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Politique Publié le samedi 21 mai 2011 | AFP

Côte d`Ivoire: Sarkozy soutient Ouattara et veut garder une force militaire

© AFP Par DR
Yamoussoukro: arrivée du Président français, Nicolas Sarkozy. Il est accueilli à sa descente d’avion par le chef de l’état ivoirien
French president Nicolas Sarkozy (C) hugs Ivory Coast President Alassane Ouattara (front) next to French foreign minister Alain Juppe (R), on May 21, 2011 upon arrival at the airport in Yamoussoukro. Ouattara is due to be sworn in today as the president of long-troubled Ivory Coast, which he hopes to reunite after a bloody crisis when his predecessor refused to step down. According to the organising committee, 23 heads of state are expected in Yamoussoukro, led by the president of the former colonial power France, Nicolas Sarkozy, who will make a brief return trip, like UN Secretary General Ban Ki-moon.
ABIDJAN - Nicolas Sarkozy est venu apporter samedi en Côte d`Ivoire son soutien total au nouveau président Alassane Ouattara et s`est engagé à maintenir, à moyen terme, une présence militaire destinée à protéger les milliers de ressortissants français qui y vivent.

M. Sarkozy a entamé sa première visite dans l`ex-colonie française par sa capitale politique Yamoussoukro (centre), où il a participé, seul chef d`Etat occidental, à la cérémonie d`investiture de son "ami" Alassane Ouattara avec une vingtaine de ses pairs africains et du secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon.

Sitôt descendu d`avion, le président français a tenu à souligner le sens de sa présence. "C`est important d`être en Côte d`Ivoire aux côtés d`Alassane Ouattara, pour la démocratie, pour l`Afrique", a-t-il lancé à la presse.

Quelques heures plus tard, Nicolas Sarkozy a détaillé devant des centaines de Français réunis dans le camp militaire français de Port-Bouët, dans le sud d`Abidjan, les contours de ce soutien, notamment militaire.

"Nous garderons toujours des forces militaires ici pour assurer la protection de nos ressortissants", a-t-il déclaré sous les applaudissements.

La présidence française a précisé dans la foulée que les effectifs de la force Licorne, actuellement d`un millier de soldats après en avoir atteint 1.700 au plus fort de la crise qui a abouti à l`arrestation de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo le 11 avril, devraient être progressivement réduits "en accord" avec les nouvelles autorités ivoiriennes.

Le détachement maintenu sur le sol ivoirien pourrait participer à la réorganisation de l`armée ivoirienne, a-t-on ajouté.

Conformément à ce qu`il a appelé sa "nouvelle politique africaine", Nicolas Sarkozy a affirmé que les troupes tricolores n`avaient pas "vocation à assurer la stabilité de quelque gouvernement que cela soit, fût-il un gouvernement ami" ou à "intervenir dans les affaires des Etats africains".

Il en a aussi profité pour justifier à nouveau l`intervention controversée de la force Licorne, sous mandat de l`ONU, décisive dans la chute de Laurent Gbagbo. "Nous sommes intervenus parce que la communauté internationale nous l`a demandé", a-t-il répété.

Et le président français a renouvelé son soutien à M. Ouattara, dont la victoire à la présidentielle de novembre avait été reconnue par la quasi-totalité de la communauté internationale. Qualifiant de "hold-up électoral" le refus de M. Gbagbo de quitter le pouvoir, il a souligné que "la démocratie (n`était) pas un privilège réservé aux pays occidentaux".

Enfin, Nicolas Sarkozy a exprimé "la confiance de la France" en Alassane Ouattara pour relever les "défis" de la relance économique et de la réconciliation d`un pays déchiré par des années de crise politico-militaire.

Lors de son discours d`investiture, le nouveau dirigeant ivoirien a promis de "rassembler les Ivoiriens" et, comme nombre de ses partisans l`ont crié à Yamoussoukro au passage du président français, dit "merci" à Nicolas Sarkozy au nom du "peuple ivoirien".

Sur le plan économique, le chef de l`Etat français a confirmé que la France annulerait l`équivalent de la moitié de la dette ivoirienne à son égard si la Côte d`Ivoire parvenait à un accord avec les institutions financières dans le cadre de l`initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Cet engagement "dépassera 2 milliards d`euros", a-t-il précisé.

Enfin, Nicolas Sarkozy a dit qu`il voulait "croire" que les deux Français enlevés le 4 avril à Abidjan étaient toujours vivants. "Ceux qui ont fait ça auront à rendre des comptes", a-t-il promis.
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