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Politique Publié le lundi 16 mai 2011 | L’expression

Devant les Ivoiriens du Sénégal: ADO promet une nouvelle Constitution

© L’expression
Conférence de presse à Dakar du President Alassane Ouattara et de son hôte et homologue sénégalais, Abdoulaye Wade
Une minute de silence. C’est par ce rituel que le président de la République a débuté ses échanges avec la forte colonie ivoirienne du Sénégal mais aussi de la Mauritanie, de la Gambie et du Cap-Vert. « Je suis soulagé d’être avec vous pour qu’ensemble nous pussions penser à tous ces martyrs, tous ceux qui nous ont quittés, tous les Ivoiriens et même les non-Ivoiriens qui ont souffert de cette situation de crise postélectorale. », a déclaré Alassane Ouattara, déplorant par ailleurs en terme de bilan: «1 million de déplacés, 170 mille réfugiés dans les pays voisins et plus de 3.000 morts». Dans une situation de meurtrissure, de blessure, il était important de commencer à panser les plaies, a dit le président de la République, pour justifier les trois jours de deuil national et l’institution de la commission Dialogue, Vérité et Réconciliation. « L’une de mes premières préoccupations a été de voir comment nous pourrions aller plus loin pour nous rassembler, créer la confiance et pour faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit à nouveau réunie», a-t-il affirmé, invitant par ailleurs les Ivoiriens à faire «leur examen de conscience» et à dire: «Plus jamais ça». «Je veux insister sur ma volonté de réconciliation. Ce qui s’est passé s’est malheureusement passé. C’est la vie des nations. Nous avons vu des guerres civiles dans d’autres pays comme les Etats-Unis ou ailleurs et quelquefois les crises permettent aux Nations de se reconstruire de manière plus forte. C’est cela mon ambition. Je voudrais que la Côte d’Ivoire soit une nation forte, rassemblée», a-t-il souligné. Le président de la République a aussi manifesté son intention de «voir une nouvelle Constitution qui règlerait les problèmes du passé mais qui doit aussi anticiper les questions du futur». Car, argumentera-t-il, la crainte de la majorité crée quelquefois le désordre au niveau d’une nation. «Nous allons faire des élections législatives d’ici la fin de l’année pour que les Ivoiriens puissent choisir librement leurs représentants au Parlement et que les palabres aient lieu au Parlement et non dans la rue, dans les villages ou dans les hameaux », a fait savoir le chef de l’Etat. Abordant le chapitre de la justice «manipulée et instrumentalisée», le premier magistrat a manifesté le «besoin d’une justice crédible, respectée pour les citoyens mais également pour les investisseurs nationaux ou étrangers». «Que ce soient l’armée, les forces de sécurité, la justice, l’administration, le processus électoral, nous devons arriver à faire confiance à nos institutions », a-t-il déclaré, non sans promettre de marquer son mandat « en donnant des institutions fortes à la Cote d’Ivoire avec des personnes indépendantes et respectées ». Dans les prochains jours, annonce Alassane Ouattara, les nominations qui seront faites vous démontreront ma détermination de faire en sorte que les nominations tiennent compte des compétences. Auparavant, Blé Lucien, président de l’Association des ressortissants ivoiriens du Sénégal (Aris), au nom de toutes les amicales ivoiriennes, a reconnu Alassane Ouattara comme le « président de tous les Ivoiriens ». Les doléances qu’il a présentées au profit des étudiants, des commerçants et des femmes ont trouvé solution avec la remise, séance tenante, de 10 millions de FCfa par Amadou Gon Coulibaly.

Traoré Yacouba Diarra
Correspondant à Dakar
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