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Politique Publié le samedi 7 mai 2011 | Soir Info

Me Vergès : « On ne veut pas que le président Gbagbo soit défendu »

© Soir Info
Les avocats français de Gbagbo refoulés à l`aéroport
Les deux avocats, Me Jacques Vergès et Me Marcel Ceccaldi, ont été interdits d`entrée à l`aéroport d`Abdijan faute de visas en règle et ont été placés dans un avion pour Paris
Refoulés à l’aéroport d’Abidjan puis renvoyés sur Paris ! Les deux avocats français engagés dans la défense du président ivoirien déchu ont eu un accueil pas spécifiquement chaleureux, vendredi, à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Mes Jacques Vergès et Marcel Ceccaldi se sont vus refuser l’entrée en Côte d’Ivoire à leur arrivée, vendredi matin, à l’aéroport. Ils étaient venus dans l’intention d’assister à la première audition de leur client devant la justice. « Manifestement, on ne veut pas que le président Gbagbo soit défendu. Je suis très pessimiste sur l`avenir d`un régime qui traite les avocats de cette manière », a commenté Me Vergès réputé pour ses coups de gueule. L’avocat- a-t-on appris- est arrivé à Abidjan muni d’un visa délivré par le consulat ivoirien de Nancy (est de la France). Les autorités d’Abidjan auraient soutenu que le document n’avait pas été validé par
l`ambassade de Côte d`Ivoire à Paris. Quant à Marcel Ceccaldi, il serait venu sans visa mais a assuré avoir écrit au Procureur de la République pour demander que celui-ci « favorise » son entrée à Abidjan. « Les autorités se livrent à une palinodie de justice », s’est élevé Marcel Ceccaldi qui- à l’instar de Vergès- a séjourné dans un passé récent dans la capitale économique ivoirienne.
Vergès et Ceccaldi n’étaient pas les seuls avocats de Laurent Gbagbo à avoir embarqué pour Abidjan en partance de Paris. Un troisième membre de l’équipe a pu passer avec succès les contrôles mais a décidé de repartir sur Paris avec ses deux collègues refoulés. Il s’agit de la franco-camerounaise Lucie Bourthoumieux, détentrice d`une carte de résident.
Vu l’incident qui s’est produit, hier, à l’aéroport, le trio d’avocats n’a pu se rendre à Korhogo dans le Nord du pays. C’est dans la localité de Korhogo que se trouve Laurent Gbagbo placé en résidence surveillée par les nouvelles autorités. Il aurait dû être interrogé, hier, mais l’audition n’a finalement pas eu lieu du fait d’un « contretemps », apprend une dépêche de l’Agence France presse. « Nous attendons les avocats de M. Gbagbo. Il y a eu un contretemps aujourd`hui. J`attends demain (samedi) et j`aviserai », a déclaré à l’Afp le procureur de la République Simplice Kouadio Koffi.
L’ancien chef d’Etat attend d’être interrogé dans le cadre d`une enquête préliminaire portant sur la crise née de la contestation du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, au cours de laquelle plusieurs personnes ont trouvé la mort. Des accusations d`exactions, de concussion et d`appels à la haine pèsent notamment contre le président déchu.
Les avocats venus de Paris devaient en principe assister, aujourd’hui, l`épouse de Laurent Gbagbo, Simone, assignée à résidence depuis le 22 avril à Odienné.
Kisselminan COULIBALY

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