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Économie Publié le samedi 14 mai 2011 | Le Nouveau Réveil

Jean Louis Billon (président de la Chambre de commerce et d`industrie) : “Pillage et sanction ont fragilisé les entreprises ivoiriennes”

© Le Nouveau Réveil Par Serges T
Cinquantenaire : La Convention de la Société Civile Ivoirienne apporte sa contribution.
Mardi 03 Août 2010 - Chambre de commerce et d`industrie : La Convention de la Société Civile Ivoirienne organise une conférence publique autour du thème : "Le cinquantenaire de la Côte d`ivoire vu par la société civile, conditions et éléments d`un contrat social pour la renaissance ivoirienne". Photo: Jean-Louis Billon
L`économie faisant partie des priorités des nouvelles autorités, les entreprises vont bénéficier d`une manne gouvernementale de 6 milliards. Dans le cadre de la relance économique, le président de la Chambre d`industrie, Jean Louis Billon, s`est prononcé au micro de Onuci-Fm.

La Côte d`Ivoire a vécu une crise post-électorale. Est-ce que les entreprises en ont souffert ?
Oui, malheureusement ! Dans leur ensemble, les entreprises ont beaucoup souffert. Il y en a qui ont disparu. Il s`agit de reconstruire les entreprises et d`assurer la relance économique tant nécessaire à la paix et à la stabilité en Côte d`Ivoire.

Vous parlez de disparition. Etait-ce au moment où on parlait de sanction ou ont-elles été victimes de pillage ?
Les deux. Il y a des entreprises qui, par rapport aux sanctions, n`ont pas pu exercer leurs activités. Elles étaient déjà fragiles si bien que des sanctions menées contre elles ont eu des effets. Par exemple, on est arrivé à supprimer certaines activités bancaires. Ne serait-ce même que la suppression des SMS ont contrarié certaines activités reposant sur la téléphonie mobile. Ainsi tout a contribué à faire disparaître des entreprises du jour au lendemain.

Est-ce qu`on peut avoir les chiffres concernant ces entreprises-là ?
Nous sommes en train de travailler sur des chiffres. Ce travail de recensement va être long et fastidieux parce que beaucoup d`interlocuteurs ne sont même pas là pour faire leur déclaration. Mais nous nous y attelons.

Que compte donc faire l`Etat pour sauver le secteur des entreprises privées, l`Etat venant de promettre une somme de 6 milliards de francs Cfa et l`exonération de certaines taxes ? Qu`est-ce qu`il y a à faire en urgence ?
De toute façon, il faut un véritable travail de fond pour relancer notre économie. Il y a des secteurs entiers qui doivent être revus et corrigés avec des mesures d`accompagnement, des mesures de sauvetage. Ensuite assurer la relance de la compétitivité. Et plus tard la pérennité du secteur entier. D`abord, je pense à tous ces secteurs structurants qui sont les filières de l`agro industrie autour desquels dépendent d`autres activités que sont les nouvelles technologies de la communication, du commerce et du transport qui souffrent de notre situation. Dans cette situation, il y a lieu d`obtenir des mesures qui vont permettre de mieux travailler correctement et surtout des mesures qui permettent d`assurer la pérennité.

Pouvez-vous évaluer, à ce jour, les besoins ?
Les besoins sont évalués à plusieurs dizaines de milliards de francs Cfa. Quand on parle des crises successives qui ont contrarié le secteur privé, il faut remonter à décembre 1999. Et depuis décembre 1999, le monde économique a surtout été victime sans n`avoir jamais eu de réparation. Nous estimons aujourd`hui en marche pour l`établissement d`un Etat de droit. Il est clair qu`il faut restaurer l`autorité et la crédibilité de l`Etat, une fluidité routière crédible. Cela passe par un système juridique et judiciaire efficace et crédible : sécurité des biens et des personnes, une administration qui offre un service public de qualité, des structures et de l`éducation. Vraiment tout doit être remis sur pied. Une fois acquis, il faut s`attaquer à la question du secteur privé.

Comment avez-vous accueilli la nouvelle des six milliards pour aider les entreprises ?
C`est un bon début mais c`est faible. Nous avons travaillé sur diverses propositions mais nous attendons de l`Etat qu`on soit beaucoup écoutés. Il faut redonner la primauté à l`intérêt général et au monde économique.

Est-ce que la situation sécuritaire sur l`ensemble du territoire est rassurante pour la reprise de l`activité économique ?
Pour l`instant, non ! Il y a eu trop d`armes légères de distribuées sur l`ensemble du territoire. Il y a donc beaucoup de personnes qui disposent d`armes. Si bien que la situation sécuritaire est loin d`être faite. Il faut que les forces de l`ordre formées pour cela prennent la main et que le système sécuritaire de l`Etat se mette en place et qu`il restaure son autorité sur l`ensemble du territoire. C`est un vaste chantier de rétablir l`ordre des choses au niveau institutionnel, juridique, sécuritaire. Même au niveau civil.
Propos recueillis par Marc Koffi
Source : Onuci-Fm
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