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Politique Publié le samedi 23 avril 2011 | Nord-Sud

Représailles, délations, chasse à l’homme Arrêtez les dénonciations calomnieuses pour aider les Frci

S’il est vrai que la collaboration des populations est nécessaire aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire(Frci) pour démasquer les miliciens et démanteler toutes les caches d’armes, il n’en demeure pas moins que des dérives et des calomnies entachent l’opération de sécurisation des quartiers de la commune d’Adjamé et d’Attécoubé. Oulaï Ricard, Sahi Julien et Séhi Bi Patrice ont passé un mauvais quart d’heure des mains des éléments du commissariat du 11ème arrondissement. Accusés à tort d’avoir transformé leurs maisons en poudrière pour Richard et Julien et de délateur pour Patrice, ils ont été copieusement tabassés après leur interpellation mardi dernier dans un cabaret non loin du terminus du bus 14 à Williamsville. Selon Richard dont le dos porte encore les traces de matraques, il savourait la chute de l’ancien chef de l’Etat autour d’un pot lorsque cinq individus armes au poing ont pénétré dans la buvette. « Le chef du groupe m’a pointé du doigt en me disant ceci : c’est toi qui dénonçait les gens ici en les livrant aux mercenaires de Gbagbo ! Vous allez savoir qui a mis l’eau dans coco. A peine a-t-il fini de prononcer cette phrase que les soldats ont commencé à nous rouer de coups », explique Patrice le visage tuméfié et le crâne portant trois points de suture. D’après lui, la scène s’est déroulée au grand dam de la tenancière du cabaret et d’autres clients qui ne faisaient que supplier les éléments. Selon Ricard malgré la perquisition de leurs domiciles où aucune arme à feu n’a été trouvée, ils ont été molestés à nouveau. Non satisfait d’avoir passé à tabac les trois individus, ils les ont conduits manu militari au poste. Là-bas, à en croire Julien, ils ont encore été molestés. «Nous avons été tirés d’affaire grâce aux témoignages de notre propriétaire de maison, des voisins et l’intervention de connaissances. Nous avons été victimes de calomnies. Jamais nous n’avons été mêlés à une histoire de cache d’armes encore moins de délation », soutiennent en chœur les infortunés. Doumbia Hamed, commissaire intérimaire du 11ème arrondissement, regrette l’incident. Autre lieu même galère. Antoine Bouabré et Lorougnon Fabrice ont été arrêtés puis houspillés par des Frci à Attécoubé non loin de la pharmacie Château. Le motif est le même. «Tout ceci doit cesser. Il y a des gens qui passent leur temps à dénigrer et à mettre la vie des autres en danger. Cela doit prendre fin car le président de la République a demandé de mettre fin aux représailles et il nous invite à la réconciliation. Nous devons faire nôtre ce message de paix et de pardon. Il faut aider les Frci en donnant des informations justes et fiables», exhorte un officier des Frci qui a requis l’anonymat.
Ouattara Moussa
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