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Politique Publié le samedi 23 avril 2011 | Le Patriote

Mabri Toikeusse ( ministre du Plan et du developpement): “Gbagbo n’échappera pas à la justice”

© Le Patriote Par Emma
Election présidentielle 2010 2nd tour : Déclaration du RHDP au siège du PDCI par Mr Abert Mabri Toikeusse
Mr Abert Mabri Toikeusse
Invité, jeudi, de la radio mondiale, le ministre du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse s’est prononcé sur l’actualité politique nationale.
RFI : A Abidjan, l’argent liquide manque. Les salaires de mars n’ont pas été payés. Tous les jours, des milliers d’Abidjanais vont vers les banques qui ne sont pas ouvertes. Que peuvent-ils faire ?
Albert Mabri Toikeusse : Le système bancaire a dû fermer à la suite du braquage de la BCEAO et des banques commerciales par le régime de Laurent Gbagbo. Depuis ce temps, la BCEAO ne fonctionne pas. Les banques privées aussi. Après des travaux avec la BCEAO, nous avons pris des dispositions. Je pense qu’à partir de la semaine prochaine, la BCEAO rouvrira et avec elle, tout le système bancaire se remettra à fonctionner. Et c’est la normalité qui sera de retour.

RFI : Combien de temps faudra-t-il pour remettre en route les sociétés dont les administrations ont été pillées et les ordinateurs emportés?
AMT : C’est une crainte, mais j’espère. Nous attendons en tout cas, que d’ici la mi-mai, les choses rentreront dans l’ordre. Ce sera le moment où le Président de la République mettra en place l’ensemble des autorités, notamment le Gouvernement et les intuitions.

RFI : Vous êtes originaire de l’Ouest, Human Rights Watch et la Amnesty international affirment que les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, pro-Ouattara sont impliquées dans les massacres.
AMT : Ce que nous savons, c’est qu’il y a eu des combats à Duékoué et dans les autres départements de la région. Beaucoup d’Ivoiriens et des non Ivoiriens ont été tués. Ils sont de plusieurs sensibilités ethniques et de plusieurs sensibilités religieuses. Ce ne sont pas des cibles particulières. Nous avons demandé à la Communauté internationale de prendre des dispositions pour venir accompagner l’enquête nationale qui est en cours afin que la lumière soit suffisamment faite sur les graves événements de l’Ouest. Sur la base de ces conclusions, les mesures qui s’imposeront seront prises.

RFI : La Communauté Guéré n’a-t-elle pas été particulièrement visée?
AMT : Il y a eu beaucoup de nos parents Guéré qui ont été tués. Mais, il y a eu également beaucoup de Malinké, de Baoulé et beaucoup de Burkinabé tués dans cette région. Tout cela ne peut pas être précis. Autant, on dit qu’il y a eu une centaine de personnes tuées à Bloléquin qui ne sont pas des Guéré, autant on dit que presque la moitié de ceux qui sont tués à Duékoué sont Guéré. Le CICR est sur place avec d’autres organisations des droits de l’Homme. Les chiffres seront confrontés. Nous souhaitons que la lumière soit faite.

RFI : Depuis le 11 avril, Laurent Gbagbo est au secret dans le Nord du pays. Comment voyez-vous son avenir ?
AMT : Nous sommes dans un Etat de droit. Le régime illégitime en place depuis le 5 décembre 2010 a posé un certain nombre d’actes dont l’atteinte à la sureté de l’Etat, le détournement des deniers publics et d’autres faits graves. Face à cela, je pense que la justice ivoirienne prendra des mesures.

RFI : Laurent Gbagbo doit-il être jugé ?
AMT : Je le pense évidemment. Quand vous m’attendez dire tout cela, je ne sais pas comment il échapperait à la justice.

RFI : Quand vous dites cela, est-ce parce que vous êtes le dauphin politique de Robert Guéï (ex-chef de la junte militaire, assassiné par la garde républicaine de Gbagbo le 19 septembre 2002, ndlr) et que vous souhaitez que la lumière soit faite ?
AMT : A l’occasion des obsèques de Robert Guéï, j’avais déclaré, en présence de Laurent Gbagbo, que le pardon qui avait commencé à être accordé par ses proches et sa famille, a besoin de la vérité pour qu’un sens lui soit donné. Cette vérité, je pense, est que la justice puisse prendre en charge ce dossier. Depuis 2003, Laurent Gbagbo a promis les résultats des enquêtes sur la mort de Robert Guéï. Mais nous n’avons rien vu venir jusqu’à ce que le sort se soit abattu le 11 avril dernier sur lui. La vérité triomphera donc du mensonge.
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