Motus : Merci

“Que serions-nous devenus si le Président Alassane Ouattara n’avait pas remporté l’élection présidentielle” ? Cette question centrale a taraudé l’esprit de pas mal de journalistes du Patriote. Dans la droite ligne du combat du candidat Ouattara et de sa formation politique, cet organe de presse n’a pas chômé, devant les coups de boutoir et les menaces d’un régime qui se voulait socialiste mais qui se vautrait dans une posture de bourgeoisie compradore. C’est peu de dire que nous avons été aux portes des Enfers, tant l’adversité et la répression étaient grandes. Pendant dix ans, nous avons vécu ce que Kourouma, l’homme qui a plié sa syntaxe française au langage malinké, nomme le « monnè ». A savoir la colère, la grande rage, l’outrage et bien d’autres mots, sans qu’ils ne l’expriment entièrement. Avec impuissance, nous avons vu des collègues tirer la révérence. Avec tristesse, nous avons des amis d’enfance nous tourner le dos et nous assimiler carrément à des « intouchables », pour la simple raison que nous avons choisi de penser autrement et de ne pas adhérer à la politique suicidaire du pseudo « candidat des Ivoiriens ». Avec peine, nous avons également vu des aînés, feindre de ne pas nous voir dans la rue ou dans un café, de peur que nos échanges ne soient compromettantes pour la soupe à eux servis par la refondation. La victoire du Président Ouattara sonne donc comme un soulagement pour nous. Elle indique clairement aux uns et aux autres que la force des convictions finit toujours par avoir raison des forces de l’inertie. Elle administre une véritable volée de bois vert à tous ceux qui n’ont de cesse de ravaler leurs vomissures uniquement pour recueillir les miettes et restes immondes du banquet. Au demeurant, il est de bon ton, qu’avec la gouvernance Ouattara, l’éthique et la morale prennent toute leur place dans le débat politique. Il faut vivement que force soit à la tolérance dans le débat politique et que chacun puisse s’exprimer sans craindre de subir les foudres des concurrents. A n’en point douter donc, le triomphe d’Alassane Ouattara nous réconcilie avec nos certitudes et nos convictions. Merci à la magie ADO, pour avoir opéré le changement qui permet d’espérer des lendemains meilleurs pour notre pays

Bakary Nimaga