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Société Publié le mardi 26 avril 2011 | Soir Info

La tension toujours vive à Yopougon

© Soir Info
Des jeunes patriotes recevant une formation militaire le mercredi 23 mars 2011
La bataille pour le contrôle de la commune de Yopougon fait rage en ce moment entre les Forces Républicaines de Cote d’Ivoire (frci) et les miliciens regroupés au sein du groupement des patriotes pour la paix(Gpp). Les combats qui avaient commencé depuis le lundi 18 avril 2011 se poursuivent toujours dans cette commune favorable au président déchu Laurent Gbagbo et ce malgré les appels incessants du président Alassane Ouattara à l’arrêt des hostilités dans cette commune. Le lundi 18 AVRIL, c’est le quartier de Wassakara qui a été le théâtre de violents combatS souvent à l’arme lourde entre ces deux groupes rivaux. Le mardi 19 avril c’était au tour des quartiers d’Abobodoumé, de ‘toit rouge’ et de ‘Koweït’ d’être pilonnés par la force française Licorne appuyées par l’ONU. Selon nos sources, les forces républicaines de Côte d’Ivoire avaient décidaient d’attaquer sur tous les fronts pour anéantir cette insurrection qui leur pose autant d’ennuies. C’est le quartier de Niangon Nord, situé un peu plus au nord de cette commune, qui souffre sous le feu des artificiers du Frci et des miliciens en ce moment. Les vendredi, samedi et dimanche, de violents combats ont eu lieu dans la cité ‘Maroc’, a ‘Elysée’ ainsi qu’à ‘la cité verte’ des sous quartiers de Niangon. Toujours selon nos observations, les Frci ont décidé de déloger tous les miliciens qui sont dans cette partie de la commune. Initialement basés à Port-Bouet 2, les hommes de Soro ont décidé d’amorcer des offensives militaires afin de déloger les hommes fidèles au président déchu à partir des quartiers déjà conquis .En alerte depuis des jours ils amorcent des offensives dans les poches de résistance. Ils sont ravitaillés en hommes positionnés dans la commune d’Adjamé qui ne cessent de leur apporter mains fortes. Mais la réplique des jeunes miliciens ne se fait pas attendre. Le vendredi dernier ils ont amorcé une offensive au niveau de la station Lubafrique jusqu’à la grande mosquée du quartier Maroc. Cette offensive s’est soldée par 02 soldats. Les échanges de tirs durent des heures et des heures durant jusque tard dans la nuit. Le samedi 23 avril, de violents combats ont eu lieu au niveau de la mosquée du quartier Maroc non loin d’un complexe hôtelier de cette cité. Ce Dimanche 24, trois corps certainement des combattants Frci ont été aperçus au niveau du marché de la Sicogi. Ces combats qui se déroulent à l’arme lourde et légère occasionnent de nombreux décès au sein de la population civile qui ne sait où mettre de la tête. Une femme a été tuée à la roquette non loin du’ carrefour Tiken Jah. Prises entre deux feux, de nombreuses personnes fuient les champs de bataille. Aucun signe d’accalmie n’est perceptible. Plusieurs habitants de Yopougon quittent, au levée du jour, leurs domiciles à pied ou en véhicules de transport en commun appelés communément a gbakas pour se diriger vers d’autres communes du district d’Abidjan ou vers d’autres villes de l’intérieur surtout Dabou, ville située à une trentaine de kilomètres. Hier, de nombreux affrontements ont eu lieu à Ananeraie sur la voie de Dabou ainsi qu’à l’académie des sciences et de la mer. Là-bas, on dénombre de nombreuses maisons détruites du fait de l’intensité des combats. Le commerce et le transport qui avaient timidement repris depuis le lundi 18 avril sont à nouveau estompés. L’eau et le courant sont toujours rares dans les ménages. Les combattants Frci sont très visibles dans toutes les rues les armes au point. Très nerveux, ils ne cessent de procéder à des fouilles corporelles. Comme on le voit, la tension n’a toujours pas baissé à Yopougon car chaque camp a décidé d’en découdre avec
l’autre. Ces combats se déroulent alors que le président Alassane Ouattara appelle à la fin des hostilités et à la cessation toutes exactions contre la population civile.

Ibrahim Bakoulé
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