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Politique Publié le jeudi 26 mai 2011 | Le Nouveau Réveil

Mamadou Coulibaly (président par intérim du Fpi) : “Les conditions ne sont pas remplies pour entrer au gouvernement”

Que peut-on retenir de la réunion que vous venez de tenir ?

Cette réunion extraordinaire du comité central du Fpi était prévue normalement pour deux cent personnes. Mais là, nous avons eu deux fois plus parce que les militants de plus en plus, sont encouragés à sortir. Et la question de fond qui se posait à nous était de savoir si oui ou non le Front populaire ivoirien et ses amis du Cnrd (Congrès national pour la résistance et la démocratie) acceptait d'aller au gouvernement au cas où ils auraient été contactés. Les débats qui ont suivi ont soulevé une série de questions que les militants auraient voulu voir discuter d'abord. Ils ont posé la question de la Commission électorale indépendante. Oui ou non cette commission est encore valable ou pas vu que le changement du champ politique est profond. Ils se sont interrogés sur la liste électorale. D'abord, est-ce que cette liste électorale est encore valide pour aller aux élections à venir ? Est-ce que nous y intégrons les nouveaux majeurs ou pas ? Ils ont posé la question du découpage électoral, du nombre de députés à l'Assemblée nationale et du mode du scrutin. Ils voudraient savoir exactement ce qui va se passer. Ils se sont posé la question aujourd'hui du statut de l'accord politique de Ouagadougou dont un des signataires qui était leur candidat à l'élection présidentielle se trouve incarcéré. Cela signifie, comment on gère la sécurité liée à l'application de cet accord politique ? Qu'est-ce que nous faisons des responsables militaires, de l'ancienne armée, de l'ancienne gendarmerie ? Comment on construit la nouvelle armée. Ils se sont posés la question de la réconciliation nationale. L'on parle de réconciliation nationale autour de la vérité, autour du pardon, et en même temps l'on parle de justice. Les militants se sont demandés s'il s'agissait d'une justice sécurisante ou d'une justice de revanche. Après toutes ces analyses, ils se sont demandés ce qu'allaient devenir leurs camarades emprisonnés à la Pergola, à Bouaké, à Katiola, à Bouna, à Korhogo. Et ils ont, dans une large majorité décidé d'aller au gouvernement, mais à condition que les camarades incarcérés, la sécurité, et toutes les questions liées à la commission électorale indépendante et tous les points dont je viens de parler soient traités et résolus. Ils ont dit qu'ils n'étaient pas pressés pour y aller, que les conditions n'étaient pas totalement remplies pour y aller. Ils ont cependant donné mandat à la direction provisoire de continuer à discuter au cas où elle aurait été contactée pour que les conditions soient créées pour l'entrée du Fpi au gouvernement. Ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hu, a dit le comité central.

Ces conditions ne vont-elles pas créer un blocage ?

Pas du tout. Le Rhdp a gagné cette partie politique qui s'est jouée depuis ces dix dernières années. Le Rhdp est au pouvoir, le président de la République a une large majorité. Il peut créer son gouvernement, disent les camarades du Fpi et du Cnrd.

Est-ce que le gouvernement se fera sans le Fpi ?

Premièrement et officiellement, nous n'avons pas été contactés. Deuxième, le Fpi n'étant pas pressé d'y aller, ça peut se faire sans nous. Quand nous serons prêts, quand les conditions seront remplies, les conditions de sécurité, les conditions de libération de nos camarades, disent nos militants, alors nous pourrons envisager sérieusement d'entrer au gouvernement. Il n'y a pas d'urgence.

Propos recueillis par F.K.
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