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Politique Publié le jeudi 21 avril 2011 | Soir Info

Investiture d`Alassane Ouattara - Mamadou Koulibaly: « Yao N`Dré est en route pour Abidjan » - Ado devant l`Assemblée nationale, le 27 avril

Alassane Ouattara va prêter serment devant Paul Yao N'dré, président du conseil constitutionnel, dans les jours à venir. C'est Mamadou Koulibaly, président de l'Assemblée nationale, qui a donné l'information, au sortir d'une audience avec le président de la République, hier 20 avril 2011, à l'hôtel du Golf, à Cocody. « Nous avons parlé d'Etat de droit et expliqué qu'il était important qu'en début de mandat, conformément au vœu de l'Union africaine, que le président puisse avoir une prestation de serment régulière. Le président a donné son accord. Et je crois savoir, si je ne trahis de secret, que le président du conseil constitutionnel, Yao N'dré est en route pour Abidjan et probablement arrive demain (aujourd'hui, Ndlr). Et le président m'a dit que très rapidement une cérémonie sera organisée pour rester conforme au vœu de l'Union africaine », a-t-il déclaré. Mamadou Koulibaly a fait savoir qu'il était à Accra, et
qu'il avait reçu un appel du président Ouattara qui souhaitait le rencontrer. « J'avais moi aussi un certain nombre de choses à discuter avec lui, je suis arrivé hier (mardi) et ce matin (hier) j'ai eu une audience avec lui. Nous avons parlé de plusieurs sujets, en particulier, je lui ai fait part des préoccupations des députés qui aimeraient bien qu'en tout début de mandat, nous puissions nous inscrire dans la légalité constitutionnelle », a-t-il noté. Allusion faite aux ordonnances qui sont prises en ce moment. Elles devraient faire l'objet d'une autorisation de l'Assemblée nationale et une régularisation. Et le président Ouattara a donné son accord, a-t-il rapporté. Le N° 2 ivoirien a ajouté que les députés ont aussi suggéré l'application de la constitution surtout en ses aspects touchant à l'Etat de droit et au respect des libertés individuelles. Le président de la République, a souligné Mamadou Koulibaly, a dit
qu'il était conscient de la question et qu'il prenait les dispositions pour qu'il en soit ainsi. « Au nom des députés, je lui ai signalé les problèmes de sécurité. L' Assemblée nationale a été pillée, mon domicile à Abidjan et à Azaguié, ma famille menacée et pillée. C'est aussi vrai pour l'ensemble des députés. Nous avons trouvé un corps en putréfaction à l'Assemblée nationale, tous les bureaux cassés et pillés. Les députés se sont demandés dans quelle mesure avoir la sécurité. Le président a donné des instructions pour que l'Assemblée soit sécurisée parce que depuis les pillages, chaque jour il y a des gens qui passent pour ramasser encore ce qui est resté », a-t-il souligné. Parlant de la sécurité des populations, de nombreux militants du Front populaire ivoirien (Fpi) et de La majorité présidentielle ( Lmp), a-t-il indiqué, lui ont confié qu'ils étaient très inquiets. Qu'ils étaient dénoncés,
indexés dans les quartiers comme si être militants de ce mouvement était une tare. Ils se cachaient, ils se sentaient brimés. Nombreux parmi eux ont fui au Ghana, au Togo et au Bénin. Le président de l'Assemblée nationale a souhaité qu'on puisse aller vers une détente pour que rapidement, ces militants se sentent sécurisés dans les quartiers.

« Je lui ai de surcroît signalé plusieurs appels reçus d'amis, de familles et de populations qui disent que nous sommes poursuivis et battus dans les quartiers simplement parce que nous sommes bété. Cela ne peut pas être un défaut. L'ethnie n'est pas un défaut. L'on peut reprocher des choses au Fpi, ce n'est pas aux Bété qu'il faut faire payer. Si l'on veut reprocher des choses à Laurent Gbagbo, ce n'est pas au Bété qu'il faut faire payer. Jamais nous aurons de réconciliation, jamais nous aurons de paix. Le président de la République a pris le téléphone, il a appelé les ministres concernés, pour que des enquêtes soient faites rapidement, que cette situation s'estompe. Qu'il n' a pas envie de gouverner au nom d'une ethnie ou d'un groupe quelconque », a-t-il soutenu.

. « On n'a pas encore vu le pire, il existe, faisons tout pour l'éviter »

Mamadou Koulibaly a, par ailleurs, signifié au président Ouattara que l'Assemblée nationale faisait sa séance solennelle d'ouverture mercredi 27 avril 2011, première session ordinaire pour l'année 2011 et qu'à cette occasion, le président était invité à s'adresser aux Ivoiriens depuis cette tribune . « Il pourrait exactement dire aux Ivoiriens où il va, comment il veut y aller, avec qui et dans quelles conditions de sécurité, de réconciliation, de détente. Le président m'a dit qu'il donnait son accord et qu'il se préparerait pour cette date », a-t-il fait savoir. Mamadou Koulibaly pense que si dans les quartiers les uns et les autres arrêtaient de se bagarrer, si ceux qui ont les armes arrêtaient de menacer ceux qui n'en ont pas, si ceux qui sont Rhdp arrêtaient de faire peur à ceux qui ne le sont pas, nous aurons une chance extraordinaire de reconstruire ce pays. Avant de faire cette mis en garde: « Si jamais, certains pensent
que l'arrivée de Ouattara au pouvoir c'est le pouvoir aux Dioula, le pouvoir aux nordistes qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent, alors c'est le chaos promis, jamais il n'y aura de réconciliation, de paix, d'Etat, de nation. Là où nous sommes, nous sommes loin du fond du puits. C'est vrai que les temps sont durs mais les Ivoiriens pensent que nous sommes tombés, c'est grave, mais il y a pire que dans la situation dans laquelle nous sommes. Il faut regarder ce qui s'est passé en Haïti ou en Somalie. Donc, on n'a pas encore vu le pire, il existe, faisons tout pour l'éviter ».
Jonas BAIKEH
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