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Économie Publié le mercredi 11 mai 2011 | L’Inter

Tracasseries routières - Le racket refait surface

Les producteurs de café-cacao de Côte d'Ivoire ne sont pas contents. A l'origine de ce courroux, la mévente de leurs productions. Une situation qui est consécutive au racket des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) dans les zones de production. En effet, le prix bord champ du Kg de cacao qui est de 800 fcfa est payé aujourd'hui à 300 fcfa aux paysans. Le différentiel étant destiné à payer, aux Frci, des taxes informelles que rien ne justifie. Une pratique qui, si elle n'est pas corrigée rapidement, risque de porter un sérieux coup à l'économie ivoirienne déjà durement éprouvée du fait de la crise post-électorale. Dans la région du Fromager, les acheteurs de produit doivent s'acquitter de la somme de 25.000 f cfa pour se munir d'un «laissez-passer» devant leur permettre de charger des véhicules Kia des campements jusqu'en ville. Mais, faut-il le souligner, cette somme n'exempte pas les acheteurs d'autres frais de route. ''Outre les frais de laissez-passer, il faut encore payer la somme de 5.000 F à chaque corridor jusqu'à ce que ton chargement arrive à destination en ville. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas payer le cacao au prix indiqué aux paysans ; puisqu'il faut amortir ces frais supplémentaires'', s'est indigné un acheteur de café-cacao de Gagnoa qui a requis l'anonymat. Le malheur des acteurs de la filière dans la commercialisation du café-cacao ne s'arrête pas là. Au niveau des importations, un autre racket est organisé. Pour des camions-remorques de 30 tonnes, les importateurs doivent s'acquitter de la somme de 400 voire 500 mille fcfa pour prétendre rallier les zones de production jusqu'aux port d'Abidjan et de San-Pédro. ''Avec de telles taxes, comment peut-on faire décoller l'économie nationale ? Faites un calcul simple à partir de dix camions-remorques chargés en direction des ports ivoiriens, et vous comprendrez l'ampleur de la saignée'', s'est inquiété un acteur de la filière. Au niveau des Frci, ces «taxes» s'expliquent par une seule motivation. Parvenir à donner des moyens de subside aux éléments sur le terrain, étant entendu qu'ils n'ont pas de salaire pour l'instant. En tout cas, pour nombre d'observateurs, il faut corriger ce dysfonctionnement afin que la reprise économique soit conduite avec des chances de succès.

G. DE GNAMIEN


Code : Cacao port
Légende : Le racket dans les zones de production du cacao met à mal l'économie nationale (Ph. DR)


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