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Politique Publié le samedi 21 mai 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Une constance et de l`audace dans l`analyse

Oser dire et écrire ces choses en 2004! Oui l'Intelligent d’Abidjan l'a fait. A l'époque, nous pensions que l'élection serait possible, mais Laurent Gbagbo n'était pas prêt. Laurent Gbagbo ne faisait pas confiance à Seydou Diarra, mais surtout il espérait user et faire vieillir Bédié et Ouattara. Une constance cependant dans les trois lettres ouvertes. A aucun moment, la victoire du Président Bédie n'a été envisagée. Quelques semaines après ces lettres ouvertes, il y a eu les événements de Novembre 2004 et l'attaque contre le camp français à Bouaké. A ce moment, Laurent Gbagbo a été à deux doigts de perdre le pouvoir. Mais le sursis ne le convaincra pas qu'il faut aller à l'élection. Vers la fin de l'année 2005, l'on se rendra compte que presque tout avait été réalisé au niveau du programme de réformes Marcoussis. En attendant le désarmement et l'identification, Laurent Gbagbo au lieu d'aller a l’élection, cherchera plutôt à liquider Charles Konan Banny, qui a prêté le flanc. Il faut aussi signaler que les Forces nouvelles et Guillaume Soro ne semblaient, eux, pas encore être prêts pour aller à l'élection. Les calculs de Gbagbo leur ont été utiles et ont pu servir de prétexte pour gagner du temps et installer des entraves. C'est ainsi que l'on est arrivé à l'accord de Ouaga. Observateur attentif de la vie politique, l'Intelligent d'Abidjan avait toujours milité pour des élections justes et transparentes en Côte d'Ivoire sur la base de la bonne foi et de la bonne volonté des acteurs politiques. Cette perspicacité d'hier a été la même qui a servi pour analyser la situation durant la crise socio-politique. Difficile dans la Côte d'Ivoire de mettre au placard, cette capacité d'analyse et de perception des vraies réalités. Ce qui signifie que l'Intelligent d'Abidjan sera encore et toujours au rendez-vous de la vérité et de l'audace intelligence. Une audace qui se fait dans la responsabilité et dans les règles de l'art. Une audace qui ne fait pas du «djinamori» journalistique, ni la prophétie à la Malachie. Une audace qui n'emprunte pas le chemin de la témérité.

Ismaël Dembélé et C.K
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