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Art et Culture Publié le mardi 17 mai 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Encadré 2 / Ce que dit Marcoussis sur la presse et ce qui a été fait

Depuis Marcoussis et même, avant la presse ivoirienne est au centre des préoccupations. Acteur, auteur, témoin et complice des auteurs de la crise politique en Côte d’Ivoire la presse ivoirienne a payé sa tribut. A Marcoussis, l’on a fait son procès et des prescriptions ont été faites. Les voici :
1) La Table Ronde condamne les incitations à la haine et à la xénophobie qui ont été propagées par certains médias.
2) Le gouvernement de réconciliation nationale reprendra dans le délai d’un an l’économie générale du régime de la presse de manière à renforcer le rôle des autorités de régulation, à garantir la neutralité et l’impartialité du service public et à favoriser l’indépendance financière des médias. Ces mesures pourront bénéficier du soutien des partenaires de développement internationaux.
3) Le gouvernement de réconciliation nationale rétablira immédiatement la libre émission des médias radiophoniques et télévisés internationaux.
La situation de la presse, malgré cette bonne disposition manifestée à Marcoussis, s’est aggravée lorsqu’après le refus du camp Gbagbo d’octroyer aux forces nouvelles, le Ministère de la Défense, il a fallu confier le Ministère de la Communication à Guillaume Soro. Le camp Gbagbo, compte tenu de l’envergure de Guillaume Soro s’est alors rendu compte que l’avoir comme ministre de la Communication, n’était franchement pas mieux que de l’avoir à la Défense. Aujourd’hui que reste-t-il des prescriptions et recommandations de Marcoussis ? Près de dix ans après, qu’est ce qui a changé ? Si les choses avaient changé, serions-nous en train de faire ce débat, serions-nous en train d’appeler à la reprise de journaux dits pro-Gbagbo subissant la peur et la terreur, deux mois après que des journaux dits pro-Ouattara ont subi des tracasseries et des menaces ? Triste tableau n’est-ce pas ? On pourra toujours citer les lois dites jumelles de Décembre 2004, dont nous sommes si fiers, mais que nous ne respectons pas vraiment ! Des lois dont tout le monde voit déjà les insuffisances et qui n’ont pas pu mettre la presse et les journalistes à l’abri des mêmes fautes et dérives dénoncées avant et pendant Marcoussis. Parlant des journalistes de Côte d’Ivoire Henri Konan Bédié avait dit hypocondriaques écrivants. Robert Guei lui invitait au bon ton, ce qui veut dire que le ton n’était pas bon ; et n’hésitait pas dans la bastonnade. Laurent Gbagbo ne se cachait pas pour dire tout le mal qu’il pensait de cette presse qu’il ne lisait pas, mais pour laquelle il avait fait le pari de ne pas mettre les animateurs en prison. Qu’en sera-t-il d’Alassane Ouattara ? Et si avec le changement attendu, on profitait des attentes et des espérances pour donner à la Côte d’Ivoire une presse à la dimension de ses ambitions. Un homme avait porté de grands rêves pour la presse ivoirienne. Les concours de circonstances de la vie et son histoire professionnelle et personnelle, ne lui permettent pas d’être aujourd’hui ( et en ce moment précis sur la scène. Porté par son rêve, cet homme n’avait pas su, à un moment donné, faire une lecture juste des réalités politiques. Ces temps ci,ses rares sorties ont encore laissé sur la faim. Cet homme c’est Honorat de Yédagne, ancien président de l’UNJCI et ancien DG de Fraternité Matin. On peut ne pas l’aimer. On peut trouver des choses à lui reprocher. Mais on ne doit pas s’interdire de partager son grand rêve et ses ambitions presque démesurées pour la presse ivoirienne.
C.K et P.P
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