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Politique Publié le mardi 17 mai 2011 | Le Patriote

Investiture du Président de la République, Les objets à son effigie se vendent comme de petits pains

« Monsieur, vous avez ici des polos, des tee-shirts, des chapeaux ». C’est ainsi que Sy Aboubacar nous accueilli hier. Il est un peu plus de 12h et nous sommes à l’entrée de la maison du PDCI devenue, celle du RHDP à Cocody. Avec trois sœurs, l’homme d’une quarantaine d’années à le sourire. « Ça marche comme de petits pains », reconnaît-il. Les objets proposés sont à l’effigie du Président Alassane Ouattara. Au dos d’un des tee-shirts, on peut lire : « RHDP spécial investiture ». Comme M. SY, une dizaine de femmes et d’hommes tiennent des boutiques de fortunes à l’entrée de l’édifice. A l’intérieur, deux boutiques s’offrent aux clients. Tous proposent des produits à l’effigie d’ADO : tee-shirt, polo, chapeaux, écharpes, sacs à main, portefeuille, pagnes et rivalisent d’ardeur. Les passants sont interpellés à leur passage comme dans un marché normal. « Tonton, voici pour toi », une jeune fille nous propose un chapeau. Une autre nous propose un portefeuille. Les clients ont l’embarras du choix. Venus de Marcory, Koné Lancina et son frère après avoir fait le tour de plusieurs vendent optent pour deux polos. « J’aurais voulu prendre un autre polo. Mais il était plus cher, j’ai choisi celui de 6000 plutôt que l’autre de 9000 FCFA », nous explique-t-il. Ils sont venus de Marcory, mais aussi de Koumassi de Treichville où des autres commune pour s’offrir un objet à l’effigie de leur mentor. « Je suis de Treichville, ma tante m’a demandé de lui acheter un pagne », indique le jeune Jules Konan. Pendant que nous échangeons, les clients continuent d’affluer. Les uns achètent juste quelque chose pour eux, les autres achètent plusieurs objets. De notre position, nous voyons deux dames sortir de la maison du PDCI avec plusieurs lots de tee-shirt sous les bras. L’une d’entre elle s’ouvre à nous sous le couvert de l’anonymat. « Vous avez vu qu’il y a des personnes qui ne pourrons pas arrivés ici. Je vais revendre ces tricots dans mon quartier », explique-t-elle. Elle affirme avoir fait plusieurs navettes. « A Koumassi où j’habite, la demande est trop forte », poursuit notre interlocutrice. La même ambiance est observée à la Rue Lepic où est situé le siège du RDR. Là, trois étals sont installés. Deux à l’entrée et une à l’intérieur. Les objets de toutes couleurs, toujours à l’effigie d’ADO sont proposés. Pendant que les vendeurs se frottent les mains, les clients ont la mine grise.

Les prix, le problème

A l’image de Koné Lancina, des clients ont dû renoncer ou acheter autre chose que ce qu’il voulait. « C’est le polo qui m’intéressait. Malheureusement, il est trop cher », nous racontait-il. Les prix, pourraient porter un coup à cette fête. Les prix des pagnes ont grimpé, passant de 2500 FCFA l’unité à 3000 ou 4000. « On ne peut pas acheter les pagnes, c’est trop cher », regrette Mlle Kouamé venue avec 5000 FCFA pour deux morceaux de pagne comme indiqué. « Ils sont de mauvaise foi », nous a indiqué au téléphone Mme Ami Toungara, responsable des pagnes. Poursuivant, Mme Toungara a indiqué que la rupture de stock n’est pas de leur fait comme on veut le faire croire. « La demande est trop forte. Les stocks s’épuisent rapidement ici à Abidjan. S’il y a des problèmes à Abidjan, tel n’est pas le cas de Yamoussoukro », rassure-t-elle. Mme Toungara reconnaît que la production des pagnes a connu quelques difficultés du fait de la crise postélectorale. Mais, les efforts sont en train d’être fait pour que Abidjan soit approvisionné à partir de ce matin, expliquent-il. Les prix des autres objets, eux aussi, connaissent des hausses. Une chemise, cousue nous a été proposée à 15000FCFA. « Les vendeurs veulent nous décourager. Ils veulent profiter de la circonstance pour se remplir les poches », regrette sous le couvert de l’anonymat, un client. « Quel que soit le prix, je vais acheter mon polo », a indiqué, Mlle Kobenan, rencontrée à l’entrée de la maison du PDCI. Les moins nantis eux se sont contentés d’un tee-shirt. L’essentiel, c’est d’être vêtu à l’effigie du Président, lâche tout sourire un autre client.
Thiery Latt
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