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Société Publié le mercredi 25 mai 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Erosion côtière, avancée de la mer... : Dakar, Banjul, Abidjan... menacés de disparition

Une réunion de validation d'une étude diagnostic régionale de "Suivi du trait de côte et élaboration d'un schéma directeur du littoral Ouest africain" a réuni des ministres en charge de l'Environnement et experts de 11 pays de l'Afrique de l'Ouest à Dakar du 16 au 19 mai dernier. Cette étude, dont une copie nous est parvenue, montre que toutes les villes côtières de la sous-région risquent de disparaître d'ici l'an 2100, si rien n'est fait, du fait de plusieurs facteurs dont l'érosion côtière, la pression démographique et l'activité socio-économique sur le littoral, l'avancé de la mer et la changement climatique. La frange littorale constitue le support de l'avenir démographique et économique des Etat côtiers du fait de la forte concentration humaine et de ressource et de potentialités qu'elle offre. Selon une étude de suivi du trait de côte, une réflexion prospective démo-économique (2030 et 2050) conduite à partir des méthodes utilisées pour l'étude Waltps (West Africa long term perspective study - Etude sur les perspectives à long terme en Afrique de l’Ouest ) montre que le littoral Ouest africain (qui a été considérée ici sur une frange de 25 km en profondeur) rassemble aujourd'hui 31% de la population totale et 51% de la population urbaine des Etats côtiers.

Toutes les capitales administratives et/ou économiques y sont implantés. Le niveau d'urbanisation y est plus de deux fois plus élevé que dans l'hinterland. La densité moyenne actuelle est de 260 habitants par km2, avec des maxima de 1000 habitants par km2 au Togo et au Bénin et des zones à moins de 10 habitants par km2 au Liberia ou en Guinée Bissau.

Certaines zones restent inoccupées. Cette frange littorale concentrerait aujourd'hui environ 56% di Pib (Produit intérieur brut) total des pays côtiers, soit 21% du Pib rural et 76% du Pib urbain total. Ces estimations soulignent l'importance stratégique de l'espace littoral, où se concentre l'essentiel de l'activité "moderne". Ces données moyennes doivent toutefois être relativisées s'il s'agit de caractériser cet ensemble côtier, qui reste d'abord marqué par ses forts contrastes. Seulement, cette étude qui concerne 11 pays côtiers de l'Afrique de l'Ouest à savoir la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone, le Liberia, la Cote d'Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin révèle que l'Afrique de l'Ouest figure parmi les régions les plus vulnérables au monde à cause de la morphologie des côtes et du manque de stratégie efficace de lutte contre l’érosion côtière. Ce qui fait que d'ici à l'an 2100, toutes les villes côtières de la l'Afrique de l'Ouest risquent d'être englouties par l'océan du fait de l'érosion côtière et l'avancée de la mer, si rien est fait. Soit environ 9780 km de côte de la Mauritanie au Bénin. L'étude à l'initiative de l'Union économique et monétaire Ouest africaines (Uemoa) a été réalisée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn). Elle précise que le recul du trait de côte généralement observé en Afrique de l'Ouest découle de facteurs divers, naturels, liés au changement climatique, mais aussi et surtout d'origine humaine. Il s'agit de forte sensibilité à l'érosion liée à la nature des matériaux (sédiments meubles sableux ou roches très altérées et fracturées), aux apports sédimentaires circulant localement limités, soit à cause du piégeage continental (barrages, retenues) ou au débouché des cours d'eau.

(Source : Sud Quotidien)
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