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Politique Publié le mardi 17 mai 2011 | Le Patriote

Visite d’amitié et de travail d’ADO au Burkina Faso Face aux journalistes, Alassane Ouattara : “Nous respecterons nos engagements”

Nous publions de larges extraits de la conférence de presse conjointe animée par les deux chefs d’Etat.

M. Le président, quelles sont vos priorités aujourd'hui en Côte d'Ivoire?
ADO : Je crois que je l'ai indiqué, la première bien entendu, c'est la réconciliation. J'ai indiqué à mon arrivée que nous avons mis en place une Commission, Dialogue, Vérité et Réconciliation, parce qu'il faut arriver à réconcilier les Ivoiriens entre eux et faire en sorte que toutes les populations qui vivent en Côte d'Ivoire y vivent ensemble, que la Côte d'Ivoire redevienne la terre d'hospitalité, de fraternité qu'elle a été par le passé. Le deuxième chantier concerne la reconstruction et la reconstruction va au-delà des frontières de la Côte d'Ivoire. Parce que la Côte d'Ivoire fait partie d'un ensemble, l'ensemble ouest-africain. Nous croyons à l'intégration africaine et dans cette intégration, il est urgent de continuer de renforcer l'axe Ouagadougou-Abidjan. Donc nous nous appliquerons activement pour que nous puissions régler les problèmes quotidiens des Ivoiriens et des populations qui vivent en Côte d'Ivoire, que ce soit dans le domaine des infrastructures, de la santé, de l'éducation. Et qui dit intégration dit bien sûr diplomatie, relations internationales, et à cet égard, j'ai dit à mon frère le Président Compaoré que je compte beaucoup sur son expérience, sur ses relations pour que la Côte d'Ivoire continue de renforcer sa présence sur le continent et dans le monde.

MM. Les présidents, avez-vous parlé de la Libye et si oui, qu'est ce qui a été dit ?
Compaoré: Nous avons effectivement fait le tour d'horizon de la situation en Afrique et dans la sous-région. Et particulièrement sur les foyers de tension. Sur la Libye, on doit seulement vous dire que nous avons fait une évaluation des engagements qui ne sont pas encore très relevés de l'Union africaine par rapport à un problème qui est sur le sol africain. Mais nous pensons, qu'il faut continuer de faire en sorte qu'entre le monde occidental et la Libye, il y ait un dialogue ouvert, qui puisse se pencher sur toutes les possibilités et opportunités afin d'arriver à une sortie de crise pour la Libye. En tenant compte des aspirations profondes du peuple libyen qui, aujourd'hui, nous le savons, souffre terriblement.

Pourquoi l'axe Abidjan-Ouaga est-il si important pour vous dans la construction de l'intégration africaine?
ADO : Vous savez que ces deux pays formaient par le passé un seul pays. Il y a un chemin de fer qui unit les deux capitales et que des populations importantes d'origine burkinabé sont en Côte d'Ivoire depuis des générations. Beaucoup d'entre elles ont d'ailleurs opté pour la nationalité ivoirienne et ce sont deux pays qui ont toujours été ensemble par le passé dans les structures d'intégration, que ce soit dans l'union monétaire, l'union économique et monétaire, la CEDEAO, et par conséquent, il y a là une vraie opportunité de renforcer la coopération. Deux pays qui ont également des frontières communes, les liens sont historiques et séculaires. Et je crois qu'il y a une profonde intégration des populations des deux pays. Et il faut aller plus loin dans l'intégration des deux pays et de la sous-région dans son ensemble.

Après la guerre, le 4è Accord complémentaire de Ouaga est-il toujours d'actualité ou va-t-on appliquer la loi du vainqueur dans la mise en place de la nouvelle armée?
ADO: Nous respectons nos engagements. L'Accord complémentaire IV prévoit la mise en place d'une nouvelle armée. C'est dans ce sens que j'ai mis en place les Forces républicaines de Côte d'Ivoire, et notre volonté, c'est qu'au cours des mois et des semaines à venir, les ex-Forces armées nationales de Côte d'Ivoire, les ex-Forces nouvelles de Côte d'Ivoire, soient intégrées en une seule armée et bien entendu, il faudrait faire en sorte que les effectifs soient revus pour qu'il y ait de la formation au niveau des deux armées et que les moyens soient mis à disposition pour que la nouvelle armée soit en état de bien fonctionner. Nous sommes confiants des contacts que j'ai eus, aussi bien avec les généraux des ex-Forces armées nationales qu'avec les commandants des groupements tactiques ainsi que des ex-Forces nouvelles, nous sommes confiants de leur volonté de coopération. Et les choses vont aller très vite dans ce domaine. Nous mettrons les moyens, ce travail impliquera la nécessité de démobiliser un certain nombre de combattants, de miliciens qui ont participé aux combats de part et d'autre et qui ne sont pas des militaires, nous avons pour ambition de faire en sorte que ces jeunes gens puissent être pris en charge, se former pour trouver leur place dans cette économie en pleine croissance. Et la nécessité de créer des emplois pour les jeunes, concerne aussi ces ex-combattants.
Yves-M. ABIET
Envoyé spécial à Ouaga
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