Le président du Conseil supérieur des Imams (Cosim) est à Yamoussoukro pour prendre part ce matin à l’investiture d’Alassane Ouattara comme président de la République. Le Guide religieux qui a observé le silence depuis le déclenchement de la crise postélectorale, a officié le vendredi 20 mai la prière de vendredi à la grande mosquée de la capitale politique ivoirienne au terme de laquelle il a eu une rencontre avec ses fidèles. Ci-dessous l’intégralité de ses propos.
«M. Le ministre Sidiki Konaté que j’ai l’habitude d’appeler le Sultan. Que Dieu nous aide. M. Le secrétaire général de la préfecture représentant M. le préfet, M. le député, M. le gouverneur, chers frères et sœurs, chers fidèles. C’est une occasion solennelle pour nous aujourd’hui de reconnaître le bienfait de Dieu. Nous le disons du fond de notre cœur car ce que nous avons vécu pendant au moins cinq mois enfermés dans des chambres d’hôtel à l’hôtel du Golf, il n’y avait rien d’autre qui puisse nous sauver et de nous sortir de là sain et sauf si ce n’est la volonté de Dieu. Et Dieu l’a accepté. A travers cela, toute la Côte d’Ivoire. Nous remercions Dieu.
Nous sommes venus aujourd’hui faire des bénédictions pour toute la Côte d’Ivoire sans distinction de race, d’ethnie et d’origine. Un pays est fait de tout. (…) Nous prions pour toute la Côte d’Ivoire. Nous prions Allah. Tous ceux qui ont posé des actes par le passé pour que la Côte d’Ivoire soit plongée dans la guerre civile, pour que les Ivoiriens s’entretuent, pour que nous détruisions tout ce qu’on a construit depuis 60 ans, nous prions pour tous ceux-là. Qu’ils reviennent à Dieu. Que nous revenions tous à Dieu. Que nous purifions tous nos cœurs pour cette Côte d’Ivoire que nous n’avons pas créée mais que Dieu nous a donnée par sa grâce.
Comme nous l’avons dit dans notre sermon, la Côte d’Ivoire est née dans la diversité et avec la diversité. Nul n’a le droit de nier cette diversité ethnique, linguistique, culturelle, sociale, économique, régionale, nationale. Diversité d’opinion politique. Nul ne doit tuer quelqu’un parce qu’il est différent de lui en ethnie. Nul ne doit attaquer et tuer l’autre parce qu’il n’est pas de la même religion que lui. C’est cela la réalité. Nous n’avons pas le choix. Il y a deux voies. Depuis des années, nous continuons à le dire, il faut que nous fassions de notre diversité une richesse et non une menace, mais une opportunité et non un malheur. C’est pour cela que nous avons prié et nous continuerons de prier. Quant à nous, le coran nous enseigne qu’il faut repousser le mal par le bien. Celui qui t’a fait le mal, il ne faut pas rendre le mal par le mal. Mais il faut rendre ce mal par un comportement meilleur. Et grâce aux prières que nous faisons, le pire ennemi changera son élan de mal et retrouvera le meilleur en lui. C’est pourquoi nous invitons la communauté musulmane, le fait que nous avons payé le lourd tribut de cette crise, (on aurait pu payer plus, Dieu nous a sauvés), à pardonner à tous ceux qui nous ont fait du tort. Nous devons nous réconcilier avec tout le monde, avec nous-mêmes et avec Dieu. Mais nous disons aussi aux autorités de faire régner l’Etat de droit et de faire régner la justice parce que le plus important aujourd’hui ce n’est pas de nous pardonner d’une manière complaisante, mais comment éviter de retomber dans cette crise. Que Dieu nous aide. C’est pourquoi nous demandons à Allah le tout puissant d’aider les autorités à faire régner la justice pour que la paix revienne d’une manière durable, pour que la pacification soit réelle et pour que la réconciliation soit une vraie réconciliation. Que Dieu nous aide. Fasse Dieu que la Côte d’Ivoire soit protégée. Fasse Dieu que nous soyons tous guidés dans le droit chemin. Fasse Dieu que nous arrivions à nous accepter avec nos différences. Fasse Dieu que l’autorité actuelle guidée par Alassane Ouattara soit en mesure de gérer la Côte d’Ivoire dans sa diversité. Que la Côte d’Ivoire s’accepte elle-même. Que les Ivoiriens s’acceptent. Sans minimiser ni minorer l’action de nos forces républicaines qui ont joué un rôle. Avec eux, nous devons tous reconnaître que Dieu est intervenu et nous devons tous reconnaître le bienfait de Dieu».
T.Abdoulaye, envoyé spécial
«M. Le ministre Sidiki Konaté que j’ai l’habitude d’appeler le Sultan. Que Dieu nous aide. M. Le secrétaire général de la préfecture représentant M. le préfet, M. le député, M. le gouverneur, chers frères et sœurs, chers fidèles. C’est une occasion solennelle pour nous aujourd’hui de reconnaître le bienfait de Dieu. Nous le disons du fond de notre cœur car ce que nous avons vécu pendant au moins cinq mois enfermés dans des chambres d’hôtel à l’hôtel du Golf, il n’y avait rien d’autre qui puisse nous sauver et de nous sortir de là sain et sauf si ce n’est la volonté de Dieu. Et Dieu l’a accepté. A travers cela, toute la Côte d’Ivoire. Nous remercions Dieu.
Nous sommes venus aujourd’hui faire des bénédictions pour toute la Côte d’Ivoire sans distinction de race, d’ethnie et d’origine. Un pays est fait de tout. (…) Nous prions pour toute la Côte d’Ivoire. Nous prions Allah. Tous ceux qui ont posé des actes par le passé pour que la Côte d’Ivoire soit plongée dans la guerre civile, pour que les Ivoiriens s’entretuent, pour que nous détruisions tout ce qu’on a construit depuis 60 ans, nous prions pour tous ceux-là. Qu’ils reviennent à Dieu. Que nous revenions tous à Dieu. Que nous purifions tous nos cœurs pour cette Côte d’Ivoire que nous n’avons pas créée mais que Dieu nous a donnée par sa grâce.
Comme nous l’avons dit dans notre sermon, la Côte d’Ivoire est née dans la diversité et avec la diversité. Nul n’a le droit de nier cette diversité ethnique, linguistique, culturelle, sociale, économique, régionale, nationale. Diversité d’opinion politique. Nul ne doit tuer quelqu’un parce qu’il est différent de lui en ethnie. Nul ne doit attaquer et tuer l’autre parce qu’il n’est pas de la même religion que lui. C’est cela la réalité. Nous n’avons pas le choix. Il y a deux voies. Depuis des années, nous continuons à le dire, il faut que nous fassions de notre diversité une richesse et non une menace, mais une opportunité et non un malheur. C’est pour cela que nous avons prié et nous continuerons de prier. Quant à nous, le coran nous enseigne qu’il faut repousser le mal par le bien. Celui qui t’a fait le mal, il ne faut pas rendre le mal par le mal. Mais il faut rendre ce mal par un comportement meilleur. Et grâce aux prières que nous faisons, le pire ennemi changera son élan de mal et retrouvera le meilleur en lui. C’est pourquoi nous invitons la communauté musulmane, le fait que nous avons payé le lourd tribut de cette crise, (on aurait pu payer plus, Dieu nous a sauvés), à pardonner à tous ceux qui nous ont fait du tort. Nous devons nous réconcilier avec tout le monde, avec nous-mêmes et avec Dieu. Mais nous disons aussi aux autorités de faire régner l’Etat de droit et de faire régner la justice parce que le plus important aujourd’hui ce n’est pas de nous pardonner d’une manière complaisante, mais comment éviter de retomber dans cette crise. Que Dieu nous aide. C’est pourquoi nous demandons à Allah le tout puissant d’aider les autorités à faire régner la justice pour que la paix revienne d’une manière durable, pour que la pacification soit réelle et pour que la réconciliation soit une vraie réconciliation. Que Dieu nous aide. Fasse Dieu que la Côte d’Ivoire soit protégée. Fasse Dieu que nous soyons tous guidés dans le droit chemin. Fasse Dieu que nous arrivions à nous accepter avec nos différences. Fasse Dieu que l’autorité actuelle guidée par Alassane Ouattara soit en mesure de gérer la Côte d’Ivoire dans sa diversité. Que la Côte d’Ivoire s’accepte elle-même. Que les Ivoiriens s’acceptent. Sans minimiser ni minorer l’action de nos forces républicaines qui ont joué un rôle. Avec eux, nous devons tous reconnaître que Dieu est intervenu et nous devons tous reconnaître le bienfait de Dieu».
T.Abdoulaye, envoyé spécial
