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Politique Publié le samedi 14 mai 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Institutions : Grande Chancellerie, CES, Cour Suprême Yssouf Koné, Fologo et Tia Koné s’en vont, Henriette Diabaté, Koné Mamadou, Zadi Kessy arrivent

© L’intelligent d’Abidjan Par Emma
1er mai - Les travailleurs présentent leurs doléances au président Laurent Gbagbo
Samedi 1er mai 2010. Abidjan, Palais présidentiel du Plateau. Le président Gbagbo assiste au défilé des travailleurs et à la présentation de leurs doléances. Photo: le président du Conseil économique et social, M. Augustin Laurent Dona Fologo
Le président de la République a fait fort hier en procédant à plusieurs nominations par décret. Alassane Ouattara a fait le nettoyage. Il n’a pas voulu perdre le temps, ou attendre les élections législatives pour imprimer sa marque et nommer ses hommes. Le Président de la République a placé ses hommes et semble se donner, dans une forme de rupture dans la continuité, les hommes et les moyens qu’il faut pour appliquer sa politique. Le président de la République avait voulu attendre, mais il n’avait pas le choix, tant il était difficile d’assumer les actes et décisions que prendraient des responsables nommés par l’ancien régime et qui se sont rendus coupables d’absence de vision avant-gardiste. Au passage, le Président de la République, qui a pris des ordonnances et décrets à montré que, sauf pour des cas constitutionnels précis, il n’attendra pas la mise en place de la nouvelle assemblée nationale, pour gouverner. La République est en marche le changement est là. Daligou et Tanoh Kouakou Félix ne sont plus membres du Conseil constitutionnel. Ils sont remplacés par François Guéï et Hyacinthe Sarrassoro. Paul Yao N’Dré et Ahoua N’Guetta et les autres sauvent leurs têtes. Pour l’instant. La mise en place d’un nouveau Conseil constitutionnel oblige le Président de la République a nommé trois membres proposés par le président de l’Assemblée nationale. Aucune ordonnance ne peut faire déroger à cette prescription constitutionnelle. Ayant refusé pour l’instant de collaborer avec l’Assemblée nationale, tout en étant respectueux de la Constitution, le Président de la République semble avoir décidé de continuer de faire confiance à Yao N’Dré. Zady Kessy Marcel remplace Fologo. Henriette Dagri Diabaté remplace Yssouf Koné. La commission dialogue, vérité et réconciliation a été créée officiellement par ordonnance. Zadi Kessy est de l’Ouest, Henriette Diabaté est du Sud. Banny est du Centre. Koné Mamadou est du Nord. Le message est clair : la République Ouattara est ouverte et pour tous. Attendre avant de juger. Ne pas faire de procès d’intention. Le gouvernement ivoirien n’a pas donc attendu la mise en place de la Cour de Cassation et de la Cour des comptes, pour procéder à une nomination à la Cour suprême. Ainsi le Président Tia Koné a été remercié, en attendant la création des nouvelles institutions. Selon la Constitution, seule une loi organique permet de créer la Cour de Cassation et la Cour des comptes. Une ordonnance du Président de la République, ne peut remplacer une loi organique que seule l’Assemblée nationale peut voter. Du temps de Laurent Gbagbo, cette loi organique, qui devait recueillir deux tiers des voix, n’avait pu être installée, parce que l’opposition exigeait que tout lien de subordination entre l’exécutif et le Parquet, soit expressément annulé dans la loi, afin de garantir l’indépendance de la justice. Le Président de la République devait recevoir dans les heures à venir, le Président Tia Koné et les autres pour leur annoncer leur remplacement. Le Premier ministre a commencé le travail en recevant hier Tia Koné. Les passations se feront à partir de la semaine prochaine.Déjà des voix s’élèvent pour estimer que le Président de la République ne devait pas nommer par décret le Président du CES, mais plutôt attendre que l’ensemble du Conseil se réunisse pour élire le successeur de Fologo, pour ensuite signer le décret. Toutefois, le mandat des conseillers ayant pris fin, certains juristes affirment qu’Alassane Ouattara a agi dans les règles de l’art. Débat d’idées à suivre.

Charles Kouassi
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