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Politique Publié le vendredi 20 mai 2011 | Le Nouveau Réveil

Zadi Kessy (président du Ces) : “Je viens pour ne parler que d`économie et de social”

© Le Nouveau Réveil Par Aristides
2nd tour de la Présidentielle 2010: Alassane Ouattara reçoit le soutien des cadres du Grand Ouest
Samedi 13 novembre 2010. Abidjan. Maison du RHDP, à Cocody Ste-Marie. Le candidat du RHDP, Dr Alassane Ouattara reçoit le soutien des cadres du Grand-Ouest, conduits par Zadi Kessi Marcel (photo)
Monsieur le président Laurent Dona-Fologo, président du Conseil économique et social (il est encore président jusqu`à 17h, je crois). Monsieur le ministre Maurice Kacou Guikahué.

Mesdames et messieurs les conseillers économiques et sociaux, Messieurs les membres de l`Administration du Conseil économique et social

Honorables invités,

Je voudrais à la suite du président Fologo, le féliciter pour ce qu`il a fait pour la Côte d`Ivoire. Nous nous sommes connus à Strasbourg, jeunes que nous étions. Nous sommes rentrés en Côte d`Ivoire. C`est là que le destin agit. Vous avez eu la chance de vous retrouver auprès de notre président de l`époque, le Président Houphouët-Boigny où à Fraternité-Matin, vous avez commencé votre carrière qui a été brillante puisqu`après vous avez été chargé de faire la promotion de la politique et de la philosophie du Président Houphouët-Boigny. C`était les grands moments que nous avons vécus en Côte d`Ivoire. J`étais à Daloa en tant que jeune ingénieur et après Daloa, je suis allé à Yamoussoukro (…) A Yamoussoukro, j`ai appris mon métier auprès du Président Houphouët-Boigny. Mais j`étais aux côtés précisément de Denis Bra Kanon, paix à son âme. C`est là que j`ai forgé ma carrière et où j`ai appris aussi à connaître la Côte d`Ivoire et les Ivoiriens. C`était des moments très importants pour moi (…) Et je crois qu`à travers la promotion des thèses d`Houphouët-Boigny que vous avez développées en Côte d` Ivoire et même à travers l`Afrique, vous avez fait auprès du Président Houphouët un travail extraordinaire. Et je crois que j`ai le droit de le reconnaître. Vous avez continué ce travail jusqu`à ce que Houphouët nous quitte. Suivant votre destin, vous avez été amené à prendre d`autres voies. Aujourd`hui, vous vous retrouvez à la tête du Conseil économique et social. Mais en réalité, quel est le sens du Conseil économique et social ? Aujourd`hui, nous sommes appelés à bien comprendre ce terme-là et le diffuser à travers la Côte d`Ivoire. Quand je regarde les documents qui m`ont été remis quand j`étais conseiller économique et social, nulle part je n`ai vu Pdci, Fpi, Rdr. Donc, je viens là pour ne parler que d`économie et de social. Je le dis et je l`affirme parce que je suis rentré à la Sodeci en 1972. J`y ai fait ma carrière en tant qu`ingénieur jusqu`à devenir Président directeur général. Je suis rentré à la Cie en 1990 à la demande du Président Houphouët-Boigny comme Président directeur général. J`ai la responsabilité de ces deux sociétés jusqu`à aujourd`hui, même si à un moment donné, j`ai fait la passation au niveau de la Direction générale à d`autres personnes, mais je reste président de l`entreprise. Et ce que j`ai recommandé aux jeunes qui m`entourent, notre responsabilité, c`est de produire l`eau, de produire l`électricité, de transporter l`eau et l`électricité, de vendre, de facturer, d`encaisser à tous ceux qui habitent la Côte d`Ivoire. L`eau n`a pas de couleur politique. J`ai donc dit à la Cie et à la Sodeci, pas de politique, pas de tribalisme, depuis 30 ans pour la Sodeci et depuis près de 20 ans pour la Cie. Donc, je viens au Conseil économique et social, je m`y retrouve à peu près dans le même contexte. Moi, je ne parle pas politique. Ceux qui viendront tenir des réunions politiques au Ces ici, ce ne sera pas de moi. Il faut que ce soit clair. Mais je pense que vous avez fait un travail remarquable puisqu`il y a quand même un bon état d`esprit. Nous allons poursuivre cette voie. C`est pour cela que nous allons nous déplacer. Il s`agit de l`économie et du social. Il faudra aller dans les villages parce que tout ce qui est important au plan économique, c`est qu`en Côte d`Ivoire, il y a plus de 8000 villages dans lesquels la majorité des Ivoiriens vivent. Comment vivent-ils ? Comment ils se soignent dans ces villages ? Est-ce qu`ils mangent bien ? Est-ce qu`ils ont un logement ? Est-ce qu`ils arrivent à scolariser leurs enfants ? Ont-ils le téléphone ? Ont-ils l`eau et l`électricité ? Un commentateur disait sur Rfi qu`en Afrique du Sud, ils ont acquis leur liberté de vote, mais ce qui leur fait défaut, c`est l`eau et l`électricité (…) C`est dire que l`eau et l`électricité sont au centre de l`économie. S`il n`y a pas d`électricité, en moins de deux heures de temps, il n`y a plus d`eau. Or, l`eau c`est la vie. Donc le Conseil économique et social devra porter une attention particulière à ces deux produits. Donc nous irons dans les villages. Monsieur le président, on a vu l`époque de la colonisation. Dans les villages, il n`y avait rien mais ils étaient propres. Donc il ne faut pas beaucoup d`argent pour qu`on puisse vivre correctement. Dans ces villages, que ce soit au Nord, au Sud, à l`Est, à l`Ouest, au Centre, des gens vivent, il y a la terre autour d`eux, il pleut. Mais la question est, selon la région, qu`est-ce qu`on peut produire pour qu`ils puissent satisfaire leurs besoins primaires ? C`est à nous de porter ces informations au chef de l`Etat et du gouvernement et insister pour que des solutions soient trouvées à ces problèmes. Au plan social, il faut surtout développer l`agriculture pour leur permettre de vivre décemment dans ces villages et de se mettre au service du pays. Nous allons continuer après le milieu rural en ville. Celui qui est en ville ne peut pas cultiver de l`hévéa ou du maïs ou encore du palmier à huile. Que peut-il faire alors à Attécoubé ? Est-ce le commerce ? Que peut-il faire qui lui permettrait de vivre ? Il faudrait donc qu`on travaille ensemble pour trouver une solution. Après la ville, nous irons au niveau de l`entreprise. L`entreprise, c`est le capital. Il y a le propriétaire du capital, c`est l`actionnaire (…) Il y a les travailleurs, le patronat, il y a l`Etat au niveau des impôts. Il faut que chacun y trouve son compte. Je pense que tout ça doit être porté à la connaissance de l`Etat, du gouvernement et du chef de l`Etat pour que toutes idées que nous allons avoir soient transformées en actions sur le terrain. Tout ce travail peut rassurer les gens qui auront moins peur. Car c`est la peur qui conduit souvent aux mauvaises actions. Quand on a peur, on n`est plus en équilibre avec son vis-à-vis et on perd la confiance. Il faut instaurer la confiance qui donnera au pays la paix et la stabilité. (…) Je voudrais faire une motion spéciale sur les ménages. L`Education, la formation, c`est à la maison. Si les enfants n`ont rien à faire, ce n`est pas la nation qui va réussir. Il nous appartiendra de donner les meilleures informations sur le terrain. Je voudrais m`arrêter-là. Je voudrais vous dire, Monsieur le président, merci fraternellement. Merci à tous les membres du Conseil économique et social. Ensemble, nous allons faire connaître le Conseil économique et social. Merci à vous !

Propos recueillis par

François Konan
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