L'occasion de Pâques de cette année 2011 m'offre une heureuse opportunité de vous adresser des mots de paix et de réconciliation. D'abord, je voudrais vous assurer que Sa Sainteté le Pape Benoît XVI vous salue tous et prie pour la Côte d'Ivoire. Nous savons que le Saint Père, en faveur du retour définitif de la paix en Côte d'Ivoire, lors de l'Audience Générale du mercredi 30 mars 2011, a dit:
« Depuis longtemps, ma pensée va souvent aux populations de la Côte d'Ivoire, traumatisées par de douloureuses luttes internes et de graves tensions sociales et politiques.
Alors que j'exprime ma proximité à tous ceux qui ont perdu un être cher et souffrent de la violence, je lance un appel pressant afin que soit engagé le plus vite possible un processus de dialogue constructif pour le bien commun. L'opposition dramatique rend plus urgent le rétablissement du respect et de la cohabitation pacifique. Aucun effort ne doit être épargné dans ce sens » fin de citation.
Oui, mes frères et sœurs nous avons vécu des jours angoissants et très préoccupants depuis le deuxième tour des élections et particulièrement depuis le 28 mars et à Abidjan à partir du 31 mars. Tout le monde était dans la peur pour sa propre vie. Beaucoup de nos frères et sœurs l'ont perdu. Que le Seigneur Ressuscité leur donne la paix éternelle. Nombreux sont blessés et ont perdu leur maisons. A vous tous je vous adresse les premiers mots de Jésus Ressuscité : « LA PAIX A VOUS » (Luc 24 :36).
Chers Ivoiriens et Ivoiriennes, dans notre hymne national, nous chantons fièrement que notre chère patrie est un pays de fraternité. L'heure est venue d'entrer en nous-mêmes et de porter à notre conscience les interrogations suivantes : est-ce que nous avons construit un pays de fraternité, un pays d'accueil ou est-ce que nous avons toujours des sentiments de haine, de rancœur contre les autres? Est-ce que nous avons toujours, à travers nos gestes et paroles, favorisé l'union ou au contraire semer la discorde entre les différentes couches sociales, ethniques ou religieuses de notre pays ? Sommes-nous capables de parvenir à cet idéal de fraternité sans qu'une goutte de sang ne soit versée ?
Cher frères et sœurs de bonne volonté nous devons tous ensemble construire une société de paix, de pardon, de cohésion nationale et de réconciliation. Nous sommes tous frères et sœurs malgré nos différences ethniques, religieuses et sociales. Essayons d'oublier tous les torts des uns et des autres. Laissons, que dis-je, quittons notre esprit de vengeance et notre colère envers autrui, tout en favorisant la création d'une société où règne la fraternité. Oeuvrons pour la vérité et la justice. Souvenons toujours les mots mémorables du Président Feu Félix Houphouët-Boigny, et je cite : « La paix n'est pas un mot mais un comportement ». Autrement dit, la paix ne se limite pas à de simples et vaines déclarations d'intention, mais elle doit se concrétiser dans le comportement quotidien de l'individu. Devenons-nous de nouvelles créatures, laissant tomber toute rancoeurs, toute vengeance, toute parole et tout acte violent et revêtons-nous de paix, d'amour, de pardon et de réconciliation. Bâtissons-nous une Côte d'Ivoire unie, prospère et forte de valeurs humaines.
Bonne Pâques à vous tous.
Mgr Ambroise Madtha
Arch. Tit de Naissus
Nonce Apostolique
« Depuis longtemps, ma pensée va souvent aux populations de la Côte d'Ivoire, traumatisées par de douloureuses luttes internes et de graves tensions sociales et politiques.
Alors que j'exprime ma proximité à tous ceux qui ont perdu un être cher et souffrent de la violence, je lance un appel pressant afin que soit engagé le plus vite possible un processus de dialogue constructif pour le bien commun. L'opposition dramatique rend plus urgent le rétablissement du respect et de la cohabitation pacifique. Aucun effort ne doit être épargné dans ce sens » fin de citation.
Oui, mes frères et sœurs nous avons vécu des jours angoissants et très préoccupants depuis le deuxième tour des élections et particulièrement depuis le 28 mars et à Abidjan à partir du 31 mars. Tout le monde était dans la peur pour sa propre vie. Beaucoup de nos frères et sœurs l'ont perdu. Que le Seigneur Ressuscité leur donne la paix éternelle. Nombreux sont blessés et ont perdu leur maisons. A vous tous je vous adresse les premiers mots de Jésus Ressuscité : « LA PAIX A VOUS » (Luc 24 :36).
Chers Ivoiriens et Ivoiriennes, dans notre hymne national, nous chantons fièrement que notre chère patrie est un pays de fraternité. L'heure est venue d'entrer en nous-mêmes et de porter à notre conscience les interrogations suivantes : est-ce que nous avons construit un pays de fraternité, un pays d'accueil ou est-ce que nous avons toujours des sentiments de haine, de rancœur contre les autres? Est-ce que nous avons toujours, à travers nos gestes et paroles, favorisé l'union ou au contraire semer la discorde entre les différentes couches sociales, ethniques ou religieuses de notre pays ? Sommes-nous capables de parvenir à cet idéal de fraternité sans qu'une goutte de sang ne soit versée ?
Cher frères et sœurs de bonne volonté nous devons tous ensemble construire une société de paix, de pardon, de cohésion nationale et de réconciliation. Nous sommes tous frères et sœurs malgré nos différences ethniques, religieuses et sociales. Essayons d'oublier tous les torts des uns et des autres. Laissons, que dis-je, quittons notre esprit de vengeance et notre colère envers autrui, tout en favorisant la création d'une société où règne la fraternité. Oeuvrons pour la vérité et la justice. Souvenons toujours les mots mémorables du Président Feu Félix Houphouët-Boigny, et je cite : « La paix n'est pas un mot mais un comportement ». Autrement dit, la paix ne se limite pas à de simples et vaines déclarations d'intention, mais elle doit se concrétiser dans le comportement quotidien de l'individu. Devenons-nous de nouvelles créatures, laissant tomber toute rancoeurs, toute vengeance, toute parole et tout acte violent et revêtons-nous de paix, d'amour, de pardon et de réconciliation. Bâtissons-nous une Côte d'Ivoire unie, prospère et forte de valeurs humaines.
Bonne Pâques à vous tous.
Mgr Ambroise Madtha
Arch. Tit de Naissus
Nonce Apostolique
