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Société Publié le samedi 28 mai 2011 | AFP

Syrie, Libye et Côte d`Ivoire au menu du Conseil des droits de l`homme

© AFP
Jean-Baptiste Mattei, Ambassadeur, Représentant permanent de la France auprès de l’Office des Nations Unies à Genève
GENEVE - La situation des droits de l`homme en Libye, Syrie et Côte d`Ivoire devrait donner lieu à de vifs débats lors de la 17ème session du Conseil des droits de l`homme à Genève, qui démarre lundi, après la publication de rapports sensibles sur ces pays.

A l`issue de trois sessions spéciales consacrées en décembre à la Côte d`Ivoire, en février à la Libye et fin avril à la Syrie, les 47 Etats membres du Conseil avaient réclamé la mise en place d`enquêtes sur des violations présumées des droits de l`homme dans les trois pays, dont certaines pourraient être considérées comme des crimes contre l`humanité.

La 17ème session doit être l`occasion d`en faire le suivi.

Pour les ONG et défenseurs des droits de l`homme, le Conseil devra surtout prouver qu`il sait rester ferme et faire en sorte -- en adoptant des résolutions en ce sens -- que les rapports d`experts ne tombent pas l`oubli.

Une opinion partagée par certains pays.

"Il est important que la prochaine session du Conseil puisse continuer à traiter efficacement des situations pays, en particulier s`agissant de la Libye, de la Côte d`Ivoire et de la Syrie, en mettant l`accent sur la lutte contre l`impunité", a déclaré à l`AFP l`ambassadeur français auprès de l`ONU, Jean-Baptiste Mattei.

Le Conseil pourra faire ses preuves dès le 6 juin. Il sera alors saisi d`un rapport de la Haut Commissaire aux droits de l`homme sur la Libye, ainsi que du rapport de la Commission d`enquête créée pour recenser les violations commises par le régime de Kadhafi contre les manifestants.

Mais "il sera difficile d`obtenir une nouvelle décision en raison notamment d`une certaine frilosité des pays latino-américains qui ne voient pas d`un très bon oeil l`intervention militaire de la coalition internationale contre la Libye", indique une ONG sous couvert d`anonymat.

Selon certaines ONG, il sera plus facile d`obtenir une décision du Conseil sur la Côte d`Ivoire, après l`examen le 15 juin d`un rapport de la Haut commissaire et d`un rapport d`experts indépendants sur les violations commises après les élections en novembre 2010.

"La situation en Côte d`ivoire demeurant extrêmement fragile, le Conseil a la responsabilité de s`assurer que les engagements politiques pris par le gouvernement ne restent pas lettre morte", a estimé Julie Gromellon, porte-parole de la Fédération internationale des Ligues des droits de l`homme (FIDH).

En décembre, le Conseil avait déjà adopté par consensus une résolution dénonçant les "atrocités" commises en Côte d`Ivoire, citant des "enlèvements", des "détentions arbitraires" et des "exécutions sommaires".

Le 15 juin également, le Conseil prendra connaissance du rapport préliminaire de la Haut commissaire chargée "d`enquêter sur les violations présumées des droits de l`homme" lors de la répression de la révolte populaire en Syrie et d`"établir les faits et circonstances de ces violations et des crimes commis".

D`autres sujets sensibles reviendront sur la table du Conseil.

Le 14 juin sera présenté un rapport de la Haut commissaire sur la suite donnée aux conclusions du rapport de la mission internationale d`établissement des faits sur l`assaut contre la flottille humanitaire à destination de Gaza.

Le Conseil devra aussi procéder, au dernier jour de la session (17 juin), à la nomination du rapporteur spécial sur la situation des droits de l`homme en Iran. Ce mandat a été recréé en mars, après neuf ans de suspension.
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