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Politique Publié le samedi 23 avril 2011 | AFP

Abidjan: guerre "terminée" mais de grands défis sécuritaires subsistent

© AFP Par DR
Bataille d`Abidjan: soldats des Forces républicaines lors d`une offensive contre les forces pro-Gbagbo
Abidjan
Près de deux semaines après la chute de Laurent Gbagbo, le président ivoirien Alassane Ouattara, même s`il proclame que "la guerre est terminée", reste confronté à l`insécurité et à l`activité
de groupes armés à Abidjan, qui retardent la normalisation promise.

Si les Forces républicaines (FRCI) du chef de l`Etat ont progressivement pris le contrôle de la majeure partie d`Abidjan après l`arrestation de l`ex-président le 11 avril, elles ne sont pas encore parvenues à sécuriser les quartiers de Yopougon (ouest) et Abobo (nord).

Vendredi, M. Ouattara a chargé les chefs des forces armées et de sécurité, qui presque tous lui ont fait allégeance, de "demander aux chefs miliciens, (...) au commandant Ibrahim Coulibaly, de venir (les) voir et de déposer les armes", faute de quoi il faudra les "désarmer par la force".

"La guerre est terminée en Côte d`Ivoire", a-t-il insisté.

A Abobo, les FRCI s`étaient affrontées mercredi aux combattants du "commando invisible" de l`ex-putschiste Ibrahim Coulibaly, dit "IB", qui a contribué à l`affaiblissement de l`ancien pouvoir et tient toujours des barrages dans une bonne partie du quartier.

Le même jour à Yopougon (ouest), elles avaient tenté sans succès, lors de combats à l`arme lourde, de déloger les derniers miliciens fidèles à Laurent Gbagbo. Les négociations engagées pour un désarmement n`ont pas abouti pour l`heure.

Il y a "urgence a reprendre les choses en main", a estimé le Premier ministre Guillaume Soro.

Mais les nouvelles autorités doivent aussi maîtriser leurs propres forces, accusées notamment de pillages et de racket à Abidjan.

Alassane Ouattara a "ordonné" le retour "immédiat" des unités combattantes FRCI dans leurs casernes, et le redéploiement des gendarmes et policiers.

Dans le quartier d`affaires du Plateau, au centre de la capitale économique, non loin du palais présidentiel, administrations et ministères ont été la cible de pillards. Conséquence: le travail tarde à reprendre, d`autant que les fonctionnaires ne sont pas payés depuis deux mois.

Le nouveau pouvoir a aussi profité de ses premiers jours pour démanteler la "Sorbonne", le plus célèbre des forums pro-Gbagbo.

Tribune des jeunes idéologues du régime défait, le lieu était aussi un vaste marché informel, un temple du piratage et un lieu de prostitution, au coeur du Plateau.

Autres foyers d`opposants, les universités et résidences universitaires d`Abidjan ont aussi été fermées et vidées de leurs occupants cette semaine.

"Ces locaux étaient devenus des champs de bataille. On y trouve des armes et des miliciens. La plupart des résidents ne sont pas des étudiants", a expliqué à l`AFP Kandia Camara, la ministre de l`Education nationale, sans préciser quand interviendrait la réouverture.

Preuve que la situation reste délicate pour le nouveau régime, le chef du parti de Laurent Gbagbo, Pascal Affi N`Guessan, en résidence surveillée dans un autre hôtel d`Abidjan, a été transféré vendredi soir au QG du chef de l`Etat, le Golf hôtel. En cause: une interview qu`il donnait à des médias.

Dans une déclaration datée de jeudi mais publiée samedi, M. Affi a dénoncé la "persistance de l`insécurité et des atteintes aux libertés et aux droits de la personne humaine", notamment pour les membres de son camp. "Une ambiance de dictature s`installe progressivement sur le pays", a-t-il accusé.

Tandis que l`ex-président est, selon des sources concordantes, en résidence surveillée à Korhogo (nord), son épouse Simone, un faucon de l`ancien régime, a été transférée vendredi du "Golf" à Odienné (nord-ouest).
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