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Editorial Publié le lundi 23 mai 2011 | Le Patriote

Une nouvelle ère

© Le Patriote
Investiture du president Alassane Dramane Ouattarra
samedi 21 mai 2011;Yamoussoukro ,fondation houphouet Boigny de la paix ,investiture du nouveau Président ivoirien SEM Alassane Ouattara ,en présence d`une vingtaine de chefs d`Etats africains et européen(Nicolas Sarkozy) mais également de représentants de Présidents occidentaux
Jamais, la Côte d’Ivoire n’avait été aussi isolée dans le monde que sous le mandat de l’ancien régime. Mais, depuis quelques heures, cette image est effacée. Elle fait place à une autre, toute chargée de symboles et d’espoir. En l’espace d’un jour de rêve où le monde entier, pour mille raisons, a répondu à l’appel du peuple ivoirien, le pays d’Houphouët-Boigny retrouve un rayonnement. Le samedi 21 mai dernier, notre pays a définitivement tourné une page. Sans doute, la plus sombre de sa jeune histoire postindépendance. Alassane Ouattara, le Président de la République s’est vu porter, par la Grande Chancelière, les attributs qui lui confèrent l’entièreté de la détention du pouvoir Exécutif. Face à lui, toute l’Afrique et une bonne partie du monde.
Le Président Nicolas Sarkozy, président du G8 et du G20, ainsi que ses pairs africains au nombre d’une vingtaine, ont fait le déplacement en Côte d’Ivoire, montrant leur solidarité au peuple ivoirien qui a vécu, les cinq derniers mois, une tragédie faite de frustrations, d’humiliations et de blessures profondes. La grande mobilisation autour des Ivoiriens a été la preuve que la Côte d’Ivoire est de retour sur la scène politique internationale. La Côte d’Ivoire n’a offert, ces dernières semaines, que l’image d’une Nation courageuse qui sait se relever quand elle tombe. La Communauté internationale, pour avoir fait parler sa solidarité depuis le soir du deuxième tour du scrutin qui a consacré la victoire d’Alassane Ouattara, est venue pour témoigner qu’elle était là, ce jour-là, où la Côte d’Ivoire investissait son Président de la République. Celui qui, à tout point de vue, s’identifie et se distingue comme l’héritier d’Houphouët-Boigny.
Une cérémonie qui sort de l’ordinaire. Elle n’a donc rien à voir avec celle que nous avons vue il y a quelques mois. Selon les statistiques, au plan de la mobilisation des personnalités, l’histoire du continent n’a enregistré qu’un exemple du genre : celui de Nelson Mandela. Au-delà de la victoire d’ADO, Yamoussoukro a honoré la victoire de l’Afrique et de la démocratie. L’investiture de Ouattara, pour beaucoup, ouvre une nouvelle ère, inaugure un quinquennat de gloire pour tous les Ivoiriens et les peuples de la sous-région.
Alassane Dramane Ouattara a donc été investi. Il est maintenant, pleinement et entièrement, le Président de la République de Côte d’Ivoire. Les émotions étaient grandes. Dans l’auditorium de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, certains de ses collaborateurs qui le côtoient depuis des années et même des citoyens anonymes, n’ont pu contenir leur joie en coulant des larmes. Ce fut un moment historique. Aux yeux des populations de Yamoussoukro comme pour celles qui sont venues des quatre coins du pays, ces quelques heures de la cérémonie d’investiture, ont paru comme une éternité. La symbolique prend fin, ici.
Investi, le Chef de l’Etat devra passer à une autre étape. Les espoirs placés en lui sont aussi grands que les défis qui l’attendent. Il faudra, avant tout, au Chef de l’Etat, montrer au monde entier qu’il est un homme nouveau. Certes, connu de marigot politique ivoirien depuis des décennies mais, que par ses méthodes, ses hommes et par son système, il rompt totalement avec les habitudes, nos « ivoirismes » et « africanités ». Alassane Dramane Ouattara devra par le gouvernement qu’il formera dans quelques jours, découvrir sa volonté d’apporter du sang nouveau. Une équipe d’anciennes et de nouvelles têtes pour qui, se mettre au service de l’Etat, devrait être une simple banalité. Parce qu’il a redonné confiance à son pays, le Chef de l’Etat, après la mise en place de son gouvernement, est attendu sur le chemin de la réconciliation. Réconciliation entre les Ivoiriens, mais aussi réconciliation avec les pays voisins et le monde entier. Rares sont, en effet, les institutions internationales, les Chefs d’Etat étrangers que l’ancien régime et ses médias n’ont pas traînés dans la boue de l’irrespect et de l’irrévérence.
La Côte d’Ivoire qui revient de loin, après avoir repositionné sa diplomatie, devrait pouvoir renouer avec les institutions financières internationales afin de bénéficier d’appuis importants pour la soutenir dans sa marche vers l’obtention du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endettés. Tout cela doit être appuyé, bien évidement, par des réformes en profondeur, de l’administration publique et des Forces armées nationales. Les discours du Chef de l’Etat, ces derniers temps sont, en effet, plus que rassurants.
Alassane Ouattara est un homme de qualité, respecté dans le monde entier. Son triomphe de l’ancien régime est le symbole de la victoire sur l’arrogance et l’incompétence. Le rêve ivoirien est de nouveau possible. Par ce rêve, devrait naître un immense espoir d’un pays à jamais soudé. Car, ses enfants ayant fait le pari de ne plus jamais se tirer dessus. Le nouveau miracle ivoirien est donc possible. Houphouët-Boigny avait demandé aux Ivoiriens de faire confiance à Alassane Ouattara. Ce qu’il n’a pas dit c’est que son ancien Premier ministre, dans tout et en tout, se révèle être son véritable héritier. L’homme pour qui, le pardon, la paix et le dialogue sont des armes redoutables. Samedi dernier, Alassane Ouattara a posé de petits pas, pour lui. Mais, sans doute, de grands pas pour la Côte d’Ivoire. L’espoir est permis, les attentes sont grandes. Parviendra-t-il à les résoudre toutes ? Il n’y a pas de raison d’en douter. Car, la force du Chef de l’Etat est bien évidemment le respect de ses engagements. Il a promis faire de la Côte d’Ivoire, en cinq ans, un pays où il fait bon vivre. En tout cas, nettement développé qu’aujourd’hui. Il n’a pas droit à l’échec. Attendons donc mai 2016 et on jugera son bilan

PAR CHARLES SANGA
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