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Société Publié le mardi 10 mai 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Reprise timide des cours et absence répétée des enseignants et élèves - L’année pourra-t-elle être sauvée ?

© L’intelligent d’Abidjan
Timide rentrée des classes à Abidjan après la crise et les combats
Les écoles d`Abidjan, fermées depuis plusieurs semaines à cause de la crise post-électorale et des combats qui ont conduit à la chute de l`ex-président Laurent Gbagbo, ont commencé à rouvrir mardi, mais de nombreux élèves et enseignants manquent encore à l`appel
Depuis l’appel du Ministre de l’Education nationale Kandia Camara à reprendre les cours, les choses n’ont pas encore véritablement repris dans les établissements scolaires. Ce qui laisse perplexes les Ivoiriens. Ci-dessous, des responsables aux fondateurs d’établissement en passant par le citoyen lambda, tous se proncent.

M. Bamba, élève : « Les autorités compétentes doivent sauver l’année »

« Je crois qu’on peut encore sauver l’année même si la crise postélectorale a eu un impact négatif sur l’école. Le Ministre Kandia Camara a dû effectuer des visites à l’intérieur du pays dans le seul but de permettre à l’école ivoirienne d’être en marche. Pour ce qui est d’Abidjan, la reprise est certes timide mais elle sera effective. Certainement, d’ici la fin de ce mois certains établissements rouvriront. Même s’il est un peu tard, je reste optimiste quant au fait que l’année sera sauvée en bonne et due forme. Nous avons déjà fait le premier et le second trimestre. Les autorités compétentes doivent mettre tous les moyens en œuvre pour que l’année soit sauvée. Je ne suis vraiment pas pour l’année blanche »

M. Elyasse Fondateur d’établissement : «L’année blanche n’est pas à envisager»

«Que tout le monde travaille pour qu’il n’y ait pas d’année blanche. On estime que d’ici une semaine ou dix jours la rentrée sera effective. Il y a eu pas mal de déplacés, il faut donner le temps aux parents de faire revenir les enfants. Je crois qu’à ce moment toutes les conditions seront réunies pour que la reprise soit effective. Selon ma petite conviction, l’année blanche n’est pas à envisager. D’ailleurs, en tant qu’acteur de l’école nous sommes en train de programmer les examens pour les mois d’août et de septembre»

Gérard Takoura, ingénieur en statistique : «Nous tendons vers l’année blanche»

« En toute franchise en tenant compte de l’état des choses et lorsque je fais une lecture, je dirai que nous tendons vers l’année blanche. Pour que l’école reprenne effectivement, il faut que les acteurs soient confiants, motivés. Ce que nous constatons chez les uns et les autres, c’est un manque de motivation justifié par la psychose de peur surtout au niveau des parents d’élèves. Par ricochet, les élèves. La réalité du terrain influencée par la crise entraîne un manque d’engagement. Ce qu’il faut pour sauver l’année, c’est de réunir toutes les conditions pour que les acteurs de l’école soient réellement motivés. Et en termes de planification, il faut réamanéger les programmes et proroger l’année »

Yapi Séraphin, employé d’entreprise : «Les conditions ne sont pas réunies pour sauver l’année »

« En ce qui me concerne, l’école ivoirienne vue la situation du pays, tend vers une année blanche. Je ne suis pas de cet avis mais les conditions ne sont vraiment pas réunies pour sauver l’année. Actuellement, les énergies sont concentrées vers la reconstruction et à cela s’ajoute un manque d’engagement chez les élèves et certains enseignants. Il faut souligner que du fait de la crise, les élèves n’ont pas effectivement suivi les cours. Nous sommes déjà en mai si rien n’est fait par les autorités autant invalider l’année pour aller sur de nouvelles bases. En tout état de cause, le gouvernement doit tout faire pour consommer l’année scolaire»

Mohamed Traoré, sans emploi : «Ça sera compliqué»

«Pour beaucoup la crise n’est pas totalement finie. Les parents ne veulent pas prendre le risque de laisser leurs enfants aller au cours car craignant pour leur sécurité. Çe sera compliqué pour les autorités de faire une année pleine. Tout le monde se rend compte que l’année est déjà perdue. A vouloir sauver l’année, la formation des élèves sera sacrifiée. Les cours seront dispensés dans la précipitation et les enfants ne retiendront rien Donc, ce que je souhaite, c’est d’observer une année blanche pour que les choses puissent bien démarrer l’année prochaine »

M. Chilemonne, sans emploi : «Il impératif de sauver l’année»

«Si nous essayons de sonder ce qui se passe sur le terrain, je peux dire que nous tendons vers une année blanche. Maintenant, seules les autorités de par leur compétence pourront créer le miracle pour empêcher cette année blanche. Dans certaines zones, on va aux cours par contre dans d’autres, il n’y a rien. Nombreux sont les enseignants qui ont trouvé refuge dans d’autres villes. Il faut qu’on crée les conditions de retour de ces enseignants-là. Il faut leur donner toutes les garanties possibles pour qu’ils rejoignent leurs postes. Ce n’est qu’a ce prix, qu’on pourra éviter l’année blanche. Il impératif de sauver l’année pour que ceux qui ont déjà commencé les cours puissent passer normalement leurs examens »

Ba Jacques Hervé, élève : «Le Ministre de l’Education nationale nous a rassurés »

« Je suis optimiste pour l’effectivité de cette année scolaire. Le Ministre de l’Education nationale, Mme Kandia Camara nous a rassurés de ce que les examens se dérouleront dans le courant août-septembre. Je suis confiant, il n’y aura pas d’année blanche. Beaucoup de nos camarades ne viennent pas aux cours mais je pense que tout rentrera dans l’ordre les semaines à venir »

N’Goran Kouadio Boris, élève au Lycée moderne Cocody Angré : «Il suffit d’un tout petit peu d’efforts»

«Depuis la reprise des cours, les élèves ne viennent pas à l’école. Maintenant, je pense que ça peut aller parce que les professeurs viennent. Il suffit d’un tout petit peu d’efforts pour que l’année blanche soit évitée. Mon souhait c’est que les cours se déroulent normalement afin que nous ne connaissions pas une année blanche »

Jonas Stéphane, élève à Bangolo : «Pas question d’une année blanche»

« Je suis élève à Bangolo. Lorsque la crise a éclaté, je me suis retrouvé à Abidjan en tant que déplacé. Chez nous à Bangolo, nous tendons vers une année blanche si je ne m’abuse. Chaque fois que j’appelle là-bas, on me fait savoir que rien n’a encore commencé. Ce que je demande à la tutelle, c’est de faire en sorte que je puisse passer mon examen. Donc pas question d’une année blanche ».

Gouléi Pacôme, élève : «Tout dépend des enseignants»

«Tout dépend des enseignants. S’ils insistent, les élèves seront là. Et, je pense qu’avec les propos du Ministre, tout sera mis en œuvre pour que l’année soit sauvée. Je ne suis vraiment pas favorable à une année blanche »

Propos recueillis par Yacouba Koné
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