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Politique Publié le jeudi 26 mai 2011 | AFP

CôteIvoire-politique-troubles-droitsHomme-ONU,2ELEAD - Côte d`Ivoire: plus de 1.000 personnes tuées dans l`ouest durant la crise (ONU)

ABIDJAN, 26 mai 2011 (AFP) - Au moins 1.012 personnes ont été tuées dans
l'ouest de la Côte d'Ivoire au cours de la crise née de la présidentielle de
novembre 2010, a annoncé jeudi à Abidjan la mission onusienne Onuci.
"Au moins 1.012 personnes, parmi lesquelles 103 femmes et 42 enfants, ont
été tuées" dans la région lors des affrontements intercommunautaires et
politico-militaires, a déclaré lors d'un point presse Guillaume N'gefa, chef
de la division des droits de l'Homme de l'Onuci.
Sur ce total, "au moins 505 personnes ont été tuées" dans la seule ville de
Duékoué entre décembre à fin avril, a-t-il ajouté en présentant un rapport
d'enquête de la mission.
Parmi les victimes, l'Onuci a dénombré notamment 341 guéré, une ethnie
considérée comme favorable au président déchu Laurent Gbagbo, 159 Burkinabè,
68 Maliens, 100 membres de l'ethnie malinkè et 30 baoulé, des communautés
considérées comme favorables au nouveau chef de l'Etat Alassane Ouattara.
Près de 600 personnes ont été blessées et au moins 46 violées, notamment
des femmes enceintes et deux mineures, par les deux camps, a indiqué l'Onuci.
Des "crimes graves", dont des "crimes de guerre" et des "crimes contre
l'humanité", ont été "commis par les deux parties et les responsables doivent
être traduits en justice par un système de justice crédible, impartial: c'est
la clé de la réconciliation nationale dans ce pays", a déclaré M. N'gefa.
L'Onuci s'est toutefois gardée de pointer précisément les responsabilités
dans les tueries, invoquant notamment la "complexité" de la situation sur le
terrain et le grand nombre de groupes armés actifs.
Ces violations des droits de l'Homme "doivent être analysées à la lumière
des différends politiques et des violences intercommunautaires sur fond de
conflits fonciers qui déchirent cette région depuis des années", a-t-elle
souligné.
Selon la force onusienne, l'escalade des violences a eu lieu lors de
l'offensive lancée le 28 mars depuis l'ouest par les Forces républicaines de
M. Ouattara (FRCI) - qui allait conduire à la chute de Laurent Gbagbo le 11
avril - et "a atteint son paroxysme avec la prise de la ville de Duékoué" le
29 mars par les FRCI.
Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), "au moins 800
personnes" avaient été tuées le 29 mars dans cette ville.
Dans un rapport publié mercredi, Amnesty International fait état du meurtre
de centaines d'hommes à Duékoué par les FRCI.
M. Ouattara a promis qu'aucun crime ne resterait impuni et a demandé à la
Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter, notamment dans la région.
Accusée d'"inaction" par Amnesty, l'Onuci a assuré avoir protégé les civils
durant les massacres dans la mesure de ses capacités, notamment auprès des
réfugiés de la mission catholique de Duékoué.
Une commission internationale d'enquête du Conseil des droits de l'Homme de
l'ONU sur les violations commises durant la crise se trouve actuellement en
Côte d'Ivoire et doit rendre compte de ses investigations en juin.
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