle ». L’ex-sergent-chef a admis avoir été à l’origine de la fuite des prisonniers de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) : « J’avais des frères d’armes qui étaient en prison depuis un ou deux ans. Ils étaient arrêtés de façon arbitraire. J’avais le devoir de faire libérer mes hommes. Parce que c’étaient des combattants de la liberté et de la démocratie. J’ai (donc) lancé une opération contre la Maca pour faire libérer mes hommes. Nous avons été débordés. On ne pouvait pas contenir (le mouvement). Tous les prisonniers voulaient recouvrer la liberté. La seule façon de les retenir était d’utiliser les armes. Or on ne peut pas
utiliser les armes contre le peuple. On a préféré les laisser partir. Je sais que c’était dangereux. Mais, on n’avait pas d’autre solution ».
D’où vient qu’il apparaisse avec un grade de Général de division passé dix (10) années d’exil ? La réponse d’Ibrahim Coulibaly : « Quand un commando invisible est attaqué par une armée. A sa tête, des milliers de généraux : Mangou, Djé Bi Poin, Kassaraté. Et que le commando prend le dessus sur cette armée pendant trois mois, l’affaiblit, la met en déroute…, cher frère, quel grade, voudrais-tu que je porte ? C’est par modestie que je mets trois étoiles. Sinon, puisqu’ils en ont quatre, je devais en porter cinq ». Le chef du commando invisible espère-t-il réintégrer l’armée ivoirienne ? « Mon avenir se trouve dans la main de Dieu », a-dit-il.
Kisselminan COULIBALY
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