x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 18 mai 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Entretien / Guiri Aimé, maire de Bangolo : ‘’Le président Alassane est déterminé à aider le peuple Wê’’

Membre du bureau politique du PDCI-RDA, Guiri Aimé est actuellement le maire de la commune de Bangolo. Dans cet entretien, il dénonce l’instrumentalisation du peuple Wê par les hommes politiques et appelle ses frères à soutenir résolument le président Alassane Ouattara.
Quel état des lieux pouvez-vous faire de votre localité actuellement ?
Je ne peux pas vous répondre exactement puisque je suis parti de Bangolo depuis décembre 2010 et je n’y suis plus retourné. Je peux néanmoins vous dire qu’avant l’élection du président de la République, Bangolo se portait bien avec la présence du CCI qui y avait déployé des policiers et des gendarmes. J’y suis allé et j’avais constaté que les gens vaquaient tranquillement à leurs occupations. J’ai quatre adjoints qui gèrent actuellement la commune avec qui je suis en contact chaque fois. Je dirais que tout va bien à Bangolo puisque depuis près de trois mois maintenant, les Forces républicaines gèrent la commune. Leur arrivée a été un ouf de soulagement pour les populations et au plan sécuritaire, Bangolo est en sécurité par rapport aux autres localités.

Qu’est-ce qui explique la très grande insécurité qui règne présentement à l’Ouest ?
En 2002, la commune de Bangolo a fait sa part de sacrifice. Nous avons reçu à l’époque des mercenaires venus du Liberia qui ont détruit des familles, des maisons et des greniers. Mais aujourd’hui, c’est du passé. Nous avons compris qu’il faut désormais s’occuper du développement. Je reviendrai pour vous dire un peu plus tard que ce sont des cadres de la région du moyen Cavally qui ont instrumentalisé nos petits frères. Il n’y a pas de miliciens à Bangolo aujourd’hui, mais je voudrais vous dire qu’à Guiglo, Blolequin et Duékoué, il y a de nombreux miliciens ivoiriens guéré et libériens qui ont créé la situation dans laquelle nous sommes actuellement. Mais Bangolo n’est pas mêlée à cela puisque depuis un certain temps nous avons sensibilisé nos parents sur la nécessité d’aller à la paix. Le département est entre les mains des Forces républicaines depuis près de 3 mois. Il n’y a vraiment pas eu de
résistance et tout se passe très bien. Voilà pourquoi je voudrais vous dire qu’ailleurs, ce sont les cadres de l’Ouest qui, pour protéger le pouvoir Fpi, ont instrumentalisé nos frères et nos enfants pour devenir des chairs à canon. Prenons un exemple, les combats ont duré trois jours à Duékoué. Pourquoi ? Les gens ont fait seulement un jour à Gagnoa. Il n’y a pas eu de combat. Les FRCI se sont permises le luxe d’aller même dormir à Mama ; il n’y a pas eu de morts. Mais pourquoi tant de morts à Duékoué ? Je n’ai pas compris et je me demande pourquoi. J’ai vraiment mal au cœur aujourd’hui de savoir que mes frères sont devenus des rebelles, des miliciens pour le pouvoir que les gens ont perdu dans les urnes. C’est bien dommage. Mais nous continuons de travailler pour ramener nos parents à la raison, les sensibiliser pour que les gens puissent vaquer à leurs occupations. Le président de la République est élu ; il
n’y a plus à s’emmerder.

Que comptez-vous faire aujourd’hui pour ramener la paix?
Nous allons nous tourner résolument vers la réconciliation. Sans la paix, on ne peut rien faire. Or nous aspirons tous au développement. Bangolo, Blolequin, Duékoué et Kouibly ont besoin de se développer. Pourquoi donc s’emmerder pour défendre un pouvoir qui n’existe plus ? Nous allons effectivement aller à la réconciliation, mais il faut situer les responsabilités pour savoir qui a fait quoi. Pourquoi il y a eu la guerre à Bangolo, à Toulepleu, à Blolequin ? Il faut qu’on sache pourquoi nos frères ont été instrumentalisés. Qui a instrumentalisé le peuple Wê et pourquoi ? Alors nous allons épouser l’esprit du président de la République tout en allant à la réconciliation. Il faut aller à la paix, mais ne perdons pas de vue les raisons pour lesquelles la Côte d’Ivoire est divisée actuellement. La paix oui, mais la justice aussi pour ne plus que cela se répète.
Réalisé par David Yala
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ