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Politique Publié le vendredi 27 mai 2011 | Le Patriote

Exactions et tueries dans l’Ouest ivoirien : L’ONU surprise par des accusations d’Amnesty

© Le Patriote
Saïd Djinnit chef des Nations unies en Afrique de l`Ouest

Le chef des Nations unies en Afrique de l`Ouest, Saïd Djinnit, s`est déclaré
jeudi "surpris" par un rapport d`Amnesty International critiquant l`ONU en
Côte d`Ivoire pour son "inaction" afin d`empêcher des tueries commises fin
mars à Duékoué (ouest)."Je suis surpris de cette déclaration", a affirmé M.
Djinnit lors d`une rencontre avec la presse étrangère à Dakar, car, selon lui,
l`Opération de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) "a déployé toutes les
dispositions pour assurer la protection des citoyens" ivoiriens. Dans son
rapport publié mercredi sur les crimes commis en Côte d`Ivoire pendant six
mois par les partisans du président Alassane Ouattara et de son rival déchu
Laurent Gbagbo, Amnesty a critiqué "l`inaction" de l`Onuci, "basée à seulement
un kilomètre du principal lieu des tueries commises à Duékoué". L`organisation
a fait état du meurtre de centaines d`hommes à Duékoué par les forces pro-
Ouattara après la prise de la ville. M. Djinnit, représentant spécial du secrétaire
général de l`ONU pour l`Afrique de l`Ouest, s`est également inquiété "du
mouvement de groupes armés entre la Côte d`Ivoire et le Liberia au moment
où ce pays entre dans une phase sensible" avant les élections générales
prévues en octobre. Le gouvernement libérien a fait état de l`arrestation
récente sur son territoire de plusieurs de ses ressortissants, accusés d`être des
mercenaires ayant participé aux violences postélectorales en Côte d`Ivoire.
Avant des scrutins prévus de 2011 à 2013 dans plusieurs Etats d`Afrique de
l`Ouest, M. Djinnit a estimé que "les leçons doivent être tirées" de l`expérience
ivoirienne, car "des dérapages sont possibles dans tous les pays". "Les leaders
doivent accepter la défaite. Il faut travailler sur la gouvernance et le leadership,

s`assurer du consensus des parties prenantes à chaque étape" du processus
électoral, a-t-il dit, rappelant que, selon lui, en Côte d`Ivoire, "Gbagbo n`a pas
accepté le jeu de la certification" des résultats par l`Onuci en dépit
d`un "accord" en ce sens. Il s`est néanmoins réjoui que "la tendance" des chefs
d`Etat de l`Afrique de l`Ouest "à se maintenir au pouvoir" soit "battue en
brèche par les mouvements sociaux et démocratiques". A propos de la Guinée
où l`opposant Alpha Condé est devenu en novembre 2010 le premier président
démocratiquement élu après 50 ans de régimes dictatoriaux ou autoritaires, M.
Djinnit a souhaité "un espace de dialogue" entre le pouvoir et
l`opposition "pour que les choses se passent plus paisiblement". L`adversaire
d`Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo, qui avait reconnu sa défaite, a, depuis,
dénoncé une dérive autoritaire du nouveau président, ce dont ce dernier se
défend. La Guinée "sort de 50 ans de dictature", a rappelé Saïd Djinnit. "Il ne
faut pas espérer que tout se fasse de façon irréprochable", a-t-il dit, estimant
que le président Condé "est animé par un désir de rupture avec le passé". Les
chefs de mission de paix de l`ONU en Afrique de l`Ouest (Côte d`Ivoire, Liberia,
Sierra Leone et Guinée Bissau) doivent se réunir samedi à Dakar

Refus du FPI d’entrer au gouvernement d’union nationale
Les petits calculs de Mamadou Koulibaly
Deux rendez-vous manqués avec le Premier ministre. Hier sur l’agenda du
Premier ministre Guillaume Soro, était inscrite une audience qu’il devait
accorder au secrétaire général du FPI, Sylvain Miaka Oureto. Annoncé pour 12
heures par les services de la Primature, elle a été reportée à une date
ultérieure. Tout comme a été aussi reportée la rencontre qui devait avoir lieu
mercredi dernier, c’est-à-dire avant-hier. Aucune raison n’est officiellement
avancée pour justifier ces deux rendez-vous manqués. Naturellement, on peut
imaginer sans aucun risque de se tromper que les débats vont porter sur la
participation de l’ancienne formation politique à la vie politique du pays.
Résolument engagé dans la voie de la réconciliation des Ivoiriens, le président
de la République a fait savoir, durant sa campagne qu’il formerait un
gouvernement d’union nationale qui prend en compte les principales
formations politiques qui comptent sur l’échiquier politique. Une fois élu, il a,
dans toutes ses déclarations, réaffirmé ce principe. A l’occasion de la
cérémonie d’investiture qui s’est déroulé à Yamoussoukro en présence du
président français, d’une vingtaine de chefs d’états africains et de centaines de
milliers d’Ivoiriens, il l’a encore rappelé. «Je formerai un gouvernement avec
des cadres modérés du FPI» a-t-il dit. C’est pour tenir cette promesse de
campagne mais aussi et surtout afin que tous les fils apportent leur pierre à la

construction de l ‘édifice que le chef de l’état prend langue avec la direction du
FPI. Seulement voilà. Sans attendre la réunion du comité centrale qui devait
avoir lieu avant-hier mercredi, Mamadou Koulibaly soutient sur les antennes
de RFI que personnellement, il s’y oppose. Mais que si la réunion du comité
centrale décidait autre chose, il s’alignerait sur cette décision. Ce dernier,
selon toute vraisemblance, ferait des pieds et des mains pour imposer son
point de vue. Dans son ambition de récupérer la direction de l’ancien parti au
pouvoir, il ne souhaiterait pas qu’un ministre issu de son rang lui tienne tête,
convaincu qu’il est que celui-ci pourrait constituer un contrepoids et se
présenter comme président de leur parti. Koulibaly est sans ignorer que si la
présidence du FPI lui échappe, c’est au nouveau leader que reviendrait la
charge de gérer la subvention de 700 millions de F CFA, que l’Etat verserait
pour le compte du FPI. Koulibaly est connu au FPI et sur l’échiquier politique
comme une personnalité qui rame souvent à contre-courant de ce qui se
décide. Il a aussi l’art de susciter les débats qui n’en valent pas la peine. C’est
lui qui, au sortir d’une audience avec le président de la république à son retour
d’Accra, avait crié sur tous les toits que les bétés sont martyrisés, parce qu’ils
sont FPI. Des propos qui ont été condamnés par la classe politique et par
Dacoury-Tabley, et Charles Blé Blé, tous deux anciens compagnons de Gbagbo
et bété comme l’ancien chef de l’Etat. «Koulibaly est un adolescent (…) les
bétés ne sont pas persécutés», avait répondu le premier. « (…) Je pense qu’il a
une tendance à sauter sur n’importe quelle occasion, à grossir cela et en tirer
des dividendes politiques. Il entreprend des choses qu’il ne finit pas. C’est cela
la caractéristique d’un adolescent. Ensuite, les causes qui ne lui appartiennent
pas, il s’en accapare. C’est vraiment dommage. Il n’a aucune qualité à parler au
nom des Bété et de représenter les Bété. C’est vraiment un adolescent qui peut
se comporter comme il le fait. N’oubliez pas que c’est lui qui a écrit un livre
intitulé «La guerre de la France à la Côte d’Ivoire», qui a donné une théorie de
base aux parlements et agoras. Les gens n’ont jamais arrêté de parler d’une
prétendue guerre entre la France et la Côte d’Ivoire et voilà ce qui est arrivé. Et
il ne tire pas les leçons de son comportement. C’est ce qui est grave,» a pour sa
part fait remarquer le second.

Yves-M. Abiet
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