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Politique Publié le jeudi 19 mai 2011 | Soir Info

Affaire « préparation de coup d’Etat », Koulibaly Mamadou : « Ce sont des histoires »

Koulibaly Mamadou a été interrogé, le mercredi 18 mai 2011, par Onuci-Fm. Le président de l’Assemblée nationale et 3ème vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi) a donné sa position sur la situation politique de la Côte d’Ivoire.

Koulibaly Mamadou, bonjour.

Koulibaly Mamadou : Bonjour.

La crise post-électorale terminée, comment réconcilier aujourd'hui les Ivoiriens?
K.M : C'est la question que je me suis posée. C'est pour cela je suis passé rendre une visite de courtoisie au Représentant adjoint du secrétaire général en Côte d'Ivoire, de l'Onu, lui expliquer l'inquiétude de nombreuses populations d'Ivoiriens quant à la sécurité de leurs biens, de leur personne, parce qu'il nous faut revenir rapidement à la normalité pour que l’activité reprenne, pour que les opérateurs économiques reviennent, pour que les nombreux Ivoiriens qui sont à l'étranger reviennent et retrouvent une vie normale. Nous travaillons là-dessus. C'est une grosse préoccupation. Je me pose la même question.

Vous avez eu des oreilles attentives à ces préoccupations?
K.M : Oui ! M. Abou Moussa, qui nous a reçu, nous a donné l'assurance que les Nations unies travaillent sur le sujet. Et que c'est aussi une grande préoccupation de l'Onuci. C'est d'ailleurs pour ça que le Secrétaire général lui-même arrive bientôt. Il a promis de transmettre au secrétaire général les préoccupations qu'il vit lui aussi et il espère que très rapidement, les conditions seront remplies. En tout cas, les Nations Unies accompagneront ce retour à la normale, au niveau de la sécurité et puis bien d’autres aspects sociaux concernant la Côte d 'Ivoire.

Quel rôle entendez-vous jouer personnellement dans le processus de réconciliation nationale?
K.M : Je l'ai déjà commencé en tant qu'opposant. Rassurer le président de la République que les partisans de Gbagbo qui, hier étaient dans l'adversité face à lui, ne le sont plus. La campagne électorale est terminée, les élections ont eu lieu, il est président de la République. Et ce que j'essaie de faire, c'est de parler aux militants du Fpi et aux populations ivoiriennes et les rassurer que nous sommes dans l'opposition et que nous devons nous comporter comme un parti de l'opposition. Et rassurer aussi le président Ouattara parce que j'apprends dans la presse que les nombreux Ivoiriens qui sont à l'extérieur et surtout au Ghana, préparent un coup d 'Etat ou une rébellion.

Préparent -ils vraiment un coup d'Etat?

K.M : Non, non ! Ce sont des histoires. Les Ivoiriens qui sont à l'extérieur aujourd'hui, ceux que j'ai vus au Ghana, cherchent plutôt à manger, cherchent à dormir, ils n'ont pas d'argent, ils n'ont pas de moyens, ils vivotent et ils ne souhaitent qu'une seule chose : revenir rapidement en Côte d 'Ivoire. Il n’y a pas que ceux du Ghana. Il y en a au Liberia, au Togo, au Bénin, au Burkina, au Mali et en Guinée. Et en interne ici, de nombreux Ivoiriens sont encore cachés et ce que je fais, c'est de rassurer à la fois le président de la République, mais rassurer aussi les populations et mes militants pour qu'ils reviennent à la vie normale et qu'ils reprennent leurs activités. Il n’y a pas de coup d'Etat en préparation contre Ouattara. Il faut que les gens arrêtent cela !

Est-ce que vous et votre parti, vous êtes prêts à entrer dans un gouvernement d'ouverture du président Ouattara?
K.M : Le Secrétaire général du parti l'a déjà dit. Ce que nous attendons maintenant c'est que les conditions soient remplies pour que nous affrontions les instances du parti.

Quelles conditions ?
K.M : (Que) nous ayons une réunion avec le Secrétariat général du parti, que nous réunissions le Comité central du parti, le Groupe parlementaire du parti pour débattre de la question de savoir si oui ou non nous entrons dans le gouvernement, et comment nous y entrons, est-ce que nous partageons le programme qui va être appliqué ou pas. Ça, ce sont des questions que Koulibaly seul ne peut pas décider. Il nous faut faire des réunions nécessairement avec les instances du parti. Pour ça, nous avons besoin de sécurité et d’assurance.

Un message à tous vos militants, à tous les Ivoiriens.
K.M : Que les Ivoiriens comprennent que l'ère de la belligérance est passée. Que maintenant, nous devons nous donner la main pour reconstruire ce pays. Il y a beaucoup trop de chômage, il y a beaucoup trop d'armes en circulation, il y a beaucoup trop de tension, il faut que nous revenons à la normalité.

Propos retranscrits par SYLLA A.
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