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Politique Publié le samedi 7 mai 2011 | L’Inter

Les avocats de Gbagbo refoulés à l`aéroport d`Abidjan

L'interrogatoire de Laurent Gbagbo prévu hier vendredi 6 mai 2011, n'a pas eu lieu. Ce grand oral avec la justice ivoirienne a été reporté en raison de l'absence des avocats de l'ex-président déchu le 11 avril 2011 et placé en résidence surveillée à Korhogo, une ville du nord de la Côte d'Ivoire. Les défenseurs de l'ex-président, dont Me Jacques Verges, Marcel Ceccaldi, Lucie Bourthoumieux, ont en effet été refoulés à leur arrivée hier à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan. « Nous attendons les avocats de M. Gbagbo. Il y a eu un contretemps aujourd'hui (hier vendredi ndlr). J'attends demain (aujourd'hui samedi ndlr) et j'aviserai », a déclaré à l'Afp, le procureur Simplice Koffi, en charge du dossier. Selon des sources, deux des trois avocats n'étaient pas en possession de documents leur permettant d'entrer en Côte d'Ivoire. Les autorités ivoiriennes ont indiqué que Me Jacques Verges et Me Marcel Ceccaldi n'avaient pas les documents conformes et validés par l'ambassade de Côte d'Ivoire en France. Les deux avocats se sont donc vu refuser l'accès au territoire ivoirien, et conduits à la zone d'embarquement d'où ils devraient reprendre le prochain avion pour Paris, précisément à 9h40. « Manifestement, on ne veut pas que le président Gbagbo soit défendu. Je suis très pessimiste sur l'avenir d'un régime qui traite les avocats de cette manière », s’est insurgé Me Vergès. Pour Marcel Ceccaldi, qui ne disposerait pas de visa, « les autorités se livrent à une palinodie de justice. Nous sommes expulsés contre toutes les règles. J'ai écrit un mail le 4 mai au procureur de la République d'Abidjan pour lui demander de favoriser notre entrée sur le territoire national ivoirien et nous sommes refoulés », s'est-il indigné. Quant au troisième membre du collège d'avocats, Lucie Bourthoumieux, elle est retournée par solidarité avec ses collègues, bien que disposant de document valable, lui ouvrant les portes de la Côte d'Ivoire. Cette absence de ces avocats a donc constitué un frein à l'audition de l'ex-président prévue pour hier. Tout comme à celle de son épouse, Simone Ehivet que Me Verges et ses collègues sont chargés de défendre, et qui devrait être entendue aujourd'hui samedi 07 mai par le procureur ivoirien, à Odienné où elle se trouve en résidence surveillée depuis le 22 avril dernier. Les avocats du couple Gbagbo qui sont retournés en France, vont-ils revenir pour défendre leur client ? L'avenir nous le dira. Toutefois, il faut rappeler que Laurent Gbagbo et quelque 200 personnalités membres de son régime font l'objet d'enquête sur les violences post-électorales survenues jusqu'à sa chute le lundi 11 avril 2011. L'on annonce plusieurs centaines de morts au cours de ces événements, ce qui nécessite que la lumière soit faite. A la suite des violences post-électorales qui ont endeuillé plusieurs familles ivoiriennes, causé des milliers de déplacés et de nombreux dégâts matériels, le président ivoirien Alassane Ouattara avait instruit la justice à l'effet d'enquêter sur les membres de l'ancien régime, notamment Laurent Gbagbo et son épouse, afin de situer les responsabilités et condamner les auteurs des crimes. Marie-Antoinette Singleton, la fille de l'ex-première dame, qui vit aux Etats-Unis, avait de son côté saisi un collège d'avocats français pour défendre ses parents, en étudiant « la légalité » de leur arrestation. La première tentative de ces défenseurs du couple Gbagbo a malheureusement été freinée hier vendredi 06 mai.

Hamadou ZIAO
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