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Politique Publié le mercredi 11 mai 2011 | Nord-Sud

Aujourd’hui Commandant des Frci à Gagnoa - L’ex-prisonnier de Dogbo Blé parle

Le lieutenant Diomandé Vassezé, commandant de la compagnie des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) basée à Gagnoa, a échangé, lundi dernier, avec les différentes populations résidant sous le Fromager. Le militaire a eu, pendant la rencontre, à faire des révélations sur certains généraux très proches du président déchu, qui n’ont pas eu le courage de lui dire la vérité au moment où il le fallait. « C’est le mensonge qui a fait qu’aujourd’hui, on est arrivé à tout cela. Quand tu as autour de toi des gens qui ne disent pas la vérité, tu finis autrement. Je veux parler de nos généraux qui en l’espace de deux mois ont poussé des étoiles alors que cela n’a rien à voir avec leur rentabilité sur le terrain », a dénoncé le commandant Diomandé avant de nommer ceux à qui il fait allusion. « Les généraux Phillipe Mangou, Dogbo Blé et bien d’autres encore sont les vrais responsables de ce qui est arrivé », a-t-il précisé. Selon le premier patron des Frci de la ville, c’est sur la base du mensonge qu’à l’époque, Dogbo Blé l’a accusé de vouloir fomenter un putsch militaire. «Mangou et Dogbo Blé ont été mes chefs de corps. En ce moment-là, j’étais caporal-chef, donc je ne disposais que de 4 éléments et Dogbo Blé a dit de moi que je voulais faire un coup d’Etat. Comment quelqu’un qui commande 4 éléments peut-il faire un coup d’Etat ?», s’est-il interrogé. Accusation qui lui a valu un séjour en prison. «J’ai été emprisonné et j’en avais marre. Je me suis dit que je vais prendre un autre chemin. Chacun a pris son bagage et on est partis puis nous sommes revenus autrement », a expliqué l’ancien prisonnier de Dogbo Blé. Aujourd’hui, il reconnaît que beaucoup d’eau a coulé sous le pont et qu’il est temps de se pardonner parce que « les règlements de compte, il faut les bannir ». Aussi, a-t-il attribué la chute du régime Gbagbo au fait que ce dernier et ses hommes de main croyaient en leur supériorité militaire à cause des armes achetées à coups de milliards. De ce fait, le leader de la majorité présidentielle était devenu très réfractaire aux revendications des militaires mécontents. «Il nous a répondu que nous n’avons pas travaillé pour lui par rapport aux salaires et qu’en plus on ne mérite pas le galon que nous portons », a regretté l’orateur. Malheureusement, tout cet armement distribué çà et là aux populations n’a pas suffi au maintien de Gbagbo au pouvoir. Aujourd’hui, les Frci invitent les populations à déposer toutes ces armes. «Venez déposer ces armes. Ce n’est pas pour vous, on en a besoin pour reconstruire notre armée », a-t-il conseillé aux détenteurs illicites. Déjà ce sont 400 fusils calibre 12 de fabrication russe, des grenades à main, et 3 bâchées surmontées de lance-roquettes (des roquettes anti-personnel, anti-bâtiments, anti-véhicules) qui ont été mis à la disposition des nouvelles autorités du pays.

Alain Kpapo à Gagnoa
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